Bienvenue à bord du Silver, le tout nouveau navire de plaisance des croisières Gotthard inauguré spécialement pour leurs vingt-cinq années d’existence !
Le ton est donné dès le départ du port avec Silver River : on navigue en plein Good Ol’ Rock, et ce n’est pas Electrified qui dira le contraire. Hélas, les côtes ont à peine disparu qu’une pointe d’ennui se profile déjà à l’horizon. Qu’à cela ne tienne, quittons le pont, il y a sûrement mieux à faire qu'admirer un paysage monotone. Ah, justement, on nous invite à aller écouter l’orchestre du bord qui se met à jouer la ballade Stay With Me avant d’enchaîner sur Beautiful. D’accord, on n’ira pas jusqu’à dire que c’est glorieux, c’est même plutôt mièvre, mais admettons : c’est juste assez efficace pour qu’on ne saute pas par-dessus bord immédiatement. De toute façon, les gilets de sauvetage ne sont pas fournis. Ni les bouées canards, pas la peine de demander.
La suite ne s’améliore malheureusement pas, on finirait par se croire à bord d’un Scorpions période 95-05, et la comparaison n’est pas flatteuse. Il faudra attendre que le bar ouvre et qu’on nous serve le cocktail spécial Tequila Symphony No. 5, titre autrement plus pêchu, pour qu’enfin la léthargie nous quitte ; il faut dire qu’un peu d’animation est bienvenue.
Un petit passage par les coursives où l’on assiste par mégarde aux complaintes dégoulinantes de Why, on ne s’attarde pas et on revient en salle où l’orchestre s’est réveillé pour Only Love Is Real. On fait difficilement plus cliché mais curieusement cette ballade-ci passe plutôt bien.
On se décide à pousser un peu les moteurs pour la fin, histoire de terminer sur une meilleure impression, et ceux qui ont opté pour la version spéciale avec deux étapes supplémentaires sous forme de bonus tracks achèveront le voyage sur la même voie un peu plus dynamique, mais il faut bien admettre que ce n’est pas la déception qui nous étreint à la vue du débarcadère.
En attendant l’accostage, on félicitera (tièdement) l’équipe habituelle aux machines. N’oublions pas de saluer le chef de bord Nic Maeder, à qui certains reprocheront encore d’avoir pris une place irremplaçable mais dont la voix nous a accompagnés d’agréable façon et a aidé à éviter un naufrage complet.
Merci d'avoir voyagé avec les croisières Gotthard, avant de nous quitter n'oubliez pas de visiter le stand souvenir où vous pourrez acquérir quelques artéfacts plus marquants de ces vingt-cinq années, nous vous recommandons notamment Dial Hard, Domino Effect ou même Bang! pour n'en citer que quelques uns, parce qu'il faut bien l'avouer : sans être catastrophique, cette fois ce n'était ni original ni mémorable.
A écouter : Silver River, Tequila Symphony No. 5, Only Love Is Real