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Biographie

Emily Jane White

Emily Jane White est bercée dès l'enfance par la musique Folk et commence très tôt à chanter, jouer de la guitare et du piano. Après des études à Santa Cruz en Californie elle fait un séjour à Bordeaux ce qui lui permet de signer son premier album Dark Undercoat en 2008 sur le label bordelais. Ses mélodies sombres et sa voix grave souvent comparée à celle d'Alela Diane en font une artiste Folk remarquée en 2008. Victorian America est son second disque paru en 2009 enregistré avec les musiciens de la tournée européenne de Dark Undercoat.

Chronique

13.5 / 20
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Victorian America ( 2009 )

En 2009, Emily Jane White sort le successeur de Dark Undercoat, toujours armée de sa guitare acoustique et de sa charmante voix grave et voluptueuse, mais amené d'une manière différente.

La demoiselle s'est d'une part éloignée de l'influence d'Alela Diane qui était fortement ancrée sur Dark Undercoat. On sent l'ensemble plus personnel, plus mature aussi, en ayant essayé de développer des ambiances propres qui s'enfoncent dans des profondeurs plus obscures également de façon générale (Never Dead ou Baby) ainsi que dans les thèmes traités. Des titres qui, un peu à la manière de la pochette qui expose la belle envahie par les ténèbres, semblent recouverts d'un voile opaque et noir. Par ailleurs, les musiciens et amis d'Emily qui étaient présents lors de la tournée de son premier opus, ont aussi enregistrés les arrangements sur Victorian America. Ainsi, l'on peut entendre violon, violoncelle, contrebasse, guitare électrique et batterie qui construisent des pièces joliment élaborées (Stairs ou Frozen Heart), agréables et qui flattent le tympan (Victorian America). La richesse des orchestrations est de mise et rappelle par exemple Heather Woods Broderick dans certaines constructions de morceaux et la beauté des notes de piano ou même Rachel Grimes dans son approche Néo-Classique. Emily Jane White navigue donc allègrement entre œuvres Néo-Classiques (Frozen Heart, Ghost Of A Horse), toujours maintenu par une base Folk (Liza) voire Folk-Rock (Red Dress) pour la variété des sens et notre plus grand plaisir.

Victorian America sonne donc plus fouillé et plus travaillé, là ou Dark Undercoat était dépouillé et nettement plus intimiste, la musicienne ici, ose, se met en avant et se dévoile d'avantage que par le passé en offrant une nouvelle facette de son répertoire à l'auditeur, même si pour le coup l'on perd un peu le charme et la simplicité du Dark Undercoat. Car oui, le défaut de cet opus est qu'il est un poil trop long et que, même s'il s'écoute assez bien, il aurait surement gagné à être amputé de deux ou trois titres de façon à être plus percutant pour mieux se plonger dans les atmosphères obscures de la compositrice.

Si Victorian America marquera probablement moins les oreilles que l'enchanteur Dark Undercoat, il ne faut pas oublier qu'Emily Jane White a pris le risque de sortir un album différent et éloigné, plus intime aussi, qui ne repose pas sur des acquis afin de relancer la même formule d'une sortie à l'autre. En cela on ne peut que la féliciter, toutefois, il manque encore une petite chose, une étincelle qui fait scintiller des artistes comme Alela Diane ou Mariee Sioux par exemple. Une carrière à suivre de près en tout cas.

A écouter : Victorian America, Frozen Heart, Red Dress