Elliott Smith

Rock

États-Unis

Biographie

Steven Paul Smith nait en 1969 dans le Nebraska, vers ses dix ans il commence à apprendre le piano et la guitare, ado il écoute Bob DylanThe BeatlesThe ClashHank Williams (...), au début des années 90 il sort diplomé en Philosophie et Science Politique de l'Université de Hampshire. En 91 il fonde Heatmiser, groupe de rock alternatif avec qui il sort trois albums, et dans lequel on retrouve le futur leader, chanteur et guitariste de Quasi Sam Coomes.

Il débute sa carrière solo en s'enregistrant seul à la guitare acoustique et sans arrangement, c'est sa nana de l'époque qui le concainc d'envoyer ses morceaux chez Cavity Search Records, le patron adore et souhaite les publier immédiatement, Roman Candle sort à l'été 94, les thèmes récurrents d'Elliott Smith sont déjà là à savoir la drogue, la trahison et la dépression, ironie du sort ce premier jet intimiste qui dénote totalement du grunge en vogue à l'époque, et composé de démos qui ne collaient pas pour Heatmiser, scelle de par son succès le sort du groupe qui split en 96. Tout juste un an plus tard il revient avec un second album éponyme chez Kill Rock Stars, dans la lignée du précédent en un peu plus aboutit, pratiquement tout le boulot est fait par Elliott, mais on retrouve aux choeurs sur St. Ides Heaven son amie Rebecca Gates, et un acolyte d'Heatmiser Neil Gust à la guitare sur Single File. En 96 le cinéaste Jem Cohen réaliste un portrait du nom de Lucky Three: An Elliott Smith Portrait, dans lequel il interprète trois titres. Deux de ces morceaux se retrouvent sur Either/Or, qui tire son nom de l'oeuvre éponyme du philosophe danois Søren Kierkegaard, il voit le jour début 97, et bien que sur de rares morceaux Smith ait déjà intégré d'autres instruments, pour la première fois le procédé est utilisé massivement avec basse, batterie, clavier et guitare électrique tous joués par le bonhomme; cette période est sombre pour le musicien qui s'enlise peu à peu dans l'alcoolisme couplé à la prise d'antidépresseurs.

Nous sommes en 1996, Elliott Smith est choisi par Gus Van Sant pour faire partie de la B.O. de son film Good Will Hunting, il travaille avec le maître en la matière Danny Elfman, parmi les morceaux présents il y a Miss Misery, avec lequel il fait sa première apparition TV dans le célèbre Late Night with Conan O'Brien, ainsi qu'un live à la cérémonie des Oscars. Le succès est grandissant, un changement de label s'opère avec une signature chez DreamWorks Records en 98, la santé mentale d'Elliott n'est pas au mieux, il commence à parler ouvertement de mettre fin à ses jours, et il tente de se suicider après avoir bu en se jetant d'une falaise, mais attérrit dans un arbre qui amortit sa chute. A l'automne XO débarque, Smith compose cet album les soirs de l'hiver 97/98 en grande partie au bar new-yorkais Luna Lounge, ici la pop baroque se démarque de la touche Lo-Fi de ses travaux passés, de par ses arrangements soignés et le son résolument moderne, la production est assurée par Rob Schnapf et Tom Rothrock (Foo FightersFu ManchuJimmy Eat World...). En 2000 accompagné de la même équipe il réalise son cinquième objet, Figure 8 qui est très influencé tant sur la composition que sur le travail de mixage par l'univers des Beatles, est entre autres enregistré aux Abbey Road Studios, bien que certains critiques trouvent que Smith a perdu en subtilité, l'album est une réussite commerciale.

Elliott n'a toujours pas réglé ses problème de dépression, s'en suivent des sessions d'enregistrement avortées et plusieures cures de désintoxication sans résultat, entre 2002 et 2003 il arrive à travailler sur un sixième rejeton, mais le destin le rattrape avant que celui ci ne sorte, Elliott Smith est retrouvé sans vie le 21 Octobre 2003, From a Basement on the Hill voit le jour une année plus tard, les fans et la critique l'accueillent comme une note de suicide.