Gaura Devi
Neo Crust

Frio
Chronique
Gaura Devi fait partie des groupes à Patronyme connus. On avait déjà Tristan Tzara, Louise Cyphre, The Death of Anna Karina, Kill Kim Novak, Ravachol, … Pourtant, si ces groupes s’orientent vers du Screamo / Hardcore, le groupe pose ici à nouveau ses bases sur un Neo Crust caractéristique : 3 titres, une moyenne de neuf minutes environ par morceau et des envolées assimilées au genre.
« La Balada de Nora Durst (con vera) », dont la référence à The Leftovers est pleinement assumée, se met en ouverture de Frio : Du Neo Crust, avec un chant féminin doublant les hurlements sur une base Post. De suite, on pensera à Ictus bien plus qu’à Anteros, ou Tenue. Sensation qui sera perpétuée sur la suite du LP, mais avec un côté massif légèrement en retrait.
Via Frio, Gaura Devi ne tape pas sur le côté gras d’un Madame Germen, mais se permet quelques envolées sur certains passages. Mêmes s’ils sont épars, ils nuancent le propos de Frio, notamment lorsque on se retrouve face à la longue montée en charge de « Somnis. Dins, La Foscor ». Cela manque parfois de coffre (notamment vers le premier quart du titre, mais on se retrouve vite catapulté à tout vitesse via un tempo plus accéléré.
S’il n’offre que trois compos, ce second opus n’en reste pas moins un long chemin riche en idées et en facettes. Frio peuple ses 28 minutes comme un voyage assez abrupt. J’eu presque aimé que le combo n’aille pas plus loin en en faisant un seul et même titre fleuve. Pourtant, si l’on omet cela, qui tient plus de l’affinité que du véritable constat factuel, Gaura Devi livre un album qui s’inscrit facilement dans une continuité Neo Crust assez cool.
Entre Screamo&Hardcore, avec une base forte de Crust, c’est ainsi que Gaura Devi se positionne. L’Espagne n’en finira jamais de nous abreuver de ce style, pour notre plus grand bonheur. Fans d’Ictus, sans la lourdeur de l’ensemble, prenez le temps de jeter une petite oreille sur cet album.