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Biographie
Fleshgod Apocalypse se forme en 2007 à Rome sous l'impulsion de Palo Rossi (Basse / Chant), Francesco Paoli (Guitare / Chant), Cristiano Trionfera (Guitare / Chant / Orchestrations) et Francesco Struglia (Batterie). Pourtant inconnu au départ, les italiens signent un deal dès 2008 avec Neurotic Records et tournent avec des pointures comme Napalm Death, Hate Eternal, Behemoth, Suffocation, Origin et Dying Fetus. Le groupe subit quelques modifications de line-up : le batteur Francesco Struglia laisse le poste à Francesci Paoli, mais Tommaso Riccardi (Guitare / Chant / Orchestrations) est également recruté pour étoffer les riffs et les mélodies. Fleshgod Apocalypse enregistre ainsi l'album Oracles qui sort sur Willowtip Records et Candlelight Records. Le groupe se fait alors connaitre pour leur Brutal Death Metal à tendance Symphonique. Dès lors, tout s'accélère, de l'ep Mafia en 2010 (avec une reprise de Blinded By Fear d'At The Gates), la signature avec le géant Nuclear Blast Records à la sortie du second album, Agony, en août 2011 avec l'ajout de Francesco Ferrini (Piano) au line-up. Les italiens tournent ensuite aux Etats-Unis avec Whitechapel, The Black Dahlia Murder, puis Decapitated fin 2011. L'année suivante est également bien remplie avec une tournée en Angleterre avec The Black Dahlia Murder et Skeletonwitch, puis en Afrique du Sud avec des groupes locaux. En 2013 sort Labyrinth et une nouvelle tournée européenne voit le jour en compagnie de Septic Flesh, Carach Angren et Descending, puis avec Wintersun, Starkill et Arsis aux Etats-Unis. En 2014 et 2015 Fleshgod Apocalypse est continuellement sur les routes aux côtés de Kataklysm, Krisiun, The Black Dahlia Murder, Septic Flesh, Insomnium, mais encore Ne Obliviscaris ou Psycroptic. Les musiciens s'atellent alors à la composition d'un quatrième opus, King, qui arrive début 2016, toujours sur Nuclear Blast Records.
Le groupe de death metal italien Fleshgod Apocalypse revient
avec un quatrième opus. Plus qu'un simple album, King compte deux CD, le
premier, disons traditionnel, le second reprenant les morceaux de ce dernier en
version orchestrale. N'est pas Mozart qui veut, les Maestros seront-ils à la
hauteur de ce pari osé ?
Il serait dommage de voir King comme un album metal avec un
CD bonus où les morceaux sont réarrangés version classique pour coller à
l'image du groupe. Tout à été pensé et orienté de sorte à ce que les morceaux
puissent coller aux deux styles. Si vous exécrez ce genre, premièrement
Fleshgod Apocalypse n'est peut-être pas le groupe qui vous correspond le mieux,
deuxièmement passez votre chemin sur celui-ci et intéressez vous plutôt à Agony de 2011, bien plus orienté death. A vrai dire, s'il n'existait que l'album
metal, il serait passable mais sans plus. Quelques longueurs dans les
structures et un peu de monotonie tout de même. Mais encore une fois, c'est
parce que l'exercice imposé est différent de la recherche d'efficacité et de brutalité
inhérente à notre musique de prédilection.
Parlons un peu musique
classique, sans pour autant s'épancher sur le sujet. Autant pourrait-on croire à
priori qu'avec la culture et l'œuvre classique italienne, l'inspiration serait
venue de Vivaldi, Verdi ou Rossini mais les marches, boléros, hymnes et autres
mouvements semblent plutôt évoquer une origine germanique, même si toutefois
certains passages peuvent faire penser à Puccini (qui lui-même était plus
proche des œuvres germaniques plus qu'italiennes), notamment la chanson Paramour
(Die Leidenschaft Bringt Leiden). On va plutôt donc retrouver une inspiration
XVIIIe siècle, pour les citer Haydn ou Beethoven. Surement d'ailleurs pour des
raisons pratiques de compatibilité avec le metal.
Outre les morceaux en eux-mêmes, la complexité de composer
une musique sur deux styles qui n'ont pas grand-chose à voir est aberrante, au
pire ridicule. Apocalyptica par exemple se sert de violoncelles pour faire du
metal et il existe tout un tas de groupes de metal symphonique mais là, c'est
encore une autre chose. On peut très bien faire écouter le premier CD à
quelqu'un qui n'écoute que du death, et le second à quelqu'un qui n'écoute que
du classique, et les deux ne s'en sentiront pas dépaysés et c'est bien là le
tour de force réalisé avec maestria par le combo italien. Faites l'expérience
d'écouter Healing Through War dans ses deux versions l'une à la suite de
l'autre et vous verrez. A Million Deaths a également un beau rendu dans ses
deux versions même si en général, les morceaux sont globalement meilleurs dans
leur version orchestrale.
