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Biographie

Fallujah

En plus d'être le théâtre de guerres sanguinaires en Irak, Fallujah est depuis 2007 une formation de Death Metal technique native de San Fransisco. Andrew Baird (Batterie), Scott Carstairs (Guitare), Alex Hofmann (Chant), Brandon Hoberg (Basse) et Rob Maramonte (Guitare) sortent une démo ainsi que leur premier ep en 2009, Leper Colony, en auto-production et y dévoile leur Deathcore brutal, hybride et sombre. Après quelques changements de line-up en 2009 (Rob Morey (Basse) et Anthony Borges (Guitare) remplacent Brandon et Rob) et quelques concerts, le groupe revient en 2010 avec une seconde démo dont la composante « core » est encore plus marquée. Violent, encore plus sombre et technique que par le passé, il est toutefois impossible de le classer à côté des productions Deathcore aseptisées. Rob Maramonte reprend le poste de guitariste fin 2010 pour la composition du premier album. Fallujah sort The Harvest Wombs en 2011 via Unique Leader Records qui rayonne de puissance et d'inspiration en mêlant avec habilité Black Metal, Brutal Death Metal, Deathcore et mélodies grandioses. Deux ans plus tard, l'ep Nomadic propose ce que le groupe fait de meilleur en matière de composition. Rob Maramonte quitte une nouvelle fois la formation fin 2013, puis est remplacé par Brian James. Fallujah compose son second album, The Flesh Prevails, qui voit le jour en 2014 et dévoile une posture plus atmosphérique, mais néanmoins toujours violente, poursuivie avec Dreamless deux ans plus tard. C'est à cette époque qu'Alex Hoffman quite le groupe pour se consacrer à d'autres projets. Fallujah se met alors en quête d'un nouveau chanteur, en la personne de Antonio Palermo, et enregistre un nouvel album paru en 2019 : Undying Light

8 / 20
3 commentaires (9.5/20).
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Undying Light ( 2019 )

Il y a un truc aussi brutal qu'implacable nommé la gravité. C'est simple, plus tu tombes de haut, plus la chute est terrible. Monté au zénith avec son Deathcore technico-mélodique aux allures astrales, le groupe américain, qui jusqu'alors affichait une progression sans faille vers les sommets, se retrouve touché en plein vol. 

La bande étaient montée au-delà des cieux avec Dreamless, toujours plus épique, lumineux, multicolore. Alors quels choix s’offraient à un groupe qui veut éviter de se répéter ? La brutalité avait déjà été explorée avec The Harvest Wombs. Fallujah aurait pu approfondir les aspects plus ambients du dernier album ? Se pencher, pourquoi pas, sur des instruments électroniques ou même tenter une galette plus Rock ? 
Non, au lieu de ça, Undying Light est nulle autre qu’une suite indéniablement moins bonne, moins grandiloquente, moins surprenante. De petit prince du Deathcore Prog/Technique, Fallujah devient simplement un groupe des plus anonymes sur cet album. Undying Light aurait pu être créé par un copycat de seconde zone vaguement Metalcore / Deathcore avec quelques idées mélodiques de ci de là sur lesquelles on ne se serait même pas retourné dans la rue. 

A leur décharge, la production n’arrange vraiment pas les affaires du groupe, car on se retrouve avec des guitares affichant l’épaisseur d’une feuille de papier dans un mix bien trop compressé et chargé en reverb et échos de toutes sortes. Pourtant, qu’elles étaient belles et rondes, brillantes mêmes, les notes qui s’échappaient des doigts de Scott Carstairs. Un kaléidoscope dont il ne reste plus que quelques teintes amoindries poussées au fond de la pièce, alors qu’elles illuminaient tout sur leur passage jadis. Plus de place désormais pour les arpèges clairs et scintillants, pour les respirations, tout est entassé dans une bouillie trop aiguë où les rythmiques manquent de poids. On pourrait même croire à un pacte de l’ombre passé avec le sondier pour cacher de gros manques d’inspiration sur Ultraviolet et Dopamine

