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Biographie

Grave Digger

Grave Digger est un groupe de Heavy Metal allemand fondé en 1980 autour de Chris Boltendahl (chant), qui en sera le seul membre permanent. Après une paire de démos et une apparition sur une compilation, c'est en 1984 que sort le premier album Heavy Metal Breakdown, rapidement suivi de Witch Hunter dans la même veine puis de War Games jugé plus commercial.
Courant 1986, la formation se renomme Digger. Stronger Than Ever, qui se veut plus accessible afin de toucher un large public, est finalement un échec et n'aboutit qu'à une séparation fin 1987.

Le groupe se reforme temporairement sous le nom de Hawaii avant de revenir définitivement en tant que Grave Digger en 1991. Chris Boltendahl est alors entouré du guitariste Uwe Lulis (qui restera à ce poste jusqu'en 2000), du bassiste Tomi Göttlich et du batteur Jörg Michael (ex-Rage, et qui apparaîtra par la suite chez Running Wild et Stratovarius). The Reaper, en 1993, marque le retour du Heavy des débuts. Il est suivi deux ans plus tard d'un Heart Of Darkness plus sombre.
En 1996 et 1998 respectivement arrivent Stefan Arnold (batterie) et Jens Becker (basse, ex-Running Wild), section rythmique encore stable aujourd'hui. La deuxième moitié des années 90 voit aussi la parution de la "trilogie médiévale", série des trois albums conceptuels (Tunes Of War, Knights Of The Cross et Excalibur) dans un registre plus Power Metal et parfois considérée comme l'apogée de la carrière de Grave Digger. C'est également à cette époque qu'est intégré le claviériste H.P. Katzenburg.

2000 marque l'arrivée à la guitare de Manni Schmidt (ex-Rage) en remplacement d'Uwe Lulis. Les sorties continuent alors de s'enchaîner régulièrement avec plus ou moins de succès. Un nouveau (et dernier en date) changement de guitariste a lieu en 2009, la place étant attribuée à Axel Ritt.
Après Return Of The Reaper en 2014, c'est au tour de H.P. Katzenburg de quitter l'aventure. Il est remplacé par Marcus Kniep, qui n'intervient à l'heure actuel qu'en live. Exhumation (The Early Years) (2015), qui revisite certains titres des années 80, ainsi que le dix-huitième album Healed By Metal (2017) sont réalisés en quatuor.

Chronique

Healed By Metal ( 2017 )

Le Metal, ça soigne ? Ça se discute, mais quand on entend les vieux briscards de Grave Digger, en tout cas, ça a l'air de conserver... Et pour l'heure, ils semblent croire que la cure de jouvence passe par un retour aux fondamentaux.

Déjà en 2014, Return Of The Reaper délaissait les velléités Power Metal pour revenir à un son plus Heavy, celui de... The Reaper, justement. Dans le même esprit, Exhumation (The Early Years) consistait en des réenregistrements de titres des années 80, se passant dès lors de claviériste, H.P. Katzenburg étant parti vers d'autres horizons. C'est donc sans surprise que Healed By Metal confirme la tendance.

Pour l'occasion, ils proposent même leurs dix commandements du Metal (voir ci-dessous). Le premier d'entre eux : "Tu ne joueras point de guitare sans distorsion." De ce côté, les riffs sont Heavy à souhait, accompagnés de quelques soli bien placés et pas trop alambiqués, l'efficacité avant tout. Idem pour les autres instruments : en numéro trois, "Tu frapperas la batterie aussi fort que tu peux." La section rythmique se révèle une fois de plus solide mais pas trop aventureuse. Et par-dessus tout cela vient se poser la voix éprouvée de Chris Boltendahl, balançant des paroles pas trop originales (la mort, le Metal, la liberté...) et agrémentée de quelques chœurs (bien virils, surtout) pour soutenir les refrains.

Bref, ils suivent une vieille formule à la lettre, et ils l'appliquent avec suffisamment d'entrain pour qu'on ne s'en lasse pas. Cela dit, si les albums les plus réputés du combo sont plutôt ceux qui suivent une thématique forte (on pense évidemment à la trilogie médiévale), ce n'est pas un hasard : nos Allemands ne sont jamais aussi bons que lorsqu'ils s'accrochent à un concept et l'adaptent à leur manière. En témoignaient encore The Clans Will Rise Again en 2010 ou Clash Of The Gods deux ans plus tard, et force est de constater que comme son prédécesseur, Healed By Metal souffre un peu de la comparaison. Des titres qu'on retient facilement, taillés pour le live, mais finalement moins mémorables sur le long terme.

Si l'album n'est pas exceptionnel, il n'en est pas moins plus que correct, et on ne manquera pas d'être satisfait par la longévité du groupe. On s'abstiendra de se prononcer sur les propriétés curatives du Metal, mais ce qui est sûr, c'est que ces gaillards tiennent toujours la forme. Hé, c'est qu'on n'enterre pas le Fossoyeur aussi facilement !

A écouter : Healed By Metal, Kill Ritual, Laughing With The Dead...