Site Internet et pochette aux allures soignées et réussies, Téléportation donne l’impression d’un album qui veut marquer le temps et rester écoutable quelque soit l’air du temps à l’instar des mannequins en plastique qui  illustrent la pochette et prendront leurs premières rides certainement bien après moi. Cet aperçu graphique colle également au contenu de l’album. La qualité du son est irréprochable (réalisé par David Husser : Lt’No, Lofofora, Indochine), chaque morceau suinte une réflexion posée, et nos oreilles sont réveillées par un fourmillement de créativité. Votre curiosité s’éveillera peut être, comme la mienne, dès les premières notes de guitares sur XYZ puis sur Friedrichstrasse : il faut dire que le jeu de Max B sonne à la fois pur et puissant et construit à lui seul le squelette de ces deux morceaux. A la simplicité des riffs qu’il nous offre, les bidouillages répondent gracieusement et donnent à l’ensemble une touche post rock réussie et prenante. Pour ce qui est du reste, le chant de Max B et le clavier de son frère Yannick résonnent trop les 80’s pour me séduire totalement. Mais les mélodies et ambiances amenées tout autour demeurent rafraîchissantes et captivantes. D’ailleurs, comme le souligne le groupe lui-même, leur musique fait penser à une BO de film.
On ressent tout de même les restes d’une époque plus rock traversée par le groupe avec les passages un peu plus péchus de Maria Sabina, la montée de Half Duplex et Close To.
Ces derniers nous assurent que le groupe doit avoir un set prometteur sur scène : soyez curieux si jamais ils passent près de chez vous. Pour finir, mon petit conseil pour vous assurer une meilleure téléportation : abordez d’abord l’album en musique d’ambiance puis approfondissez le tout par une approche plus personnelle et intime.