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Biographie

Edguy

"Edguy is the greatest band in the world. Epic, intelligent, good-looking, bombastic, heavy, seriously hard rocking and nevertheless quite entertaining. They are one of a kind in melodic heavy music. Edguy kick major ass and if you give them a chance they will tear you a second asshole!!! Now go and buy their albums! All of them, 20 copies of each. Hurry up before they sell out!"

Voilà la biographie du groupe sur leur site. A prendre bien évidemment au second degrès, celle ci donne le ton sur ce groupe de power métal allemand formé au début des années 90: un groupe qui ne se prend pas au sérieux! Le groupe sort son premier véritable album Kingdom Of Madness en 1996 (le groupe sort Savage Poetry en 1995 avant de le réenregistrer en 2000). Certains qualifient le métal d'Edguy de festif, car le groupe souhaite avant tout transmettre sa bonne humeur et son goût du second degrès sur leurs albums mais aussi sur scène, ce qui les différencie des autres groupes du même style. En 2011, le groupe sort son dixième album, Age Of The Joker. Leur nouvel album dont la sortie est prévue le 18 avril 2014 dans nos contrées s'intitulera Space Police - Defenders Of The Crown.

Chronique

15 / 20
1 commentaire (15/20).
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Monuments ( 2017 )

Tout groupe digne de ce nom qui fête ses vingt-cinq ans de carrière a forcément considéré l’idée de marquer le coup. Concert rétrospectif, nouvelle édition remasterisée des plus vieux albums, merchandizing divers et varié, les possibilités sont infinies quand le prétexte est à la fois aussi facile et tellement auto-justifié. Edguy a choisi une des options les plus communes : le best-of. Un excellent moyen de rattraper le retard pour celles et ceux qui découvrent le groupe (et l’occasion de faire un parallèle chez nous : on chronique ce best-of car on a pas encore parlé des albums des Allemands sur Metalorgie !), mais est-ce bien utile pour le die-hard fan qui a déjà les précédents opus ? Chez Edguy, oui ! Car la compil comprend pas moins de six pistes inédites, un véritable EP caché dans cette rétrospective (et c’est aussi la véritable raison pour nous de chroniquer un best-of !).

Décortiquons un peu l’objet. Monuments est un double album, proposant 28 titres en tout (dont 6 encore jamais publiés, donc), pour un total de 2h30 de Heavy mélodique et de bonne humeur. Les morceaux inédits sont de deux types : d’abord 5 titres fraîchement composés, qui ouvrent le bal ; puis une démo datant de l'époque du premier album, qui clôture la tracklist. Cette maquette, Reborn In The Waste, est d’une piètre qualité à la fois dans sa composition (comparée au reste) et dans sa production. On ne s’attardera pas plus dessus, on soulignera simplement combien il est dommage de finir un best-of, censé tirer le meilleur du groupe, par un des titres les moins intéressants de leur discographie…

Quant aux cinq nouveaux, rassurez-vous, ils sont autrement plus qualitatifs, tous sont accrocheurs, efficaces et diversifiés. Tellement diversifiés qu’au fil des écoutes, on fait inconsciemment une classification. Edguy a peut-être d’ailleurs fait ça volontairement, mais chacun de ces inédits s’associent facilement à une période distincte, comme s’ils étaient chacun issu d’un album passé, et s’inscrivant de ce fait très facilement dans un best-of. Enfin, “chacun”... Non, pas tous. The Mountaineer fait tellement penser à du Helloween de la grande époque qu’on a du mal à le relier à la discographie d’Edguy. Le titre est néanmoins vraiment réussi, plein de mélodies qui restent en tête et muni d’un refrain dantesque. Et puisqu’on aborde les refrains anthologiques, notons que c’est quasiment une constante chez nos Allemands préférés. Intéressons nous par exemple à Ravenblack, titre d’ouverture et premier extrait dévoilé. Bâti autour d’un chorus taillé dans la même roche que les plus grands hymnes de Heavy / Power, ce single qu’on croirait sorti d’un album récent (Age Of The Joker par exemple) vous restera dans le crâne pendant longtemps. Mais c’est le même constat pour Open Sesame (qu’on jurerait extraite de l’excellent Hellfire Club) ou de Landmarks (qui sonne comme un titre qui aurait pu figurer sur Theater Of Salvation ou Mandrake). Seule Wrestle The Devil a une structure plus anecdotique tout en restant honorable, mais se démarque par son pont génial avec ses chœurs décalés. Plus typé Hard Rock, ce titre s’associe logiquement à la période Tinitus Sanctus

Ensuite vient la rétrospective sur la carrière du groupe. Relativement exhaustive (seul l’album Kingdom Of Madness n’est pas représenté), elle fera forcément l’objet des critiques propres au format : tel titre n’aurait pas dû y être, il manque tel morceau, etc. En dehors des considérations personnelles liées aux goûts de chacun, on peut tout de même constater quelques éléments objectifs. D’abord, deux albums sont surreprésentés (avec quatre extraits de chaque) : l’énorme Hellfire Club, et personne ne s’en plaindra ; mais aussi, de façon plus inattendue, Space Police - Defenders Of The Crown. Notons aussi que les titres les plus anciens sont remasterisés, et qu’aucune piste ne semble éditée (les dix minutes de The Piper Never Dies sont bien toutes là). Edguy a aussi la bonne idée d’utiliser des faces B issues de ses EPs, comme Judas At The Opera, Spooks In The Attic, et Holy Water. Toutes les plages s’articulent bien entre elles, le disque ne suivant pas un ordre chronologique, ce qui mélange agréablement les styles et les influences.

Edguy livre donc un joli regard en arrière sur son quart de siècle d’activité, y compris sur l’actualité du groupe. L’objet est complet, et en dehors de la maquette qui n’avait pas vraiment besoin d’être exhumée, les deux heures et demi s’écoutent avec plaisir, autant pour les novices que pour les connaisseurs.

A écouter : En entier pour les néophytes, en entier pour les autres aussi !