Enablers

Post Rock

États-Unis

Tundra

2008

Chronique

par vince-shi

Il semble que les Enablers, sous certains aspects, perpétuent ce qu’ont initié les beats de San Francisco ; de Kerouac et ses descriptions de nuits endiablées de jazz et lecture à l’épuisement d’Enablers sur la route, dans l’ombre, à travers le monde, en Amérique comme sur le Vieux-Continent. Comme ces illuminés d’Amérique, Enablers est déchiré entre extase, colère et tristesse, comme eux ils fondent musique et poésie.

Entre l’introspection contemplative d’une instru posée et les coups de sang noise, façon Slint, avec par dessus tout la voix profonde de Pete Simonelli qui se fond dans la musique. Pas de chant, Simonelli parle. Les textes sur la musique, la musique dans les textes, un dialogue constant l'un avec l'autre. Aussi le pendant littéraire et la violence cathartique des guitares noise (New Moon, Tundra) rappellent un lointain Oxbow que les arpèges quasi post rock (Februaries) feront aussitôt oublier.
Au-delà de ces gratifiantes comparaisons, force est de constater que la musique d’Enablers est unique, simple sans être simpliste, mais que par-dessus tout elle vit, elle est sincère. Si la compréhension de la langue est un plus non négligeable, ce n’est - me semble-t-il - pas une barrière à l’émotion.
L’album se termine sur reprise de Four Women de Nina Simone à la beauté frappante, dans la droite lignée de la sobriété de Tundra.

Comme les autres disques des Enablers, Tundra respire profondément la classe. Mais de tout ce qu’ils ont écrit, c'est peut-être l’œuvre la plus poignante.


PS : Les deux versions LP et CD se trouvent respectivement chez Lancashire and Somerset Records et chez Majic Wallet Records. Les deux brillent par leur sobriété, quoi de mieux pour accompagner Tundra.

16

Les critiques des lecteurs

Moyenne 18
Avis 1
PAUL .B June 28, 2009 20:02
Hélas (peu de commentaire) que dire ns les avons vus Pour la fête de la musique au Havre je venais voir un groupe de blues rock San-Francisco...ns en venions(Berkeley)c'est trash & Excellent sur scène ça décoiffe mais T-Bon le Cd manque l'intensité scènique des 4
18 / 20