Voilà la nouvelle petite bombe de suède…Franky Lee (nom emprunté à un titre de Bob Dylan, le père de tous, "The Ballad of Franky Lee and Judas Priest") est un trio de têtes bien connues du circuit punk-rock, puisque Mathias n’est autre que le gratteux (cheveux sombres) de Millencolin, Magnus officiait dans The Peepshows et en tant que roadie de Millencolin, quand à Fredrik, c’est lui qui tape sur les fûts de Randy. Tout ce petit monde se retrouve régulièrement derrière le bar (accessoirement derrière des instruments), et entre deux bières et un album qui tarde à s’écrire (Millencolin sortirait un nouvel opus début 2008), Mathias décide de passer à l’acte (tout comme Nikola Sarcevic (chanteur de Millencolin) l’avait fait il y a quelques mois seulement). Franky Lee nous délivre 12 titres power pop musclés arrosés de Weezer rugueux, de Foo Fighters couillu, et où on découvre le grain de voix de Mathias, séduisant et 'rock', même si parfois un peu synthétique.

Enregistré dans son propre studio, quatre jours auront suffit pour mettre dans la boîte la batterie. Pour les guitares, ce fut une autre paire de manches, et on entend très clairement le minutieux travail effectué sur les sons des guitares pour chacune des chansons. Conséquence, on tombe comme des mouches en écoutant "Antifreeze" tellement c’est bon, on ne résiste que peu de temps à dandiner de la tête sur "Pick Your Poison" (co-écrit par Sarcevic…); "Be Real" peut ravir les fans de The Ataris ou de Midtown, "The World Just Stopped" (en clip, ici) alterne un joli refrain singalong, et de puissants couplets, "Angles" est sérieusement bien foutu pour ne pas se faire secrètement un petit "air guitar" en se préparant un matin, dans sa salle de bain.
Mais ce qui relie intrinsèquement toutes ces compos, c’est Afghan Whigs et le goût du riff imparable, du mid-tempo pas chiant (un vrai gage !). Une vraie belle découverte, où on sent une fraîcheur d’interprétation, où on a ce goût de luxe du détail. A vérifier sur scène.