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Biographie

Five Finger Death Punch

C'est en 2005 à Las Vegas, dans le Nevada, que le groupe américain Five Finger Death Punch se lance à l'initiative du guitariste Zoltan Bathory. Ivan Moody au chant, Chris Kael à la basse, Jason Hook à la guitare et Jeremy Spencer à la batterie complètent la formation dans laquelle s'étaient illustrés précédemment Matt Snell (basse), Caleb Andrew Bingham et Darrell Roberts (guitares). C'est dans leur amour pour les arts martiaux, mis en valeur par le cinéma de kung-fu hong-kongais, qu'il faut trouver les origines du nom choisi par le quintette. 
C'est à la fin de l'année 2006 que sort un premier album autoproduit, The Way of the Fist. Grâce à cet effort FFDP parvient à signer avec Firm Music et publie un EP digital pour le marché américain, Pre Emptive Strike, en 2007. À la même période, les musiciens se retrouvent au casting de la tournée Family Values Tour de Korn, puis en soutien de la formation de Bakersfield sur la suivante, le Bitch We Have A Problem Tour. Poursuivant leur marathon scénique en 2008, Five Finger Death Punch partage la scène avec des groupes tels que Chimaira, All That Remains ou encore Disturbed, et participe à de nombreux festivals nord-américains et européens. En 2009, le second opus est très attendu, War Is the Answer atteint la 7ème place du top albums américain. Pour le troisième opus, American Capitalist, qui paraît en 2011, FFDP décide de renouveler sa confiance à Kevin Churko, le producteur déjà aux commandes de War Is the Answer. En 2013 le groupe publie le premier volet de son quatrième opus, The Wrong Side of Heaven and the Righteous Side of Hell, Volume 1, qui enregistre notamment les participations de Rob Halford (Judas Priest) et de Max Cavalera (Soulfly), puis le Volume 2 dans la foulée, considéré comme le cinquième album studio du groupe. Five Finger Death Punch revient en 2015 avec son sixième brulôt, Got Your Six.

Chronique

15 / 20
6 commentaires (12.25/20).
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And Justice For None ( 2018 )

Gros vendeurs aux States, Five Finger Death Punch ne bénéficie pas du même succès de ce côté-ci de l'Atlantique. Leur septième album And Justice For None (et sa grosse référence à Metallica)  marque pour le groupe un retour aux affaires inespéré. Il faut dire que FFDP a connu des soucis judiciaires avec son label Prospekt Records, tandis que son frontman Ivan Moody a dû faire face à son addiction à l'alcool. And Justice For None est sorti en version normale et deluxe, avec trois titres bonus (Trouble, Bad Seed, Save Your Breath), c'est cette dernière version qui va être chroniquée. 

Dès l'entame, Trouble, le ton est donné. Que ce soit les lyrics vindicatifs ou l'orchestration musclée, c'est toute la personnalité de Five Finger Death Punch qui s'affirme. Le riffing est toujours aussi agressif et mélodique, le refrain catchy et l'interprétation de Ivan Moody impeccable. Fake renchérit avec une brutalité sans concessions et des paroles sans appel : "You're a fake mother fucker, I hate you mother fucker / I'll break you mother fucker, you're mine". Ces deux premiers morceaux s'avèrent sans surprises, mais la richesse de l'album se révèle par la suite. On passera sur le classique Top Of The World pour mieux apprécier Sham Pain. Ce morceau très réussi propose des arrangements electro et une alternance entre phrasé rappé sur les couplets et un son plus pop rock sur les refrains. Ivan Moody en profite pour régler quelques comptes (avec son label, TMZ et Blabbermouth notamment). 
 
And Justice For None est aussi traversé par des moments plus calmes. I Refuse constitue une power ballade très classique sublimée par le chant expressif d'Ivan Moody. When The Season’s Change se pose dans les mêmes tons, toujours avec talent. Enfin, Will The Sun Ever Rise gagne en puissance contrastant avec les lyrics très personnels de la part de Moody, une constante tout au long du disque. Five Finger Death Punch nous gratifie par ailleurs de deux reprises franchement abouties. Blue On Black de Kenny Wayne Shepherd tout d'abord, qui parvient à apposer le style FFDP à un rock sudiste. Gone Away ensuite, à l'origine morceau de The Offspring, cette reprise gagne en maturité avec un tempo ralenti et une interprétation sensible qui rend vraiment justice aux lyrics profondément mélancoliques. 

L'album compte d'autres moments forts. Stuck In My Ways sonne ainsi comme une complainte poignante avec un gros travail sur les guitares pour emballer le morceau. La furie de Rock Bottom s'apprécie aussi tant par ses lyrics hargneux que le grondement musical qui les met en valeur. On s'attardera encore sur Bloody, une chanson post-rupture bien ficelée. Enfin, And Justice For None se termine par l'explosive Bad Seed, une pure démonstration de force, et la surprenante Save Your Breath, très pop sur son refrain, et plutôt engagée sur le fond (poids de la télévision, corruption de figures comme les prêtres et les politiciens). 

Five Finger Death Punch signe avec And Justice For None un album plutôt réussi. Les compositions sont variées et égales en qualité, affirmant avec force l'identité du groupe. De quoi porter les paroles authentiques du frontman Ivan Moody, qui nous offre une très belle performance vocale. 

A écouter : Trouble, Fake, Sham Pain, Gone Away, I Refuse entre autres