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Biographie

Fatum Elisum

 Fatum Elisum se forme en 2007 à Rouen avec Céline (claviers, qui quitte rapidement le groupe), Sator (batterie), Asgeirr (basse), Hugo & Christophe (guitares). Ende (chant) s’embarque dans l’aventure quelque temps plus tard. S’en suit une période de travail intense, avec en point d’orgue le concert à l’Emporium Galorium de Rouen en ouverture d’Ataraxie et d’Indesinence fin 2007.
 Fatum Elisum enregistre en 2008 sa première démo avec l'équipe de Post Ghost Recordings. Elle sort à la fin de l’année. A noter que Christophe, frère d'Asgeirr a entre temps remplacé Sator derrière les fûts.

Chronique

12 / 20
1 commentaire (10/20).

Fatum Elisum ( 2008 )

  Fatum Elisum débarquait fin 2008 avec son tout premier effort, à savoir une démo, mais qui passerait facilement pour un album, car les Rouennais ont fait ça bien : pro-cd, SACEM, et surtout presque une heure de musique sur la galette.

  Musicalement, le groupe a tout pour en imposer : les gonzes maîtrisent leurs instruments, le son est correct pour une démo, et on devine un concept intéressant autour de la religion derrière sa musique. La musique, justement : du Doom Death classique, avec son lot de passages rampants ponctués d’accélérations proche du Death Metal, bref ça n’invente rien, mais c’est plutôt bien fait. Au niveau du chant, tantôt clair, tantôt growlé, on pense vite aux débuts d’Anathema (In Vain, Phantom) voire à Virgin Black pour les chœurs religieux (Eli Eli). On vit quelques bons moments à l’écoute de ce disque, comme le final tout en soli de Phantom, l’atmosphère Evokennienne de Fatum Elisum, ou l’ambiance veille-de-croisade sur Dancer of Spirals.

  Seulement, un nom revient sans cesse à l’écoute de ce disque : Ataraxie. Certes, les deux groupes se connaissent, certes ils sont amis, certes ils viennent tous de Rouen, mais quand même, la ressemblance est vraiment frappante, que ce soit dans l’agencement des morceaux (Fatum Elisum), les hurlements piqués à Funeralium (Phantom), l’alternance français / anglais dans les lyrics (Dancer of Spirals), tout ne fait que rappeler Slow Transcending Agony d’Ataraxie. Et c’est dommage, surtout parce qu’on sent que le groupe a vraiment les moyens de livrer autre chose qu’une assez pâle imitation de son aîné. Au lieu de cela, il ne prend aucun risque en exploitant un filon qui a marché, mais dont la durée de vie est limitée ; allez donc demander à Ataraxie pourquoi ont-ils évolué comme ils l’ont fait sur Anhédonie.

  Finalement, Fatum Elisum, c’est Ataraxie sur son premier album, la surprise et un peu de talent en moins. Encore une fois, c’est dommage, surtout qu’il y a définitivement un truc à creuser, notamment avec l’utilisation de l’om bouddhique (Eli Eli) qui sert bien la thématique religieuse abordée ici (paroles de prêtre-guerrier sur Dancer of Spirals, la boucle constituée de l’intro christique Eli Eli et de l’outro Lama Sabachthani…).

  Ainsi, Fatum Elisum ne s’en sort pas trop mal pour une première démo, mais ses qualités sont pour le moment occultées par son obsession pour Ataraxie, ce qui fait que l’on se focalise sur la ressemblance entre les deux en oubliant les points positifs. Néanmoins, le potentiel est là, et gageons que si le groupe parvient à digérer ses influences, il sera à même de s’en sortir honorablement à l’avenir.

Tracklist: 01. Eli Eli, 02. In Vain, 03. Phantom, 04. Fatum Elisum, 05. Dancer of Spirals, 06. Lama Sabachthani

A écouter : Fatum Elisum
Fatum Elisum

Style : Doom Death
Tags : -
Origine : France
Site Officiel : myspace.com/fatumelisum
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