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Biographie

Ed Warner's Cage

Ed Warner’s Cage – en référence au personnage du célèbre gardien de but présent dans le manga Captain Tsubasa – est une formation française composée de 5 membres  - Jerome (Chant/Clavier), Pak (Batterie) Guy (Basse) Charly (Guitare) et Zaz (Guitare) - solidement installée dans la tradition emo/hardcore du pays, tant au niveau des influences (Gantz, Tang) que de la fonction de fonctionner(tournée nombreuse, split). Iera Anagrafh, son premier album, est sorti en 2008 via ESB Records.

Chronique

Iera Anagrafh ( 2008 )

Ed Warner’s Cage ressemble à ces séances "revival" destinée à raviver des multitudes de souvenirs: les mangas de notre enfance ( Captain Tsubasa aka "Olive et Tom" en français) y croisent ainsi l’early french way of emo (Gantz, The Flying Worker), l’histoire du cinéma et les claviers furieux de Black Castle. Tout ceci dans un "fog" de samples et de passages lus (La Révolution des Fourmis de Werber) qui rappellent cette voix si singulière des événements passés.

Pour ce qui est du contenu, Ed Warner’s Cage gueule sans chercher la justesse, envoie valser les gestes tendres sans chercher la justice et place des claviers (orgue/piano) toutes les fois qu’il sent la révolte proche d’aboutir. Ici, on manifeste en musique. Et on veille à vaincre Olivier Atton. Pour une fois.
Iera Anagrafh – du nom du récit du mythographe grec Évhémère – entraîne donc l’auditeur dans un voyage initiatique bigarré et balaye des territoires sonores comme jadis l’auteur hellène sillonnait les contrées du monde connu. A la recherche de l’Ecriture sacrée (traduction française de Iera Anagrafh).
Emocore côtoie alors screamo, emo-violence et post-hardcore dans un joyeux capharnaüm. Et lorsque Ed Warner’s Cage manie la torche musical pour s'y frayer un chemin, une avalanche de noms nous viennent en esprit. "A travers l’œil de Portia" jongle ainsi entre Aghast, Daitro et Song Of Zarathustra ; "Hikkomori : Kyisei Chu ?" organise des bras de fer fictifs entre Orchid et l’Homme Puma (attention à la déferlante de samples ) et "Iera Anagrafh" agite les fantômes de The Death Of Anna Karina et de Gantz. Impossible de rester impassible devant pareil cortège.

Le paradoxe avec Ed Warner’s Cage, c’est qu’en dépit du patchwork de références auxquelles il fait indubitablement penser, on lui trouve une personnalité, un truc qui accroche l’oreille et ne la lâche pas. Iera Anagrafh interroge. Car s’il n’invente pas, il ne copie pas non plus. Il se fait simplement écho ; et derrière cette réverbération – un poil confuse encore par moments – on sent que quelque chose de grand peut survenir. Le continent est en vu.

En écoute sur myspace.

A écouter : "A travers l'oeil de Portia", "Ces jours qui s'assombrissent"