Parce que oui, au-delà de ces considérations de production, Fallujah sort sans hésitation les moins bonnes compos de sa carrière sur ce disque, bien loin des surprises constantes qu’offraient chaque morceau auparavant. Sanctuary fait monter une attente qui retombe finalement comme un soufflet, même constat sur Eyes Like The Sun qui nous noie dans une mare de brouillon après des montées pourtant intrigantes. The Ocean Above de son côté offre une rythmique affligeante, se voulant massive mais qui finit par être juste pataude et agaçante. Enfin (!), le final Departure offre une définition de l’ennui plus convaincante qu’un groupe de Post-Rock en panne d’idées : un bulldozer batterie / guitare tournant en boucle saupoudré de vagues filaments de sons avant un fondu salvateur vers la délivrance. 

Ajoutons à cela un logo retravaillé dans le sens de la régression et une pochette parfaitement moche. Voilà, on peut dire qu’ils l’ont fait, le groupe a sorti son plus mauvais bébé avec le packaging de mauvais goût qui va autour. Il en faut un, quoi qu’il arrive, il sera le mal aimé, espérons une blague ou un simple mauvais souvenir, un bref passage à vide avant les multiples merveilles que Fallujah nous promet à l’avenir. Allez les gars, au boulot.

16.5 / 20
7 commentaires (16.29/20).
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Dreamless ( 2016 )

Après deux albums sous l'égide de Unique Leader Records, nos Californiens ont rejoint l'écurie du géant vert Nuclear Blast pour la sortie de ce Dreamless dont l'artwork laissait présager une continuité avec le très bon The Flesh Prevails. Mais ce serait mésestimer le quintet qui parvient à surprendre et à monter encore une fois d'un cran le niveau de ses compos. 

Pas de repos pour les braves : Fallujah ne semble pas prêt à mettre un terme à sa carrière. Que ça fourmille d'idées dans la tête de ces Américains ! Dreamless est blindé ras la gueule de mélodies et tempos en pagaille venus de musiciens décidément prolifiques et hyperactifs. A l'image du dernier cru de Vektor, il faudra se passer l'opus un bon nombre de fois avant de digérer intégralement la complexité et la richesse de ce brûlot Tech Metal, car il n'est pas facile de se repérer dans cette jungle. The Flesh Prevails proposait une musique aérienne et assez épurée, Dreamless poursuit l'envol atmosphérique mais avec encore plus d'élucubrations et de mouvements que son prédécesseur sans oublier une base rythmique groovy. Chaque membre du groupe met un point d'honneur à offrir un jeu varié, en particulier du côté du batteur et des gratteux, définitivement au centre de l'attention. Des cordes claires du morceau-titre aux soli incessants tout en passant par les quelques poutrages rescapés (Amber Gaze), le rendu est impeccable et bluffant. Langoureuses, colorées, épiques, les guitares s'expriment à plein régime à nouveau sur cet opus et relèguent souvent la voix growlée à une simple caution bourinnage. A ses côtés, un chant féminin cristallin qui intervient régulièrement pour ajouter une couche supplémentaire de lyrisme auditif et quelques voix claires sur Wind For Wings et Les Silences. L'espace sonore est élargi et habité autant que possible, le groupe donne le vertige et le goût de l'immensité.

Cinq ans après The Harvest Wombs, Fallujah se trouve à mille lieues de ses débuts nettement plus lourds et telluriques. Exit également ces touches blackisantes du premier effort, désormais Fallujah assume de plus en plus son côté Prog lumineux et amorce de belles montées comme cette reprise puissante après les choeurs de The Void Alone. Tout au long du périple, la synesthésie n'est pas loin et s'il était encore temps de le prouver, Fallujah s'affirme définitivement comme un groupe visuel, évoquant des images et sensations multiples à travers ses notes virevoltantes. « Le thème principal [de cet album] tourne autour de différents films et des émotions qu'ils ont provoquées dans mon passé. Chaque morceau se concentre, en plus des thèmes, sur les couleurs et l'aspect cinématographique » déclarait Alex Hoffman en interview. Et il est vrai qu'à travers les nappes Electro Ambient de Dreamless ou Fidelio, on peut aisément s'imaginer un tableau spatial, proche de la science-fiction par exemple. Le final Lacuna de son côté sonne comme une course chaotique et hallucinée, teintée par les cordes fines maniées de façon très hachée. Il en revient finalement à chacun de fermer les yeux et de laisser parler ses propres visions, dictées par les mélodies harmonieuses et le tonnerre des fûts et de la basse. 

