Fall Of Messiah

Screamo / Post Rock

France

Empty Colors

Chronique

par Euka

Un assemblage de couleurs. Rouille, Cuivre, Noir, Bleu, … Tout est lié à une atmosphère visuelle mais aussi sonore, mêlant le PostRock a une orientation plus Screamo, fusionnant les envolées plus lyriques et céleste à une fragilité criée. Une fois l’intro passée, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une montée en puissance voluptueuse via « The Grey Heart Bues » : cordes ensorceleuses dans la plus pure tradition du Post-Rock (think Mono, This Will Destroy You, Caspian, …) et ses lettres de noblesse, avec une évolution lente et ici fragile .

Le combo prend vraiment son envol sur « Rust », car même si le nom ne s’y prête pas, ce titre reste le plus frais de l’opus, avec un équilibre assuré. C’est d’ailleurs l’un des éléments qui sera le plus tranché sur Empty Colors : s’agit-il d’un disque équilibré à la manière de Funeral Diner ou l’une de ses facettes prédomine-t-elle trop jusqu’à étouffer l’autre ? Le résultat sera une question d’attente, bien plus que de qualité de composition ; Les musiciens connaissent les enjeux d’un tel style principal (« Blue Ruin »), ses ingrédients et la formule finale pour savoir creuser l’esprit et capter l’attention, bien plus célestes que sur How to see beyond fields.
Pour autant, celui qui voudra allier cette finesse d’exécution et le côté écorché du Screamo devra plutôt se pencher sur How to Conceive a Bridge Between Circles que sur Empty Colors, et ce même si « Rust » sera la jonction parfaite des 2 genres, intégrant le chant dans un tourbillon de notes jusqu’à l’y noyer. On aurait aimé plus d’excursions de ce style, même si ce ne sont que quelques brefs instants, mais cela n’enlève rien à la délicatesse de cet opus. En est pour preuve « Vert-de-gris », qui possède autant de nuances que son nom le laisse présager, à la manière d’un Mono.

Peut être que ce nouvel opus de Fall Of Messiah annonce, sur le papier, une palette riche en émotions, mais à l’écoute il en reste que le pastel se ternit peu à peu si l’on adhère pas à ces ambiances PostRock riches, mais malheureusement prenant fortement le pas sur la partie plus Screamo. Si ce cocktail vous parle, nul doute que vous y trouverez votre compte.

16

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