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Biographie

Originaire de Toulouse et membre du Moshing Beretta Crew (avec Owngame, 8Control et The Act Of fortune), Fat Society pratique un hardcore brutal, alternant mosh parts et oldschool : efficacité, simplicité, agression et puissance sont les maîtres mots !
Né des cendres de Lobotomy et Stinking Food, Fat Society se forme en 1997. Quelques changements de line up, quelques concerts locaux plus tard, Fat Society est lauréat du tremplin Tarn&Garock en 1999, ce qui lui permet d'enregistrer sa première vraie demo (5 titres).
C'est début 2000 que se fixe la formation actuelle; quelques enregistrements s'en suivent dont un pour la compilation GHOST PROD (collectif dont faisait parti le groupe à l'époque avec Clamor et 9MM).
S'enchaînent depuis des 1ères parties (Skarhead, One King Down, Lofofora, indecision...), 1 semaine de concerts en Belgique avec des groupes comme Negate ou bien encore Facedown.
Fin 2001, tout se concrétise par la signature sur DISAGREE RECORDS et en avril 2002, l'enregistrement du mcd Through the pain, I suffer with a smile se fait à Aix en Provence, au studio All Prod avec Christian CARVIN (Romeo Is Bleeding, Give A Chance, Scornless, Unfit 2 Life, P38...). Avant même sa sortie, le mcd fait des émules et bonnes impressions grâce aux mp3 mis en ligne sur le site web et la reconnaissance est au rendez vous ! En effet, Through The Pain I Suffer With A Smile permet au groupe de faire de dates en Espagne au coté de Born From Pain et de jouer lors du Hardcore Fury Fest 2003 aux côtés de Candiria, Sick Of It All, Youth Of Today etc ...

From South We Rise (split avec Disturb) ( 2006 )

Partant du principe qu'il est plus simple d'agir ensemble que chacun isolé dans son coin, les deux labels méridionaux Customcore Records et Disagree Records (Fat Society, 8 Control, Unfit...) fusionnent le 1er janvier 2006 pour devenir les deux sous-divisions d'une nouvelle entité sur la scène extrême, Dead Rock Industry. Pour célébrer la naissance de cette structure, le label sort le 6 mars dernier un split associant deux des plus beaux fleurons du hardcore méridional, les marseillais de Disturb et les toulousains de Fat Society, le tout réuni sous la coupe de Christian Carvin.

From South We Rise offre ici la sensation d'une oeuvre où rien n'a été laissé au hasard. A commencer par l'artwork, superbe, composé d'une cover présentant un temple oriental très sobre, vraisemblablement croqué à l'encre de chine, reposant sur un fond sépia, tranchant radicalement avec l'imagerie que l'on nous sert habituellement dans le style. Bien plus qu'un split, tout est mis en oeuvre pour avoir un ensemble aussi homogène que possible, chaque groupe proposant ses 3 morceaux en alternance sans pour autant en être crédité. Confrontés à cette répartition, les non initiés risquent de peiner quelque peu pour trouver qui fait quoi d'autant plus que les deux groupes oeuvrent dans un style assez proche. Toutefois, il semble que celà ne soit pas le plus important, Disturb et Fat Society paraissant tendre vers un objectif commun, celui de l'unité comme le suggère "South Strike Back" où les hurleurs respectifs s'associent pour lancer la déferlante.

Sur le plan strictement musical, nos deux protagonistes n'offrent pas de grande nouveauté, oeuvrant toujours dans un hardcore, certes rustique, mais de qualité auxquels nous ont habitués leurs précédents albums. Portés par d'imposantes voix tough guy à la démonstration souvent explosive ("State of Emergency" - Disturb), les morceaux sont constitués d'alternance de saignées hardcore rapides comparables à Terror ou Hatebreed, ponctués de breaks d'une brutalité manifeste - le gros travail de la double pédale sur "Thirteen Warnings" (Fat Society) - et transpercés de mosh parts lourdingues, suffisamment efficaces pour faire pâlir d'envie Blood For Blood. On regrettera toutefois le petit écart old school de Fat Society sur "South Blood Family", non pas pour ce qu'il représente, mais pour son côté trop conventionnel peu représentatif du potentiel des toulousains.

