Envy
Screamo

Eunoia
01. Piecemeal
02. Imagination And Creation
03. The Night And The Void
04. Beyond The Raindrops
05. Whiteout
06. Lingering Light
07. Lingering Echoes
08. January's Dusk
Chronique
Quand les patrons du Screamo japonais reviennent, c’est toujours une certaine excitation qui croit à l’intérieur de certaines personnes. Bon, depuis The Fallen Crimson, on a à peine quatre ans dans les pattes, et forcement on a l’habitude d’un rythme de sortie plus espacé pour Envy.
L’ouverture sur « Piecemeal », entre Post-Rock et Spoken-words, se retrouve vite pressée par l’explosion de « Imagination and Creation », qui s’envole pour mieux exploser en quelques secondes. Le ton est donné : on reste avec Eunoia dans quelque chose d’aérien, lumineux (« Beyond the Raindrops »),
J’en retiens facilement certains titres, comme « Whiteout », « Lingering Echoes » ou « Beyond the Raindrops », bercé par les mélodies des Japonais, ces envolées nébuleuses qui possèdent une clarté dans la composition (« The Night and the Void »). On lorgne largement plus vers Insomniac Doze que A Dead Sinking Story dans la composition, qui lui même se retrouvait déjà dans The Fallen Crimson.
Néanmoins, Eunoia lui arrive à l’épaule. Il manque de mordant, d’une certaine lueur qui donnait envie de chialer jusqu’à la fin. Le chant hurlé, quasi totalement absent, se retrouve compensé par une ligne vocale quasi en spoken-words.
J’ai d’un côté un certain regret : celui d’avoir des titres au final assez courts, ou un poil trop longs. On tourne autour des quatre minutes mais on manque de la superbe d’un « Footsteps in the Distance » par exemple, d’une certaine efficacité condensée.
Tout n’est pas dithyrambique, mais Eunoia possède néanmoins ses moments forts. Cela peut être « Whiteout », qui renoue avec un certain sens de l’urgence du combo et surtout des sentiments. Ce n’est plus la folle histoire des débuts, mais les musiciens jettent à corps perdu ce qu’il semble leur rester de fougue. Ou cela pourrait également être « Lingering Echoes » : un jeu presque syncopé, le retour du chant hurlé, une montée en puissance assez folle qui s’étiole malheureusement trop rapidement.
Après plusieurs écoutes de Eunoia, ma perception du disque n’a pas changé : cet album est bon, cohérent dans sa construction et bien moins orienté Screamo que le reste de leur discographie. Le fil conducteur qui lie l’ensemble est certes majestueux, mais aussi peut être qu’il donne la sensation de ne jamais aboutir.
Nostalgique, ou j'ai vieillis. Une impression aseptisé depuis quelques années.