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Biographie

Ghostlimb

Ghostlimb s’est formé en 2006 en Californie, en tant que side-project de Justin Smith (guitariste/chanteur de Graf Orlock). Le trio se lance dès les premières répét’ dans le fleuve
modern old school qui commence à être en vogue et se fait remarquer par la fureur de ses prestations lors de première partie de Graf Orlock ou Comadre. S’en suit donc un premier Self-Titled édité chez le label allemand Adagio 830 qui prend également en charge les productions suivantes : un 4 way split en compagnie de Zann, Perth Express et Trainwreck (2008) et un second album Bearing & Distance (2008).

Chronique

15 / 20
2 commentaires (15.5/20).

Bearing & Distance ( 2008 )

Qu'est-ce que le Temps ? 20 minutes pour 15 titres. 15 titres pour une épigraphe : Bearing & Distance.

Dans un nouvel artwork gatefold de toute beauté, représentant une cartographie ancienne de la Californie et un édifice romain de type impérial, la formation américaine démontre tout son goût pour l’esthétisme et l’érudition. C’est par cette appel à l'Histoire que Ghostlimb s'inscrit dans la démarche du renouveau hardcore actuel. Le trio dégage une puissance naturelle, un imperium conquérant qui lui fait enchaîner les titres comme autant de succès sur les chemins de bataille. Ghostlimb marche sur ses compositions. Dépassant rarement les deux minutes dans ses assauts, Bearing & Distance donne ainsi ses lettres de noblesse à l’efficience. Les partitions sont gravées au burin, exécutées sans gant ni velours, dans une production qui n’ôte ni n’ajoute rien. Il en va ainsi de la musique des californiens. Incroyablement intègre, portée par une droiture musclée et abondante qui rappelle Have Heart dans son sens du sacrifice – Smith paye de sa personne – ou Ruiner dans ses accès de fièvre malade.
Car Ghostlimb est bien l’héritier de cette conception du hardcore qui laisse une large latitude au punk des origines ("Port Of Call", "Drowned In A Drought ") : Cadence burnée, larsens en pagaille, riffs cisaillés, hurlements frontales, GL joue sans crampes aux épaules, avec toujours ce son qui vient de l’intérieur et ces transports d’énergie qui passent sans coupure et qui entraînent les crispassions des mâchoires, celles là même qui viennent du mot passion, celui qui jaillit de l’opus tout entier ("Document").

Avec son Self-Titled, Ghostlimb s’était déjà fait remarquer depuis le tumulte de la mêlée ; avec Bearing & Distance, il s’élève au dessus de la nuée. Par ses apports extérieurs (le léger côté trashy à la Pulling Teeth, ces pulsations punk diffuses ou ces ajouts métalisants pas très éloigné de Shipwreck A.D. ), par sa touche technique (changements de rythme, recherche de mélodies), par sa folle intensité (les aboiements de "The Force That Gives Us Meanin"), il s’affirme comme un point marquant du planisphère HxC américain actuel. Hardcore rime bien avec Imperator.

En écoute sur MS.

A écouter : "Document", "Seven"