Every Time I Die

Metalcore

États-Unis

From Parts Unknown

2014
Type : Album (LP)
Labels : Epitaph Records

Chronique

par Euka

Ex Lives encore dans les coeurs, Every Time I Die se dit qu’au final, plus de deux ans, c’est trop pour enchainer deux albums. Ainsi, le combo nous gratifie d’un From Parts Unknown à l’artwork on ne peut plus douteux qui s’annonce comme une urgence musicale parée à démarrer au quart de tour.
Alors que l’opus précédent était catchy, ce nouvel album est frontal (« Exometrium » ou « The Great Secret ») même s’il ne délaisse pas les éléments groovy amenés en amont. From Parts Unknown fonce donc dans les murs à tout vitesse pour mieux rebondir, sorte de flipper musical qui ne cesse de taper un peu partout : « Decayin’ With the Boys » reprend par exemple les ingrédients précédents, notamment les parties vocales qui sont ici beaucoup plus abordables (plus faciles à appréhender lors de la découverte du combo) dans certaines modulations de la voix (merci le côté Rock’N’Roll de « El Dorado »).
Par certains autres aspects, ETID s’impose : « Moor » et son piano qui rappelle de loin le « Speak » de The Chariot, avec toutefois un aspect moins abrasif (les frontman étant très différents) ou « All Structures are Unstable » de par sa capacité à cracher non-stop avec quelques cassages de nuques. Il faut dire que depuis le temps, la recette ne pouvait qu’être maitrisée, mais il apparait que les dernières livraisons des Américains se font plus prenantes.

Le tableau s’avère idyllique aussi bien en surface qu’en profondeur, toutefois la prise de recul à avoir semble plus importante que sur Ex Lives ou New Junk Aesthetic. Les écoutes seront également un brin plus espacées ou sélectives, histoire de ne pas se retrouver fatigué de l’album. A trop vouloir le rendre direct, ETID prend le risque de le faire éphémère.

Every Time I Die se décomplexe encore un peu plus et accouche donc d’un disque qui brille par son immédiateté. Reste à voir le problème sur la durée, car s’il retombe tel un soufflé, le gout n’en sera que plus amer. Pour autant, l’effet semble perdurer jusqu’à présent.

15

Les critiques des lecteurs

Moyenne 16
Avis 2
HerEgen August 13, 2014 16:54
Excellente fournée d'ETID, qui retrouve une bonne partie des viscères éparpillées sur les deux/trois premiers disques. Du hardcore n' roll plus audacieux que sur le précédent qui m'avait vite lassé. La production de Kurt Ballou doit aussi pas mal aider. En outre, la voix de Buckley a gagné en puissance et variations.



Il manque peut-être encore la constance d'un New Junk Aesthetic (que je fais tourner encore régulièrement).
15 / 20
Subversion August 11, 2014 11:46
je suis ETID depuis 2005 et chaque album me fout la patate à chaque fois... Le groupe est classé Metalcore mais c est plutôt de Rock'n Core( même si les influences trash se font de plus en plus ressentir) dont il faudrait parler!!



Quid du dernier album? sans innover a tout prix, ce disque nous offre des moments épiques, épuisant un spectre musical allant du trash au Rock'n roll surboosté ( Certains passages me font penser a un groupe disparu "The Letters organize"), pas de temps morts, si ce n'est quelques moshparts bien senties qui n'ont pour but que d'etre des transitions avant de passer à la vitesse supérieure...peu original me direz vous? sans doute...Cependant, si il y a bien quelquechose que l'on ne peut pas reprocher au groupe, c est son manque d'efficacité...

Pourquoi alors 16,5? Et bien tout simplement parceque les parties melodiques sont plus audibles sur cet album ( par rapport à Ex Lives) et elles contrastent bien avec les parties plus bourrines. de plus..il y a des tentatives pour explorer de nouveaux horizons, comme cette chanson "Moor" , avec son piano pesant qui laisse petit a petit sa place aux guitares rugissantes et a l'explosion vocale de son chanteur...
16 / 20