Dying Fetus

Death metal

États-Unis

War of Attrition

2007

Chronique

par DaFredz

Impossible de passer à côté de Dying Fetus quand on s’intéresse un tant soit peu à un style de Metal comprenant l’adjectif brutal. Si à la sortie en 2007 de War Of Attrition, la formation évoluait en quatuor, elle s’est maintenant stabilisée à trois gaillards, même si ce changement ne les a en rien affectés et continuent à envoyer du gros son qui brise les dents en concert. 

Si le combo du Maryland est synonyme d’efficacité, il faut dire que ce War Of Attrition peine à surclasser, voire même à égaler ses prédécesseurs, notamment Stop At Nothing et Destroy The Opposition. Alors certes, ça bastonne et ça swing toujours autant, on se voit déjà en train de se défouler dans la fosse et tout et tout, mais bon sang, il manque un truc. Ce truc, on pourrait appeler ça de la concision. Eh oui. Les compos ont tendance à être longues, trop longues. Et on s’y perd, dans ce marasme. Les riffs s’enchaînent, mais il y en a trop, et au final ce qui aurait pu devenir un hit sur scène devient un titre limite bateau, qu’on a déjà oublié le temps de passer au suivant. On finit par écouter l’album distraitement, on regarde à quelle chanson on est :
« P’tain c’est que la 3ème piste? Mais elle dure combien de temps? 6 minutes! »

Et on finit par zapper, dans l’espoir de tomber sur un titre plus accrocheur, en vain. Jusqu’au-boutistes, les quatre larrons s’en sont donnés à cœur joie de la première piste à la dernière. C’est vraiment dommage, Dying Fetus nous avait habitués à une meilleure qualité de composition, plus efficace, encore une fois. Les passages qui annoncent un gros riff de barge finissent en blast beat basique, comme l’atteste par exemple le final de Unadultered Hatred, qui fait monter la pression pour finalement retomber à plat, raplaplat, on repassera. 

Mais attention, cela ne veut pas dire que vous ne prendrez pas votre pied à écouter cette galette. Vous aimez le brutal, vous vous régalerez quand même avec des breaks rondement menés, des vocaux à faire exploser un micro, bref tous les ingrédients pour du bon brutal / death / grind. Même si vous ne finirez pas votre assiette, mangez-en le meilleur, soit deux ou trois morceaux, plus si vous vous sentez d’un appétit vorace. Le reste, mettez le au frigo et ressortez-le quand vous avez une p’tite fringale.
Vous reprendrez bien un peu de Parasites Of Catastrophe avec votre Homicidal Retribution?

12

Les critiques des lecteurs

Moyenne 19.5
Avis 1
Auto-Cannibalisme June 8, 2010 21:53
Vous voulez un album violent, ultra rapide et bien méchant? Vous savez se qui vous reste à faire
19 / 20