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Biographie

EkoTren

Quintet floridien formé en 2000, EkoTren ne fut rellement actif en terme de sorties qu'à partir de 2006 en dépit de nombreux concerts et d'un succès honnête sur la scène locale. Récemment signé chez Blind Prophecy Records, tout s'accélère et le groupe voit son premier album Light The Fire paraître en février 2008.

Chronique

Light The Fire ( 2008 )

EkoTren… Promo explicite, look qui ne trompe pas, on a bien à faire à un groupe de Metalcore. Inutile donc d’aller plus en avant dans cette chronique pour quiconque serait allergique au style. Car en effet, et en dépit de ce que nous annonce Blind Prophecy Records, le « EkoTren signature style » (en anglais dans le texte) n’existe pas. Comme on pouvait s’y attendre me direz vous, tant le genre est sclérosé de clones depuis… allez, ses tout débuts dirons nous. Le revers de la médaille pour la branche des musiques extrêmes la plus bankable suite à l’autodestruction du Néo.

EkoTren donc… formation classique vocaliste-guitare-basse-batterie + un claviériste (tiens donc?) qui sévit aux USA depuis 8 ans déjà et sort aujourd’hui son premier album après deux EP’s. Un peu lents à l’allumage pour un groupe du genre mais toujours est il que Light The Fire est aujourd’hui entre mes mains. Alors qu’est ce que ça donne cette affaire ?
Bruits de manifestations, on allume une mèche - celle tenue par le l'insurgé de l’artwork? – riff typique, premier hurlement rageur tenu sur la durée soutenu par les premiers coups de double pédale. EkoTren est visiblement énervé, donc attaque sec mais, très vite, n’oublie pas d’apporter l’habituelle touche d’émotion-Metalcore® via quelques backing vocals en chant clair venant épauler le hurleur de service. Hurleur qui, de son coté, s’en sort plutôt pas mal coincé entre Trevor Phipps (Unearth) et Jesse Leach (ex-Killswitch Engage), la maitrise dans le chant clair du dernier nommé en moins. Chant classique mais plutôt bien géré donc rien à redire. Il en va de même pour la musique. Appel au circle pit via quelques chevauchées à vocation épique, alternance chant clair/hurlé/backing vocals relativement fréquent accompagné d’accalmies pour nous inciter à serrer le poing et reprendre les paroles en cœur etc…
Bref EkoTren c’est du solide si on omet les titres les plus radio-friendly (Tranquilized, Death blanket, Needed you more) niaiseux à souhait et pour le coup totalement inutiles (aucune discussion possible sur ce point). Le groupe assure, se gardant une grosse marge de manœuvre et en évitant surtout de flirter avec les limites de l’extrême. Un peu comme un athlète à l’échauffement en somme. Le soucis c’est qu’a force de s’échauffer, ben faudrait pas oublier de passer la surmultipliée le moment venu. Or rien à faire EkoTren n’y parviendra jamais vraiment, la faute, peut être, à ces trois titres pénibles cités plus haut faisant totalement retomber le soufflé. Un album honnête donc, avec une grosse paire de riffs solides qui doivent faire leur effet en live, mais on s’arrêtera là. Ce qui, dans un genre aussi encombré, fait assez peu…

En dépit d’un titre, d’une imagerie et d’une introduction se voulant plutôt énervés, ce Light The Fire ne propose finalement qu’une vague impression de révolte adolescente dans les règles (paradoxal n’est il pas ?) de l’art, et avec cinq ans de retard qui plus est. Un album qui aurait surement un peu plus retenu l’attention s’il avait été sorti plus tôt dans la carrière du groupe. En attendant EkoTren maîtrise son sujet vu et revu et ne sort pas plus de la masse qu’un autre malgré, par exemple, la présence d’un claviériste qui s’avèrera finalement fantomatique. Ce qui sauvera le quintet est peut être que n'attendant rien de particulier d'un tel album, la déception reste très limitée. L’album trouvera à coup sur preneur vu le style mais pour ma part, même s’il n’est pas mauvais, il ira probablement rejoindre le rayon des insignifiants de l’année 2008.

A écouter : A la limite...