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Biographie

Dropdead

Bob Otis - chant
Ben Barnett - guitare
Brian Mastrobuono - batterie
Georges Radford - basse

Groupe originaire de Providence, actif depuis 1991, Dropdead évolue dans un style radical, résultat de l'influence de groupes tels que Siege, Gauze ou Anti Cimex.
A son actif, le groupe possède une multitude de seven et de split aux côtés de formations telles que Totalitar, Crossed Out ou Look Back&Laugh.
Après un break d'un an, Dropdead reprend du service en 2006. S'en suivent plusieurs splits avec ConvergeBrainoil, ... avant l'arrivée d'un troisième LP en 2020.

Chronique

Dropdead ( 2020 )

22 ans après leur second opus, Dropdead lâche enfin un LP. Il faut dire qu’entre les splits, EPs ou la récente Demo, le quintet continue après 29 ans d’existence à lâcher son Fastcore / Powerviolence, ici sur 23 nouveaux titres. Avec une moyenne d’une minute par morceau, ca s’annonce d’entrée de jeu dans la pure lignée des sorties précédentes.

S’il marque une évolution par rapport au LP précédent, ce Dropdead 2020 reste dans la continuité des récents splits (celui avec Ruidosa Immundicia par exemple), notamment au niveau de la ligne vocale de Bob Otis. Moins abrasive, moins typée Fastcore, on tape plus dans un Hardcore un peu plus rentre-dedans qu’une énième variation de Powerviolence.
Pourtant, avec le recul, j’eu aimé que Dropdead offre justement un disque dont les compos sont un assaut direct, mais avec une production identique à celle présentée ici. Non pas qu’un « Only Victims » ou « The Black Mask » soient mielleux, mais il manque un poil de crasse, de saleté à l’ensemble comme un Spazz ou Coke Bust. Et pourtant, les gaziers n’ont rien perdu de leur verve (« Bodies » ou « Hatred Burning ») si l’on se penche sur la partie instrumentale, à la manière d’un Sex Prisoner !

Le combo reste fidèle à ses idéaux, explicites et sans fioritures ou figures de style (« United States of Corruption », « Book of Hate » ou « Corrupt »). Dropdead n’a jamais caché ses aspirations et ce ne sont pas quasiment trente ans de scène qui vont les changer, bien au contraire : animalisme, religion, corruption, politique, … Tout, à la lecture des textes, ne donne que l’envie de cesser de croire en l’être humain.
« Strapped to the table and ripped by the blade
The flesh of the victims is slowly unmade
Innocent animals dying afraid 
»

Même s’il semble moins brutal / frontal, notamment sur le chant, que les LPs précédents, ce nouveau Dropdead ravira les fans de Hardcore. A mes yeux, le groupe a néanmoins perdu un peu de sa superbe, la faute à un ralentissement du tempo et un chant moins arraché. Un petite déception, même si on retrouve encore quelques moments agréables.