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Biographie

Fotocrime

Fotocrime est formé suite à la fin de Coliseum par Ryan Patterson. Dévoilé au grand jour en 2017, le projet est un trio évoluant dans les sphères Post-Punk, Goth et Coldwave. Après deux EPs, Always Hell et Always Night, le groupe part défendre ses nouvelles sorties aux Etats-Unis puis en Europe. 

Chronique

14.5 / 20
1 commentaire (14.5/20).
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Always Night ( 2017 )

Après Anxiety’s Kiss paru en 2015, Coliseum raccroche sur douze ans de carrière, un deal chez Relapse et un autre chez Deathwish. Des cendres de cette formation naît Fotocrime sous l’impulsion de l’ex-frontman Ryan Patterson pour un virage droit vers le passé. 

Alors que sa voix rauque insufflait une tendance Punk/Hardcore du temps de Coliseum, Patterson opère une mue adoucie sur ce nouveau projet, parfois proche des débuts de Death In June. Grave, mélancolique (Duplicate Days) ou dansant avec la boîte à rythmes (In The Trance Of Love), l’Américain se fait meneur d’un Rock hanté et nocturne. A ses côtés, tout l’attirail du laboratoire Post-Punk/Coldwave répond à l’appel, à commencer par des guitares lâchant à qui veut l’entendre des mélodies aussi lumineuses que larmoyantes, sur l’excellent Duplicate Days notamment. De quoi rappeler pèle-mêle les travaux sur six-cordes de VauraPrincipe Valiente ou Drab Majesty, tous également versés dans un revival 80’s évident. Bien entendu, l’analogique est aussi de la partie, annonçant la cadence avec ces percussions baignant dans la reverb ou colorant froidement l’atmosphère de claviers old school. 

De cette entité mi-homme mi-machine émergent six titres volontairement rétrogrades. Plate Glass Eyes arbore une structure Post-Punk criante avec sa basse proéminente et sa batterie réglée comme une horloge, parfaitement pensée pour faire hocher les têtes. In The Trance Of Love s’offre une virée du côté de New Order avec ses synthés minimalistes, tandis que Always Hell explore les heures de doutes de la Guerre Froide via un Rock désabusé et des paroles sans équivoque ("While we wait for the sky to fall [...] While we wait for the bomb to drop"). 
Fotocrime incite à se perdre parmi les néons blafards avec un juste dosage entre l’émotion des compos et le détachement inhérent aux genres pratiqués. Sans apporter une particulière nouveauté dans le revival déjà à l’oeuvre depuis quelques temps, le combo signe un EP rafraîchissant et sans bavure. 

Alors que les années 80 ont plutôt la côte ces derniers temps, Always Night tombe à point nommé. Délivrés il y a peu sur scène dans nos contrées, ces morceaux donneront un petite saveur de Batcave à vos soirées trop Synthwave. 

A écouter : Duplicate Days, Plate Glass Eyes