Il y a donc deux façons de voir King, dans son œuvre complète
et de manière indépendante. Dans la dernière version, nous avons un album metal
moyen et un orchestral plutôt bien fait, et pour la version globale, une œuvre de
qualité qui représente un énorme travail de composition et de virtuosité, aussi
peut être verra t'on cette initiative chez d'autres groupes et dans d'autres
styles à l'avenir.
A écouter : Healing Through War
Fleshgod Apocalypse fait partie de ces
groupes qui écrasent tout sur leur passage. En effet, dès la sortie
d'Oracles en 2009 et son Brutal Death excellentissime et virtuose,
les italiens se sont tout de suite imposés sévère dans les milieux
Metal extrême d'Europe et de navarre avec leurs gros sabots, telle
une mafia du brutal death qui défait tous ses ennemis pour gravir
les échelons jusqu'au géant Nuclear Blast, en quelques tours de
main, comme si c'était facile. S'en suit un réel engouement
médiatique dans la sphère metal autour de ce groupe qui fait
presque rimer Brutal Death avec succès commercial (toutes
proportions gardées) Les allemands de Nuclear Blast sont
connus pour produire des groupes qui ne font pas l'unanimité et qui
font débat comme Dimmu Borgir (C'est assez fou comme la trajectoire
de ses deux groupes se ressemblent d'ailleurs, tant sur le plan
musical qu'idéologique, nous y reviendrons), alors, malheureusement,
Fleshgod Apocalypse, qui est encore un jeune groupe, tombe dans
beaucoup de pièges musicaux et nous livre un album qui sent le roussi.
Ceux qui étaient soufflés par les
guitares et les riffs-tronçonneuse d'Oracles, la batterie
marteau-piqueur, les breaks épileptiques ne pourront être
que déçus, car les Italiens changent très violemment leur fusil
d'épaule ; si leurs précédents efforts étaient déjà marqués par
la patte opéra italien qui lui donnait une certaine identité, ce
nouvel opus se noie complètement sous les claviers du nouveau venu
Francesco Ferrini, à un tel point que ça en devient indigeste. Alors bien sûr, grosse production
oblige, on en prend plein les mirettes dès les premières secondes : c'est particulièrement le cas avec une piste comme The Violation et
ses passages symphoniques délirants, son solo foudroyant avec
l'hyper-rapidité du batteur Francesco Paoli. Un vrai manège à
sensations, un Space Mountain en plus violent, bref, le metal extrême
symphonique dans son expression la plus pure ; Et pourtant à peine le
premier tiers de l'album écoulé et l'on s'ennuie déjà - la faute,
premièrement, à une pauvreté des riffs assez incroyable pour un
groupe de cette trempe, surtout sur la première partie de l'album -
Heureusement la situation se débloque avec l'excellente « The
Egoism » et son riff d'ouverture. Niveau complexité rythmique
et mélodique ça reste très largement en dessous de ce qu'avait pu
produire le groupe par le passé, mais cela fait toujours plaisir
d'entendre ces guitares bien grasses et plûtot crades (On ne
cherche bien sûr pas à polémiquer sur l'éternel débat
claviers/anti-claviers dans le metal, d'ailleurs ça sera au lecteur de juger du rendu final).
Mais vous comprendrez ici bien le
parallèle avec Dimmu Borgir, tant les compos reposent sur les mêmes
ressorts.. Pire, on ne pas s'empêcher de penser aux norvégiens
lorsque l'on entend le chant clair de Paolo Rossi qui ressemble comme deux gouttes d'eau au Ténor ICS Vortex. Il n'empêche
que Rossi possède une voix assez remarquable, plus ou moins en
adéquation avec leur univers musical, personnellement je ne le pense
pas. (de toute façon cet album va faire débat, et les avis
divergent déjà) En outre, à propos de claviers, chants
clairs théâtraux et grosse production, inutile de préciser qu'on
doute sérieusement du résultat final, en concert. C'est très surproduit, enjolivé et amélioré.. Si les italiens réussissent le pari de jouer ça live,
sans déchet ni ratage, je m'agenouille et tire mes plus grandes révérences. Côté chant ne vous inquiétez pas,
Tommaso Riccardi n'est pas allé copier le timbre de Shagrath et
propose toujours quelque chose de bien gras et profond comme seuls
les vrais sieurs du Death Metal savent le faire. Quand à la
machine-gun atomique qu'est Francesco Paoli, ce dernier propose un
jeu toujours aussi impressionnant aux fûts ; ici on s'éloigne des
standards actuels du genre en proposant une musique beaucoup plus
rapide et extrême, soutenue par une base rythmique qui ne lâche pas
la pédale d'accélérateur une seule seconde. Blast à la cymbale
ride, blast au charleston, roulements, cymbales, toms, tout y passe
et est prétexte à ne pas se laisser aller et ralentir le rythme.
Agony n'est pas un album foncièrement
mauvais, mais il est très en deça de ce qu'on attend des italiens.
Si vous êtes fan des premiers Dimmu Borgir, si vous connaissez très
bien les noms d'Anorexia Nervosa ou encore Septic Flesh jetez vous
sur cet album. Pour le reste, il vous restera un peu en travers de la
gorge.
A écouter : The Violation, The Egoism
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