Face à tant de talent et d'efforts  de composition déployés, difficile de rester impassible à l'écoute de Dreamless. Le groupe en met plein la vue tout en ne sombrant pas dans le kitsch, un numéro de funambule superbement exécuté. Et c'est à peine rassasié de ce nouvel album que l'on ne peut s'empêcher de fantasmer le suivant. Espérons que Fallujah nous entraînera encore loin et longtemps dans sa fulgurante ascension.

A écouter : The Void Alone, Lacuna
16 / 20
9 commentaires (16.67/20).
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The Flesh Prevails ( 2014 )

Chacun de nos genres et sous-genres metalliques favoris compte parmi ses rangs un certain nombre de figures de proue. Talentueux, scandaleux ou fédérateurs, il y a toujours une bonne raison pour laquelle on cite encore en pagaille aujourd’hui les Iron Maiden, les Mayhem ou les Death faisant indéniablement argument d’autorité pour les puristes. Mais qui sont alors ceux que l’on érigera demain comme chefs de file, à l’heure du Metal 2.0 et tentaculaire, hybride, post-whatever ? Particulièrement en des temps où les veinules Deathcore/Metalcore scindent l’auditoire, on ne saurait dire qui raflera les augures bienveillants des futurs trve ainsi que des simples amateurs sans volonté de prêcher à tout-va.

Quoi qu’il en soit, Fallujah semble prêt à jouer sur tous les tableaux. The Flesh Prevails conforte les espoirs que les fans avaient placés dans cette formation aux multiples facettes, capable d’extraire le meilleur de ses diverses influences pour en restituer un mélange épique et détonnant. Les Américains parviennent à faire du Deathcore sans breaks toutes les cinq secondes et à vaincre la linéarité du genre ; on retrouve aussi ce côté Prog’ Moderne qui transparaît quelque peu, mais qui ne sacrifie pas la musicalité sur l’autel de la technique et de la branlette de manche. En évitant ces écueils, Fallujah expose un son dense et varié, taillé dans les soli à foison et un groove que l’on retrouve dès « Starlit Path », intro monolithique à vous faire frissonner l’échine.

Si The Harvest Wombs se nourrissait davantage de brutalité et de vitesse d’exécution, The Flesh Prevails se démarque par sa puissance et des compos plus aériennes, raccord avec cet artwork encore une fois sublime et hyper-travaillé, mais surtout avec cet élan Atmosphérique qui pointait déjà le bout de son nez sur Nomadic. La production n’y est pas étrangère, faisant une place plus grande aux échos (« The Night Reveals », titre éponyme) qui laissent respirer et s’épanouir des guitares plus mélodiques que par le passé (« Allure »). Cet album sonne d’ailleurs l’avènement de la six-cordes comme élément central et majeur du quintet, réduisant Alex Hofmann au silence lors des trois titres instrumentaux (« Allure », « Alone With You », « Chemical Cave »). Mais aussi étonnant que cela puisse paraître, le recours plus rare aux cris du chanteur tombe presque à pic. Tapie dans l’ombre, la voix surgit aux moments les mieux choisis et accorde un poids supplémentaire à des titres comme « Starlit Path » ou « The Flesh Prevails » qui se transforment en murs de son.

A l’image de sa jaquette, The Flesh Prevails se partage donc également entre ombre et lumière, entité bicéphale aux passages brutaux, toutes griffes dehors (« Levitation »), mais aussi somptueux et rayonnant d’émotions (« Chemical Cave »). Femme et gargouille ne se livrent pas de combat, bien qu’antinomiques ils ne font qu’un, et illustrent un opus varié mais cohérent, à ranger à juste titre aux côtés de Between The Buried And Me ou Vildhjarta, non pour une similarité des styles mais pour cette capacité à mêler ces ambiances typées Metal Moderne sans verser dans la facilité.

