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Biographie

Editors

Editors se compose de quatre membres, Tom Smith, Chris Urbanowicz, Russell Leetch et Owen Geraint. Quatre étudiants n’ayant que pour unique but la formation d’un banal groupe de rock. Avant de devenir Editors, ils forment The Pride, leur premier groupe, auquel on doit un maxi, passé inaperçu. Après le départ de leur batteur, Owen Geraint, et son remplacement par Ed Lay, Le quatuor opte pour un nouveau patronyme, Snowfield. En 2003, les Anglais s’installent à Birmingham et ne désirent que se concentrer sur le groupe. En 2004, ils sont repérés puis signés sur Kitchenware Records (Sirens, Kid Cola,...); ils décident alors de changer une dernière fois de nom et de se baptiser enfin Editors.

Les choses s’enchaînent très rapidement : leurs singles Bullets, Munich, et Blood, sortis respectivement en janvier, avril et juillet 2005, les propulsent sur le devant de la scène anglaise. Ces parutions précèdent la sortie de leur premier véritable album, The Back Room, fin juillet (2005). Mélangeant rock et cold wave, ce premier opus connaît un franc succès; il se place directement 12ème dans les charts anglais la première semaine de sa sortie, pour finalement atteindre la 2ème position une semaine plus tard. La demande du public européen grandissante incitent leurs compatriotes de Franz Ferdinand à les emmener avec eux, en première partie, sur toute leur tournée européenne.

Aujourd’hui, le succès de leur premier album, autant critique et commercial, leur vaut une tournée mondiale qui passera par le Japon, la Turquie ou encore les USA. Suite à cette tournée, ils retrouveront le chemin des studios pour donner un successeur à The Back Room.

Chronique

14 / 20
4 commentaires (15.38/20).
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The Back Room ( 2005 )

The Back Room, titre énigmatique et premier album pour ce quatuor britannique, sorti de nulle part. Après avoir écouté les trois singles annonçant la sortie de ce premier essai, on ne doutait plus du talent du groupe. Avec cet opus entre les mains, il va nous paraître encore plus difficile d’affirmer le contraire.

L’entrée en matière se fait avec le tubesque Lights, titre efficace au refrain entêtant et accrocheur .  S’en suivent des morceaux intenses voire tendus comme le superbe Blood ou encore All Sparks, crispé et ténébreux. Le groupe manie parfaitement les ambiances et sait jouer avec la face sombre, entourant la plupart des titres. C’est justement ces mélodies impeccables doublé à cette pointe de mélancolie présente sur tout l’album qui font de The Back Room, un album audible d’une traite, sans aucun temps mort.
Editors nous livre là, un rock nerveux teinté de cold wave 80’s. Le groupe combine morceaux plus ou moins rapides, comme Bullets ou Fingers in the Factories, avec des ballades froides et torturées, à l’image du magnifique Fall  et son chant à peine murmuré par un Tom Smith, sublimé. La même ambiance parcourt le disque : cet éternel coté obscur, accompagné de refrains envoûtants ou tranchants, le tout servi par une batterie oppressante , des guitares rapides et une basse tout en douceur.
Morceaux après morceaux, il se dégage une véritable unité sur cet album : Les chansons arborent un ton grave et le flegme est de rigueur. Le romantisme se dégageant de The Back Room, la spontanéité du groupe à varier les titres, tout en conservant ce coté nébuleux, est du moins, impressionnante. Après ce voyage en eaux troubles, bercé par la voix de Smith, une seule chose reste à faire : Relancer inéluctablement le disque. 
Sans jamais être pleurnicharde ou gémissante, la voix de Tom Smith est tout simplement captivante et intense. La comparaison avec Interpol parait indéniable tant le timbre du chanteur de Editors est proche de celui de Paul Banks. Mais limiter le son de Editors à celui du groupe new-yorkais, devient impensable car le quartet possède une réelle identité, loin de la pop niaise, servie par beaucoup de leurs confrères anglais.
Seul bémol au disque, les derniers morceaux tirent un peu en longueur, sans offrir un souffle nouveau au disque (Open your arms et Distance , titres fort dispensables au mélodies plus mielleuses et moins accrocheuses que ses pairs).
Qu’importe, les pistes précédentes étant toutes uniques et d’une grande beauté, on passera cette imperfection ne gênant en rien, le plaisir d’écouter la galette.


Au final, un premier essai largement réussi pour le quatuor de Birmingham. N’ayant plus rien à envier à ses grands frères d’Interpol voire même de Joy Division, The Back Room nous prend aux tripes et nous démontre, de la plus belle façon, que le succès rencontré par le groupe est amplement mérité. On attends la suite impatiemment.

A écouter : Lights, Fall, Bullets