Bref un travail on ne peut plus intéressant malgré son côté classique qui, outre le fait qu'il lance de fort belle manière un (presque ) nouveau venu à qui l'on souhaite plein de bonnes choses pour l'avenir, permet également d'avoir un petit aperçu de l'état de fraîcheur des troupes Disturb et Fat Society avant d'aborder d'autres échéances que l'on pressent comme prometteuses.

Télécharger : "After the Fall" (Fat Society), "Fatherless" (Disturb)

A écouter : Fatherless (Disturb), Thirteen Warnings (Fat Society)
15 / 20
5 commentaires (16.5/20).

Illusion's Demise ( 2004 )

En cette fin d'année 2004, l'écurie marseillaise Disagree Records met les petits plats dans les grands. Après Imply in All, 8 Control, c'est au tour des toulousains de Fat Society de se lancer dans le grand bain avec la sortie de leur premier album, Illusion's Demise.

Autant l'avouer tout de suite, avant la sortie de l'album, je ne connaissais que très peu Fat Society. L'état - que je croyais moribond - de la scène hardcore française ne m'incitait pas à pousser plus avant. Manifestement j'avais tort (que celui qui n'a jamais pêché patati et patata). Aussi à la première écoute j'ai été surpris. Illusion's Demise dispose d'un son énorme en partie fignolé par Christian Carvin à qui le groupe renouvelle sa confiance puisqu'il était déjà de la partie sur le mcd Through The Pain I Suffer With a Smile paru en 2002.

Sur le plan musical, Fat Society propose un hardcore métal assez brutal inspiré par Hatebreed, All out War, Madball, axé autour d'une grosse section rythmique surboostée par la présence fréquente de la double pédale de RxR. Des variations de tempo de "Greed of Man" ou de "My Nightmare" aux changements de rythme de "Never Forget", "Welcome to My World", ou de "Burn", les toulousains ne tombent jamais dans la facilité et se compliquent à dessein la tâche sans qu'il n'y ait aucune baisse de régime à déplorer. Les morceaux s'enchaînent à vitesse grand V et, hormis quelques extraits sonores de films aux dialogues truculents (La vérité si je mens, Les valseuses...), Illusion's Demise ne nous laisse aucun répit. De plus, le timbre guttural de la voix de Bastard accentue cette sensation d'écrasement dans lequel nous maintient l'album du début jusqu'à la fin. Comme si celà ne suffisait pas, Fat Society reçoit le renfort de Fred, chanteur d'Unfit, sur le très old school "Everything you Want to Hear" pour lequel j'ai, bien évidemment, une petite préférence avec son outro digne des Disasters.

En revanche, plus surprenant est le choix de la reprise d'"Upperhand" des Spudmonsters. En effet, autant que je me souvienne, si les prestations live de ce groupe étaient honorables, je n'ai jamais trouvé les albums d'un grand intêret. Celà dit le morceau s'intègre assez bien et n'ôte rien à la qualité de l'ensemble.

Au total, Fat Society signe une excellente production n'ayant rien à envier aux pointures du genre outre-atlantique. Même si l'album respire déjà une certaine maturité, le groupe dispose d'une marge de progression importante dont il sera intéressant de mesurer les effets à plus ou moins long terme.
Pour l'heure, il est urgent que les amateurs de hardcore brut et épais jettent une oreille sur Illusion's Demise. Sa qualité démontre que leur présence au Fury Fest 2003 aux côtés des vedettes Killswitch Engage, Hatebreed, et consorts était loin d'être usurpée.

A écouter : Welcome to my World, Everything You Want to Hear, My Nightmare