On devine par avance cet opus parmi les tops 2014 des fans du genre, car Fallujah n’a pas à rougir de ce deuxième effort qui se démarque déjà de son grand frère. Si cependant le Deathcore/Death Metal Moderne ne vous a pas convaincu, que Whitechapel, Carnifex ou All Shall Perish vous ont très vite lassé à force de copier-coller plus ou moins marqués, il n’est pas trop tard pour accrocher à cette nouvelle vague d’outre-Atlantique de laquelle émergent malgré tout des formations très intéressantes comme notre quintet de SF.

16 / 20
6 commentaires (13.25/20).
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Nomadic ( 2013 )

Avant de lire cette chronique il vous est chaudement recommandé de cliquer pour zieuter d’un peu plus près l’artwork hyper classe de Nomadic. On ne s’éloigne pas franchement des thématiques deathcore moderne habituels et de plus en plus récurrents mais bon, ça a le mérite d’avoir une sacrée gueule, surtout les inscriptions en blanc épurées.
Alors, cet homme à la dérive est-il révélateur du contenu de cette nouvelle production ? La sérénité et la douleur que dégage l’artwork pourrait nous affirmer que oui tant la dualité violence / repos est flagrante. 18 minutes pour 3 titres qui auraient pu n’en former qu’un et qui passent du tout au tout en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Et pour le coup je m’autorise un petit track-by-track même si c’est pas exactement dans mes habitudes.

L’ouverture The Dead Sea et son intro majestueuse (le premier riff totalement épique) nous amène en terres connues mais aux paysages légèrement altérés par le temps. La brutalité est toujours de mise mais on sent d’emblée une certaine profondeur, voire une certaine mélancolique émaner de la musique. Les mélodies cosmiques font toujours le sel de Fallujah mais le tapping, utilisé en accord avec les cymbales clinquantes, rendent le tout définitivement plus atmosphérique. Et ce ne n'est pas le pont aux nappes de synthés éthérées et à la douce basse qui me fera dire le contraire.
Pour le côté mélancolique, il faut aussi aller chercher du côté du chanteur Alex Hofmann qui s’est dirait-on fait greffer un poumon de plus pour mieux hurler, et p****n le coffre que ça lui fait ! Ses hurlements moins gutturaux que sur The Harvest Wombs gagnent énormément en intensité et nous hérisse l’échine tant l’émotion est forte.

S’en suit une superbe bouffée d’air, la bien-nommée Silent qui ferait presque penser aux pistes ambiantes d’Alrakis de par ses samples intersidéraux, ses bruitages, ses voix indistinctes qui se perdent dans l’espace… *soupir, comme c’est beau*. Bon en tous cas cette piste achève de nous montrer que Fallujah danse aussi bien sur un pied que sur l’autre. Silent s’intègre très bien à l’ensemble et fait son effet avant le final mastodontesque (nan nan pas le groupe) Venom Upon The Blade qui appuie une dernière fois sur le bouton « décollage ».

Six minutes de bonheur en barre pour ceux qui commençaient à s’endormir, la technique des musiciens s’expose au grand jour et Hoffmann déploie son chant criard corisant mais terriblement bien maîtrisé. Venom Upon The Blade ressemble plus à ce que l’on pouvait trouver sur The Harvest Wombs. Les leads et soli éclatants surfent sur la rythmique imprévisible comme jamais. Puis nouveau un pont en forme d’accalmie, regardez une dernière fois la Terre depuis le hublot et bouclez votre ceinture pour le bouquet final : blast beat et tapis de double pédale, lead mélodiques, synthé, tout le monde s’y met pour vous foutre un sacré frisson dans la nuque !
Certains d’entre vous sont peut-être en train d’attendre que je parle de la composante Black Metal présente dans The Harvest Wombs et qui filait à l’album un air de gros melting-pot archi bien foutu. Ben en fait le Black Metal s’est comme qui dirait fait la malle, mes amis. ‘apu ! Dommage mais ce retrait est compensé par des compos plus accrocheuses et peut-être plus cohérentes au passage. Et rien ne nous dit que les Américains ne joueront pas dessus plus tard. Qui sait ?

