Excellent ! Un super retour de Faith No More qui est revenu avec ce son si caractéristique. On reprend là où ils s'étaient arrêté et voilà ce que donne ce Sol Invictus. Pour chipoter je dirais qu'il manque un poil de folie.
Faith No More
Fusion

Sol Invictus
01. Sol Invictus
02. Superhero
03. Sunny Side Up
04. Separation Anxiety
05. Cone of Shame
06. Rise of the Fall
07. Black Friday
08. Motherfucker
09. Matador
10. From the Dead
Chronique
Une majorité a été atteinte avant de voir ressusciter ce qu’on pensait perdu à jamais : Faith No More. En effet, l’une des formations ayant le plus marqué les années 90 a rendu les armes dans un tel contexte après Album of the Year qu’on était loin de se douter d’un retour aux affaires… Jusqu’à ce qu’ils décident d’engager une tournée, d’abord pour la forme, pour le bonheur de se retrouver avec le dernier line-up en date. Puce à l’oreille, deux titres inédits (Motherfucker et Superhero) seront interprétés une première fois à Hyde Park en 2012 à Londres. Ensuite, le plaisir fut tel que les gars de Frisco continuèrent sur leur lancée en annonçant de nouvelles dates à travers le monde, notamment celle du Hellfest 2015. Plus de doutes possibles, Motherfucker débarque sur les interwebs en fin d’année dernière, suivi d’un petit concert pour le Record Store Day chez le célèbre disquaire Amoeba, le nouvel album est donc bien réel. Joie suprême.
Sol Invictus, c’est son nom, et il n’est pas volé tant l’ensemble des morceaux tapissant l’objet évoque l’étoile la plus imposante de notre point de vue terrien, pour sa chaleur, mais aussi et surtout pour l’aspect incandescent de la chose solaire. Un magma musical en fusion façonné par des briscards qui n’ont rien paumé de leur talent, et ont même semble-t-il été nourris par les parcours créatifs, plus ou moins productifs, qui ont animé chacune de leur personne respective durant ces 18 années.
On pourrait naturellement comparer ce septième album avec Angel Dust ou King For A Day…Fool for a Lifetime, ou bien établir le lien entre The Real Thing et Album of The Year, et on n’aurait pas complètement tort, mais la tâche ne s’avère en fin de compte pas si évidente après avoir profondément gratté le bestiau, par la richesse et la variété du contenu proposé, en si peu de temps (à peine 40 minutes). De l’inaugural et forcément lumineux titre éponyme à l’acoustique From The Dead revenu d’entre les sixties, en passant par les montagnes russes "epic western" (coucou Ennio Morricone) de Cone of Shame, le nerveux Separation Anxiety aux relents de Tomahawk délicieux, ou l’accordéonisé mais furibard Rise of the Fall, ainsi que les réminiscences orientales (Superhero, Matador) susceptibles d'évoquer les travaux guitaristiques de Trey Spruance (Mr Bungle, Secret Chiefs 3, de la partie sur King For A Day), chaque morceau exprime au minimum deux facettes de ce qui constitue l’œuvre de Faith No More. Des assemblages délirants formant un tout cohérent, augmentés d’une dimension théâtrale, cinématographique (une constante chez Patton), associés à une sacrée dose d’ironie, toujours un peu malsaine, dérangeante (le visuel rappelle d'ailleurs l'excellent film d'Harmony Korine, Gummo). Le jeu puissant de Bordin n’a jamais été aussi souple et précis, la basse de Gould n’a jamais été aussi bien mixée (par lui-même + Andy Wallace), le rythme est évidemment au cœur des ébats ; moteur des cordes vocales extensibles à l’infini du père Patton, qui a révisé environ toutes ses gammes sur cet album ; moteur également d’une guitare gracieuse et ciselée, d'un clavier empruntant régulièrement les traits d'un piano, organique, pour un rendu général qui l’est tout autant.
On retrouve donc FNM tel qu’on l’a laissé, avec 18 ans dans la tronche toutefois, suintant néanmoins toujours la classe. Les compositions de Sol Invictus ne faiblissent jamais, elles exposent une générosité de tous les instants et malgré la durée définitivement trop courte de l’objet, elles persistent à surprendre, faisant d’elles de nouvelles pépites intemporelles, à faire tourner à l’usure, comme on le faisait jusqu’ici avec Angel Dust, pour ne citer que lui. Faith No More a cassé les années 90, le "meilleur groupe du monde" est en train de reproduire le schéma en ces années 2010, totalement libre de ses mouvements cette fois.
