Ca commence comme un coup de poing dans l'estomac. Moins virulent que Gaza, presque aussi intense qu'un Zozobra, avec ce qu'il faut de barbe et un gros pack de bière histoire d'arroser le tout.
Quand on sait que le combo a tourné avec Crowbar, Red Fang ou Intronaut, on devine déjà dans quel domaine navigue Earthship. Celui du lourd, rythmé, entrainant. N'allez tout de même pas imaginer pouvoir danser une valse dessus, mais on peut se surprendre à taper du pied en rythme ou hocher la tête au gré des morceaux.
En dehors de ce phénomène, la première chose qui frappe après une première écoute d'Iron Chest, c'est le chant le plus clair (on est cependant loin des envolées lyriques d'un Metalcore bas de gamme). Peu présent face au timbre vocal plus saturé, il reste toutefois assez particulier, presque décalé par rapport au reste du disque. J'imagine que pour certaines personnes, cela donnera un charme certain à cet opus, mais pour d'autres, ces passages seront plus délicats.
Le reste des éléments de Earthship s'oriente vers un sludge à la Zozobra ou Tephra, retord, groovy ("Athena") avec un jeu de batterie plus que convaincant (l'un des gros points fort de cet opus). Quitte à faire hurler les puristes, j'ai un peu la même sensation que lorsque j'écoutais les premiers Mastodon, le côté massif moins présent ("Eyes in the Night").
Disque très agréable qu'Iron Chest. Earthship y met ses tripes, avec plus ou moins de réussite (le chant plus net, définitivement difficile à assimiler) mais suffisamment de motivation pour donner envie d'y revenir. Les fans des premiers Mastodon pourraient succomber.
A écouter : Athena