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Biographie
Hütte - Guitare
Finisterre ( 2017 )Malgré les retours de la chronique de Bitter Songs, j’ai toujours trouvé un plaisir certain à l’écoute de cet opus. Alors quand un nouvel album de Finisterre déboule, c’est avec envie que la galette est lancée, surtout que le split avec Géranium et Hexis avait fait poindre une certaine attente auprès des Allemands.
Bitter Songs ( 2010 )Un manège abandonné avec, à l'arrière plan, une ville noire, et des hordes de corbeaux, symbole du naufrage de l'innocence, du renoncement aux rêves de l'enfance défaits par l'amère réalité ; tel est le très bel artwork de Bitter Songs, premier album de Finisterre, formation révélée il y a deux ans sur un excellent split avec leurs compatriotes d'Alpinist (voir chronique). Groupe prometteur et déjà mature, il avait éveillé l'intérêt grâce à un crust frontal et sombre mais toujours baigné de mélodies mélancoliques, dans la lignée de Fall Of Efrafa ou Lies Feed The Machine. Bitter Songs bénéficie d'une production impeccable et soignée, tout comme les titres où se perçoit une nette volonté d'application et de sérieux. Le chant assuré par un nouveau duo masculin/féminin est toujours aussi efficace et la voix de Manuela, au timbre proche de Kate de Schifosi, est réellement impérieuse. Tout est extrêmement bien fait et propre sur cette réalisation, mais malgrè de belles mélodies et des passages intéressants, Bitter Songs pèche par un manque d'originalité, tout y est trop convenu jusqu'à l'utilisation de l'éternel violoncelle tant et tant de fois entendu dans le crust mélodique ("Me, On Wire"). "Orwell Nation", par ailleurs un titre de très bonne facture, ne peut s'écouter sans qu'immédiatement s'impose le spectre de Fall Of Efrafa, tout comme sur l'introduction de "The Unspeakable". D'autre part, les tempos ont nettement ralenti, entraînant une perte d'énergie et d'explosivité. De ce fait, la mise en valeur des mid-tempos est moindre et les titres moins nuancés. La fougue qui emportait jadis Finisterre est retombée. La faute peut-être également au format des titres qui s'avèrent beaucoup plus longs que sur le split. Au final, les morceaux sont beaucoup moins bruts et spontanés, ont parfois du mal à s'élever, comme si à trop vouloir bien faire Finisterre avait perdu de son intensité et de sa force, peut-être de son âme. Mais Bitter Songs est clairement un album plus qu'honorable et il faut mettre l'accent sur "The Unspeakable", titre inspiré, révélateur des capacités du groupe, résonnant avec justesse, empreint d'une émotion poignante et profonde, dégageant une véritable souffrance. Il reste également des passages enlevés ("Drama In 3 Akten", "No Matter How Hard") où l'on retrouve la flamme qui crépitait sur le split. Légère déception à l'écoute de cet album, mais peut-être les attentes étaient-elles trop excessives au vu de la première réalisation de ce groupe somme toute bien jeune. Finisterre possède un fort potentiel et finira sans aucun doute par trouver ses marques.
Track list : 01. Orwell Nation ; 02.No Matter How Hard ; 03. The Unspeakable ; 04. Forever, The End! ; 05. Nights Of Fear ; 06. Drama In 3 Akten ; 07. Me, On Wire. |
Finisterre
Style : Emo Crust Tags : Crust - Emo Origine : Allemagne Facebook : Bandcamp : Amateurs : 4 amateurs Facebook : |