A écouter : 1
Entièrement écoutable via deezer.
Les critiques des lecteurs
Excellent ! Un super retour de Faith No More qui est revenu avec ce son si caractéristique. On reprend là où ils s'étaient arrêté et voilà ce que donne ce Sol Invictus. Pour chipoter je dirais qu'il manque un poil de folie.
"BACK FROM THE DEAD, WELCOME HOME MY FRIEND!"
Excellent !!! Top bon, taré à la patton tous ce que j'attendais
Un super retour de Faith No More, c'est rafraichissant disons :) Pour un fan comme moi c'est du FNM sans copier coller les précédents!
Un retour de Faith No More et très plaisant :)
Globalement inspiré, et très plaisant à écouter. Du bon Faith No More, c'est fait avec classe comme il y a 20 piges. C'est juste un peu mou par moment et trop court.
Album excellent ! Super bien foutu, super bien produit et arrangé. La voix de Patton toujours aussi claire et limpide et cette basse !!
Je regrette seulement qu'il s'écoute si rapidement mais c'est tellement bon de les réentendre en aussi grande forme après 18 ans de break...
Excellent retour, il m'a mit une petite claque, moins foufou mais toujours aussi bons !
Un très bon retour. Après un "Album of the year" assez inégal (seul Stripsearch sort vraiment du lot), Sol Invictus est bien plus homogène mais il reste très varié. 2 pépites : Superhero" et "separation anxiety" qui tournent en boucle chez moi :-). Merci les gars pour ce retour !
Je ne sais pas si dans le futur cet album passera pour un des meilleurs de Faith No More mais ce qui est sûr est qu'il n'en sera pas un mauvais. Ce qui est déjà pas mal pour un groupe qui revient après 17 ans d'hiatus car comme le disais Nolass, on aurait pu craindre de mauvaises raisons à ce retour. Non il sonne comme de l'authentique FNM 2015 et certainement pas une ressucée des années 90. Plus calme, plus assagi, mais toujours aussi pertinent et creatif, l'album possède le seul défaut d'être un peu trop court à mon gout ce qui en résulte aussi le fait qu'il est probablement l'album le plus concis et cohérent de sa discographie. Pour moi cet album est un des plus abordables de FNM, premièrement porté par les mélodies incroyables de Mike Patton, un clavier omniprésent et la grosse basse de Billy Gould, la complexité se découvre ensuite dans les détails, en décortiquant les morceaux. Bref FNM nous pond un bien bel album, très agreable et reussi, qui ne déçoit pas mais peut-être pas destiné aux bourrins qui ne se souvenaient que des cris et hurlements de Patton dans les années 90.
Le dernier faith no more, c’est un peu comme ce que m'avait dit mon partenaire de cellule à propos de la sodomie :
"Tant que t’as pas essayé plusieurs fois...et puis ça passe le temps"
Ouais bon en tout cas c’est pas cette album qui me fera saigner des oreilles, et puis pour passer le temps,
on ouvre une bière, on roule et la musique à 11.
Entièrement d'accord avec cette chronique.
Pour ma part, le retour de FNM me faisait un peu peur...croyant à une reformation business, "Sol Invictus" aurait pu tomber dans le radio edit ou le "juste pour faire plaisir aux fans parce qu'ils nous casse les c*******". Cet album prend du temps pour l'apprécier et le conquérir à sa juste valeur (comme tout album...comme toute oeuvre de Patton... comme tout album de FNM...BREF). Incroyablement surpris par cet opus après tant d'années d'absence. L'univers FNM est toujours là, vivant, on retrouve l'univers développé des premiers albums, mais aussi celui de King for a Day, des relents de Tomahawk, ce côté "blues" implacable, impeccable, crade! Des musiciens qui ne perdent pas leurs valeurs. Unique de nos jours.
Du très bon, pas forcément l'album le plus "metal" mais peut être le plus mature.
Morceaux parfois un peu courts, mais que de pépites et petits détails à redécouvrir même à la 4ème ou 5ème écoute.