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Biographie
Qui aurait pu présager que la carrière de ce grand gaillard de Frank Turner décollerait si vite ? Au départ il y a ce petit groupe londonien Million Dead qui se forme mi 2001, 5 jeunes gens fans de Refused se réunissent pour jouer un mix de rock et de hardcore. Moult EPs et un album en 2003 sortent, mais déjà fin 2004 Frank Turner chanteur du groupe ressent le besoin de s’essayer dans un registre plus soft. Accompagné d’une simple guitare acoustique il débute les performances en solo avec quelques concerts faits dans un premier temps de bric et de brocs : reprises, chansons de Million Dead assagies, mais aussi quelques compositions. Puis face au relatif succès et aux bouffées d’oxygène que ces sets représentent, les apparitions sporadiques se transforment en un véritable side-project. Conjointement les relations au sein de Million Dead se tendent, et après la sortie de leur second album Harmony No Harmony, le groupe se sépare en septembre 2005. Il n’en fallait pas temps pour que Frank prenne son envol, à peine le split consommé on le retrouve en studio pour l’enregistrement de son premier EP Campfire Punkrock, accompagné du groupe Dive Dive sur trois titres. Le succès de ce doux mélange folk et rock est immédiat et grâce aux nombreux concerts (dont des premiers parties en France en ouverture de The Appleseed Cast et Hundred Reasons) le disque sorti sur Xtra Mile se trouve rapidement épuisé avant d’être re-pressé. Un mois plus tard c’est en tournée aux cotés d’un artiste musicalement proche, Jonah Matranga, que l’on retrouve Frank. De ce périple naît un magnifique split 33t avec deux reprises d’artistes américains : The Lemonheads et Jimmie Davis&Charles Mitchell. Tout juste un an après la sortie de sa première production, un nouvel EP The Real Damage est dans les bacs, en attendant une tournée avec cette fois ci Biffy Clyro. Love, Ire & Song ( 2008 )Après la sortie de son premier full length, Sleep is for the week, le compositeur anglais a joué à peu près partout où il a pu poser sa guitare, parcouru quelques dizaines de milliers de kilomètres, et enrichi un peu plus sa musique et son univers. Pourtant fan des deux albums qu'ont sorti Million Dead, j'ai un peu raté le décollage de la carrière solo de Frank Turner et rattrape mon retard à la sortie de ce deuxième album. Au-delà de ses qualités incontestables de composition et de sa superbe voix, ce qui frappe directement à l'écoute de Love and Ire song est que le bonhomme est un conteur hors-pair. Chaque chanson vous projette au milieu d'une histoire de cœurs brisés, d'hectolitres de pintes tombées dans des pubs enfumées, d'amitié, ou encore de désillusions face à la vie de tous les jours. On se reconnaît assez facilement dans ses paroles car Frank Turner est exactement comme vous et moi ; la seule différence est qu'il sait transformer ces petits riens en bijoux. Résumer l'album en quelques mots donnerait quelque chose comme : catchy, extrêmement entêtant, et écrit de main de maître (écoutez donc "Long Live The Queen", chanson parlant de la mort d'une amie, pour vous en rendre compte). Mais une chronique ne suffit pas à décrire la beauté de cette poignée de chansons, il faudra vous pencher sur l'œuvre pour vous en rendre compte par vous-même. Le prochain album, annoncé pour fin 2009, est attendu de pied ferme ! A écouter : I knew Pufrock before he got famous, Photosynthesis, Substitute, Long live the queenThe Real Damage ( 2007 )Frank Turner n’est pas du genre à chômer, avec déjà deux EPs, un album et nombre de tournées au compteur en moins d’un an, il aurait été naturel de le voir se retirer quelques temps. Et pourtant, le revoilà boucler cette première année de production intensive avec un nouveau disque : The Real Damage EP. Si la première impression tend à considérer ce cinq titres comme un single accompagné de quatre face-b, l’histoire de ce dernier et les écoutes successives le transforment rapidement en une œuvre à part entière. Initialement prévu d’être accompagné de chansons déjà existantes, Frank T. décide plutôt d’enregistrer quatre nouveaux morceaux avec ses musiciens favoris (Dive Dive), afin de légitimer cette sortie aux yeux des fans de la première heure. Habitué à jouer sur le terrain politique, « Thatcher Fuck the Kids » pour ne citer qu’un titre, Frank Turner propose ici une alternative intéressante. Ces dix-sept minutes se concentrent donc sur un thème qu’on le savait capable d’explorer, mais qui à la vue de ses prestations scénique toujours humoristiques – pour ne pas dire franchement drôles – ne semblait pas pouvoir atteindre une sensibilité si profonde. A écouter : en pensant aux ann�es pass�es |
Frank Turner
Style : Folk Rock Tags : Folk Origine : Royaume-Uni Site Officiel : frank-turner.com Myspace : Amateurs : 8 amateurs Facebook : |