Voilà un groupe pour lequel le terme de « culte » n’est pas galvaudé. 
Fondé en 1980 à Berlin-Ouest, Einstürzende Neubauten (bâtiments neufs qui s’effondrent) va littéralement donner un coup de pied dans la fourmilière de l’Indus et de l’Expérimental. Le terme  « Industriel » leur va du reste très bien puisque c’est avec du matériel de chantier (bétonnière, marteau piqueur, etc.) qu’ils enregistrement leur premier album Kollaps en 1981.
C’est avec le même matériel qu’ils délivrent des prestations live mémorables qui font leur renommée. 

Avec Halber Mensch, le groupe met en avant des morceaux plus structurés qu’à ses débuts. Cet album fait d’ailleurs partie des plus connus et admirés du groupe. 
Les années 80 sont les plus prolifiques pour Neubauten qui enchaine pas moins de cinq albums en dix ans avec le même line up. Depuis cette période les sorties discographiques se font plus rares mais restent de qualité avec notamment Tabula Rasa en 1993 ou Ende Neu en 1996. En 2000,  la musique du groupe prend un nouveau visage avec Silence is Sexy. Même si l’expérimentation reste au cœur des compositions, un côté presque Pop fait son apparition. Il en va de même pour les deux albums qui suivent, Perpetuum Mobile (2004) et Alles Wieder Offen (2007). Einstürzende Neubauten a su néanmoins garder le fil rouge de la qualité au fil des années, ce qui en fait un des groupes de musique expérimentale les plus respectés. 

En 2014 les Allemands font leur grand retour avec Lament, performance basée autour de la première guerre mondiale.