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Biographie

Drug Church

Formé de Patrick Kindlon (End of A YearSelf Defense Family), Chris Villeneuve (batterie), Nick Cogan (guitare), Cory Galusha (guitare) et Pat Wynne (basse), Drug Church mixe dès ses débuts un Punk Hardcore ouvert et des sonorités proches de la vague Indie / Rock / Post-Hardcore des 90's. Après une première Démo et un EP, ils sortent l'album Paul Walker (du nom de l'acteur décédé) en 2013, suivi 2 ans plus tard par le EP Swell. Le quintette d'Albany passe de No Sleep Records à Pure Noise Records et sort son deuxième long format Cheer en 2018, qui installera Drug Church dans le paysage. Puis viendra le court format Tawny en 2021, préfigurant l'album Hygiene pondu l'année suivante.

Chroniques

Hygiene Swell
16.5 / 20
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Hygiene ( 2022 )

L’un des fers de lance actuels de l‘écurie Pure Noise nous travaille l’esprit depuis désormais assez longtemps (10 ans d’âge tout de même), barbotant dans des eaux assez troubles et entraînantes, pour qu’on envisage d’élargir le propos à son sujet. Après des débuts Punk Hardcore « à la Snapcase » assez vénères et désopilants, en particulier avec Paul Walker, premier long de Drug Church sorti en 2013, le quintette s’ouvrait davantage au Post-Hardcore et au Rock 90’s sur le EP Swell et surtout le très bon Hit Your Head, alors encore hébergés par No Sleep Records. Changement de crémerie donc avec Cheer en 2018 et nouvelle évolution de sonorités plus accessibles mais toujours percutantes et créatives, qui permettront aux gars d'Albany de s’intégrer parmi celleux qui comptent, sans parler du court Tawny qui viendra en rajouter une couche dans ta gueule. Avec de telles bases dire qu’Hygiene était attendu tient du doux euphémisme.

Drug Church n’a pas cherché à nous décontenancer, poursuivant son petit bonhomme de chemin vers ce qu’on pourrait qualifier aujourd’hui de Grunge Hardcore, les 90’s (et même un peu de 80’s) squattant chaque recoin de compositions instantanées, sculptées dans le but d’insuffler la vie en nos carcasses moribondes post-monde d’après. Comme un contre-pied Fun’s Over « casse » l’ambiance de la meilleure des manières, administrant le gros groove et la force riffique habituels, ainsi qu’un chant clair plus maîtrisé que jamais. Puis les tubes s’enchaînent et se dégustent avec gourmandise. Detective Lieutenant nous embarque au milieu des années 80 l’espace d’un instant de grâce, armé de cette guitare mutante et audacieuse, Million Miles Of Fun enjaille la galerie porté par un batteur d’une souplesse décidément irrésistible, ou le plus épais World Impact s’applique à nous péter le bassin, l’air de rien.

Empruntant une trajectoire similaire à Turnstile, bien que le contenu soit différent, Drug Church fait preuve d’une constance insolente. Le groupe a su modifier légèrement son Punk Hardcore, le rendant un peu plus précis et aéré à chaque itération, conservant une cohérence d’écriture et une dynamique comme au premier jour. Hygiene est l’aboutissement d’un parcours irréprochable, le témoin d’une décennie d’excellence musicale aussi influencée que personnalisée. Propre.

A écouter : généreusement.

Swell ( 2015 )

Annoncé par le clip de But Does It WorkSwell, nouvel ep de Drug Church, allait devoir assurer après l’album Paul Walker, captivant mais tout aussi auto-destructeur. Via ce premier titre, aux airs de Pixies, on retrouve cet aspect musical abrasif : tout reste à l’abandon, au travers de compositions comme Ghost Dad.

La joie n’est en effet pas le sentiment le plus mis en avant au travers de Swell : l'ep est plutôt proche du vide ou négationnisme émotionnel, aussi présent dans les noms (Zero Zero ou Work-Shy) que dans le flot de notes du Post-Hardcore / Indie 90’s de Drug Church. Même si la voix du frontman de Self Defense Family reste reconnaissable dès les premiers couplets, on reste pourtant dans un aspect plus emporté de la musique de l’artiste, avec un ensemble aux couleurs chaudes sans pour autant être apaisantes ou réconfortantes. Que l’on pense aux Pixies ou à Samiam, le combo se lâche à grande doses de guitares parfois pleines de saturation (l’effet Fuzz sur Work-Shy).

S’il manque quelque chose sur Swell, c’est surtout l’humour des titres de Paul Walker : Adieu Reading Youtube Comments, Learning To Speak English ou Deconstructing Snapcase. On laisse place à Ghost Dad ou Work-Shy. Le ton est triste, sans pour autant n’être qu’un plaidoyer sans intérêt à base de fausses larmes. Au global, cet ep mêle, au travers de son aspect 90’s, des sonorités Post-Hardcore, Indie Rock et d'un gros mélange qui fait plaisir à entendre.

Drug Church

Style : Post-Hardcore / Rock / Grunge
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Origine : USA
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