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Biographie

Eluveitie

Christian "Chrigel" Glanzmann : Chant, Guitare Acoustique, Mandoline, Uilleann Pipes, Bodhràn, Flûtes, Gaita (2002-présent)
Ivo Henzi : Guitare (2004-présent)
Simeon Koch : Guitare, Chant (2004-présent)
Merlin Sutter : Batterie (2004-présent)
Meri Tadic : Violon, Chant (2003-présent)
Anna Murphy : Vielle à Roue, Chant (2006-présent)
Patrick "Päde" Kistler : Cornemuse, Flûtes (2008-présent)
Kay Brem : Basse (2008-présent)
Rafi Kirder : Basse, Chant (2004-2008)
Beni Häfeli : Batterie (2003-2004)
Severin "Sevi" Binder : Chant, Cornemuse, Flûtes (2004-2006)
Sevan Kirder : Chant, Flûtes, Cornemuse (2003-2008)


Eluveitie qui signifie "Je suis le suisse" en ancien gaulois, se forme en 2002 par Chrigel Glanzmann comme projet de jouer du Metal additionné d'une musique Folk celtique. La formation utilise donc beaucoup d'instruments traditionnels comme le uilleann pipes, la flûte irlandaise, la cornemuse, la vielle à roue ou le violon pour les mêler aux instruments classiques du Metal. Le chant est dans plusieurs chansons issu du gaulois helvète, utilisé par les anciens helvètes des clans celtes.

En 2003 sort leur premier ep, Vên, qui sera réenregistré l'année suivante par Fear Dark Records. 2004 est aussi l'occasion de constituer un vrai line-up autre que les musiciens de sessions présents sur Vên. 2006, Eluveitie se révèle au grand jour avec Spirit et son Folk Metal celtique que redonne un coup de fouet au genre. Fort de son succès, les suisses signent avec l'écurie Nuclear Blast Records pour sortir son second opus, Slania, en 2008 qui sera suivi par un album live : Live @ Metalcamp 2008, mais également marqué par le départ pour raisons personnelles des jumeaux Rafi et Sevan, remplacés depuis par Päde Kistler et Kay Brem.
Sur Evocation I - The Arcane Dominion, Eluveitie se tourne vers un style plus acoustique, premier chapitre d'un second album prévu pour 2010. La même année les suisses reviennent sur des compositions plus Folk-Metal avec Everything Remains As It Never Was.

Chronique

15 / 20
1 commentaire (16/20).
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Evocation II - Pantheon ( 2017 )

8 ans. C’est ce dont aura eu besoin Eluveitie pour accoucher de la suite de Evocation I - The Arcane Dominion. Avec un tout nouveau line-up qui comprend l’arrivée de d'Alain Ackermann à la batterie, Jonas Wolf à la guitare rythmique, Michalina Malisz à la vielle à roue et Fabienne Erni à la harpe et au chant Evocation II - Pantheon était un défi de taille. Verdict.

Il est avant tout nécessaire de rappeler que Evocation I - The Arcane Dominion était déjà un album à part dans la discographie de Eluveitie. Poussant leur concept autour de la musique celtique jusqu’au bout, ils avaient réussi le tour de force de proposer un album loin des sentiers qu’ils arpentaient depuis des années. Exit les guitares électriques, il s’agissant d’un retour au sources avec les instruments traditionnels de l’époque où la fée électricité n’avait pas distordu les sonorités mécaniques. Evocation II - Pantheon est donc dans la droite lignée de son prédécesseur : si vous êtes à la recherche d’un album de Metal passez votre chemin, vous ne trouverez pas l’ombre d’une guitare électrique ou même d’une double pédale.
Le chant est toujours en Helvète ancien, la langue parlée dans notre chère Gaule avant que les romains ne la conquièrent (même si un petit village résiste encore et toujours à l’envahisseur …). Comme l’indique le titre, les paroles tournent en grande majorité autour des divinités Celtes : Nantosvelta est la déesse de la nature, Catvrix celle de la guerre etc. Il en résulte une grande variété de mélodies toutes plus réussies les unes que les autres. la première approche est toujours aussi dépaysante bien que nous avançons en terrain connu.

Il est remarquable que les musiciens du nouveau line-up se sont parfaitement intégrés dans leur rôle. Fabienne Erni nous propose une incroyable performance vocale tout en modulations à l’image de Artio qui commence presque comme une berceuse avec des bruitages de pluie pour évoluer dans une sorte de transe sauvage. Pendant un long moment a cappella, elle montre ici toute l’étendue de son talent. le jeu de batterie de Alain Ackermann s’intègre bien dans les compositions, se faisant discret et riche quand cela est nécessaire pour laisser place à la pleine expression des mélodies comme dans Nantosvelta
Les formats sont courts, on retrouve pas moins de 18 morceaux pour 53 minutes au total. Cela traduit une volonté d’aller à l’essentiel et de multiplier les ambiances pour enrichir au maximum l’album. Si pas moins de 7 ne dépassent pas la barre des 3 minutes, il ne s’agit pas pour autant de simples transitions mais de véritables créations avec un ressenti qui leur est propre. 
La post production est également à souligner : de nombreux effets aussi discrets qu’efficaces viennent donner du poids à l’ensemble. Eau, vent … ces bruitages permettent de donner une plus grande cohérence aux compositions qui traitent en grande partie de la nature (Svcellos II (sequel), Lvgvs). L’équilibre entre les différentes couches d’instruments est parfaitement effectué ce qui permet la pleine expression de chacun d’entre eux.
La grande nouveauté vient de cette capacité à intégrer plus de variations de ton : Aventia est une véritable chevauchée, Catvrix tribale et inquiétante, Grannos sautillant et joyeux … la diversité permet de ne jamais tomber dans l’ennui. 

La maturation de Evocation II - Pantheon a été particulièrement longue, mais cela a été pour la bonne cause. La réussite est totale pour Eluveitie qui, bien que confronté à un défi de taille avec le départ de figures emblématiques a su remonter la pente et proposer un album de grande qualité. On regrette juste que le choix des singles Epona et Lvgvs qui ne sont pas les meilleures pistes de l’album. 

A écouter : Pour changer