En attendant, Fallujah nous offre là un superbe EP, en attendant le prochain full-lenght que l’on attend déjà avec impatience. Fallujah est grand !

A écouter : l'EP en entier allons !
16.5 / 20
5 commentaires (17.6/20).
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The Harvest Wombs ( 2011 )

On a beau critiquer les Amerloques pour leur culture envahissante, leur politique étrangère aux desseins douteux, leurs usines à stars toutes plus vulgaires les unes que les autres et leurs hamburgers gargantuesques, il faut bien avouer que le continent outre-Atlantique a donné naissance à des perles « metalliques » qui en font headbanger plus d’un aujourd’hui. A la frontière improbable entre brutal death, djent aux accents jazzy et black atmosphérique, Fallujah pourrait bien se retrouver bientôt dans les platines des fans de Born of Osiris, The Faceless, Animals as Leaders et Obscura.
Le point commun de ces groupes ? Un sens indubitable de l’équilibre entre grands espaces dédiés aux mélodies et soli époustouflants, rythmique calculée au poil de cul et grosse baston quand il faut. 

Fallujah s’est approprié ces éléments et les a poussés encore un cran au-dessus (c’est dire !). Et comme le groupe commençait à se faire un peu chier avec ces joujoux, il s’est dit « tiens, et si on mettait du black metal dedans ? ». Ainsi sont nés les superbes plans Darkspace-iens de "Alpha Incipient", "Cerebral Hybridization" ou encore de l’éponyme "The Harvest Wombs". Car oui, la richesse du jeu de Fallujah est telle que des dizaines d’écoutes vous seront nécessaires si vous voulez vous souvenir parfaitement des soli faisant subitement irruption alors que la batterie s’adonnait à un blast beat des plus sulfureux. Définitivement, le duo de guitares ne tient pas en place plus de deux secondes sans partir soit dans une partie lourde bienvenue ("Ritual of Godflesh", "Prison of the Mind", "Cerebral Hybridazition") soit dans un pont, un solo, une mélodie qui ouvre de nouvelles voies toutes plus incroyables les unes que les autres ("Become One", "Assemblage of Wolves")

Je parlais plus haut de « djent aux accents jazzy ». Concrètement, écoutez "The Flame Surreal" et vous en aurez le cœur net. Cette insolente instrumentale de 3 :30 mn vient vous faire du gringue alors que vous étiez en train de vous taper un pur solo de Tosin Abasi (Animals as Leaders) ! Même atmosphère mystique vous transportant dans les espaces infinis bardés de théories sur l’Homme, la Vie, notre raison d’être, riffs aux couleurs en relation directe avec celles de l’artwork, créé par Cameron Gray, qui avait déjà bossé avec Born of Osiris (quel heureux hasard). L’autre instrumentale, "The Harvest Wombs", est quant à elle l’occasion pour les guitares d’exposer sous le jour le plus black de l’album, murs de riffs tels une tempête cosmique appuyés par une batterie rapide et régulière. Un peu comme un Alrakis sous amphet.

Côtés vocaux, les amateurs de rugissements d’ours des cavernes en rut ne seront pas en reste. C’est un certain Alex Hofmann qui se tient derrière le micro et laissez-moi vous dire qu’il saura faire dresser vos poils avec ses cordes vocales (hum). Si son domaine de prédilection semble être une voix gutturale au timbre impressionnant, le bonhomme sait aussi passer du côté « core » de la Force de temps à autres. Non non, ne partez pas ! Il ne s’agit pas ici de voix claires mièvres qui filent la gerbe dès les premières écoutes ! En fait on pense encore une fois à Born of Osiris pour la dualité bien mesurée entre chant profond et chant criard, ici à la limite du black.

Pour sûr, The Harvest Wombs ne vous laissera pas indifférent. Quelles que soient vos affinités naturelles pour un genre de metal extrême, vous trouverez votre compte à travers cet album aux dimensions et à la profondeur improbables.

En écoute en entier ci-dessous ou sur soundcloud.

A écouter : Alpha Incipient, Become One, The Flame Surreal, The Harvest Wombs... et les autres!