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Biographie

Get The Shot

Get The Shot surgit des bas-fonds de Québec City en 2009 pour expulser un Thrash Hardcore DIY des familles. Portés par la rage qui les animent, les cinq Québécois sortent un premier EP, In Fear We Stand, en autroproduction, et se font repérer par Outside Music, qui distribuera leur premier album en 2012, Perdition. Quelques tournées et concerts plus tard le groupe s'est forgé une petite réputation de scène et ne tarde pas à livrer un second long format, No Peace in Hell, en 2014, distribué cette fois par Demons Run Amok Entertainment et Useless Pride Records. Après un bon succès critique et scénique, Get The Shot continue sur sa lancée et finit par accoucher d'Infinite Punishment en 2017, troisième album concrétisant leurs intentions musicalement belliqueuses, produit en partie par Chris Donaldson (Cryptopsy) et chapeauté par New Damage Records.

Chant : J-P
Guitare : Guyp
Basse : Dan
Guitare : Tom
Batterie : David

Chronique

15.5 / 20
5 commentaires (16.1/20).
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Infinite Punishment ( 2017 )

La scène Hardcore de Québec City n'est clairement pas la plus réputée mais elle abrite néanmoins quelques beaux spécimens, tels que Get The Shot, créature à cinq têtes et machine à mosh-parts qui nous avait correctement remodelé le faciès avec No Peace in Hell, deuxième album euphorique, une distribution de bastos animée au son d'un crossover Thrash/Hardcore de darons.

Infinite Punishment ne révèle donc rien de surprenant dans la démarche des Québécois, précisant leur recette au travers d'une production rehaussée (avec Chris Donaldson de Cryptopsy), plus grasse que jamais, pour des titres dont l'enchaînement fera toujours l'effet d'une multitude de gifles assénées avec véhémence et conviction. Les Enfers y sont davantage dépeints, pas seulement par l'imagerie, faisant le lien avec l'actualité d'un monde en décrépitude, qui induit alors que l'idéal absolu ou le « paradis » n'existe pas. Ce postulat peut d'ailleurs rappeler le propos d'un Slayer, notamment l'aspect anti-religieux et l'idée que l'Enfer existe sur Terre, qu'il est réel, subi par des milliards de personnes, et justement renforcé par les dogmes.

Tout cela se traduit musicalement par un Faith Reaper qui tranche des têtes après une intro de mise en condition efficace, installé sur un groove perpétuel. Bien que le contenu général soit augmenté en facteurs Metal, par quelques soli stridents dignes du roi Kerry  (Hellbringer, Evil Rites, etc), on se retrouve souvent en posture du secoueur de tête type, retenant l'envie irrépressible de se friter avec les meubles du salon. Ainsi, les diamants de violence que sont Blackened Sun, Absolute Sacrifice ou Profaner planteront les clous d'un spectacle où les guitares n'ont jamais sonné aussi lourdes et menaçantes, coopérant avec une section rythmique réglée au poil de shneck, où la voix paraît plus teigneuse et variée, laissant poindre quelques growls voire même du chant clair sur la conclusion héroïque Den of Torments, définitivement plus consistante et cohérente que l'outro de No Peace in Hell.

Troisième disque long, Infinite Punishment perpétue l'entreprise de domination de la scène Québécoise pour Get The Shot, qui nous revient renforcé, prêt à démolir une quantité de cervicales toujours plus grande. Le quintet parvient à injecter davantage d'éléments Metal tout en consolidant une matière première à même de retourner n'importe quelle fosse relativement garnie.

Punissez-vous sur Bandcamp.

A écouter : en faisant attention aux meubles.