Dream Theater

Metal progressif

États-Unis

A Dramatic Turn Of Events

2011
Type : Album (LP)

Chronique

par Misawa

Il y a toujous de belles choses chez Dream Theater. C'est peut-être pour ça que ce groupe est si difficile à appréhender, et qu'il est parfois si décrié, finalement. Depuis plus de 20 ans la bande à Petrucci, La Brie, Rudess et ex Portnoy n'ont pas arrêté les sorties, réglés comme un métronome, oscillant entre le très bon et le moins bon. C'est pourquoi ce nouvel album fait déjà débat, et soulève les passions dans les communautés metal, comme la majorité de leurs travaux. Oui, il y a toujours de belles choses chez Dream Theater, et il y a de belles choses dans cet album.

Sur la pochette, d'abord, il faut dire que le groupe ne s'est vraiment pas foulé. On sait que leurs artworks sont très conceptuels, et parfois magnifiques d'ambiances (Black Clouds and Silver Linings, Metropolis pt.2), mais ici on tombe dans les même tons qu'un Failing into Infinity ou Octavarium, avec ces tons clairs et aériens tellement bateaux et mièvres.. Ce qui ne sert franchement pas au groupe et alimentera les clichés envers leur musique.


Stylistiquement, on est dans un mélange entre un Failing into Infinity et un Six Degrees of Inner Turbulence (Première partie).Et oui, ce nouveau Dream Theater renoue avec un style purement prog' plutôt abandonné avec leurs derniers albums. On retrouve les longues plages instrumentales, les solos et duos claviers/guitare typiques du groupe, quoi que moins inspirés que sur un Six Degrees of Inner Turbulence, et des refrains et des riffs toujours aussi créatifs et inspirés (L'épique Outcry). On voit aussi la place de plus en plus prépondérante que prend le clavier de Jordan Rudess - qui faisait déjà office de seconde guitare depuis son arrivée dans le groupe - mais qui se fait de plus en plus présent sans toutefois étouffer Petrucci et son jeu toujours aussi technique. Rudess abandonne ici le côté symphonique prononcé qu'on trouvait sur un Black Clouds&Silver Linings par exemple, en revenant à un style plus prog70'. Alors oui ça sent un peu le réchauffé, mais on ne peut pas dire que Dream Theater soit un groupe qui tourne en rond, et puis après la série d'albums gigantesques qu'ils ont sorti pendant 20 ans, ils n'ont plus grand chose à prouver.

Vous vous demanderez sûrement pourquoi je n'ai pas encore parlé de Mike Mangini, le nouveau batteur, remplaçant de Mike Portnoy, pourtant hyper-médiatisé et attendu au tournant par les fans. En réalité c'est justifié, tant celui-ci se fait transparent sur album. Techniquement il y a du niveau et c'est similaire à Mike Portnoy, tellement similaire qu'on arriverait pas à faire la différence entre leurs techniques de jeu ; on sent qu'il n'a pas eu envie d'imposer son style pourtant très large, mais son jeu, en tout cas sur cet album possède malheureusement beaucoup moins de personnalité ; pas un seul rythme ou break marquant, pas un seul plan que l'on ait envie d'étudier ou de reproduire sur un kit, alors qu'il aurait pu en profiter pour donner un second coup de jeune au groupe et apporter un style un peu nouveau.. Bref, le gros point noir de cet album. On lui laissera le bénéfice du doute, puisque cela fait moins d'un an qu'il fait partie du groupe, et qu'il n'a quasiment rien composé des parties de batterie.

Parfois, il arrive aux Américains de sortir un morceau d'anthologie (Octavarium, The Count of Tuscany..) qui, pour un petit moment, une sonorité, un refrain, vole l'album et en fait un chef d'oeuvre. Ici pas vraiment de tout ça, tous les morceaux se valent et suivent une chronologie, à la manière d'un Metropolis pt.2. En ressortent toute fois Outcry, Lost Not Forgotten ou Breaking all Illusions qui se hissent au rang des 10-15 meilleurs titres du groupe, à mon sens. On note également la touchante Far from Heaven et la très bonne (et très pop) This is the Life, à côté desquelles font pâle figure les faibles Beneath the Surface ou Build me up, Break me down.
Mais Dream Theater est un groupe tellement experimenté qu'il lui semble impossible de faire de grosses erreurs.. On parle ici quand même d'un des mastodontes du Metal Moderne. Il n'en reste que ce A Dramatic Turns of Events n'est ni leur meilleur, ni leur plus mauvais album. Pour ceux qui n'attendent plus rien de nouveau chez ce groupe culte, qui a déjà beaucoup donné.

15

Les critiques des lecteurs

Moyenne 15.06
Avis 17
burning frost March 10, 2013 12:40
La bonne nouvelle: Dream Theater n'est pas devenu ennuyeux sans Portnoy. Quelques très bon passages dans cet album, qui est globalement meilleur que le précédent.

La mauvaise: cet album ressemble plus à un ensemble de chansons posé pêle-mêle plutôt qu'un album soigneusement conçu. Aucune profondeur, aucune suite dans les morceaux, rien!
13 / 20
Musik February 1, 2012 15:45
Album assez bon dans l'ensemble, le départ de Portnoy est quand même un point faible pour ce groupe désormais. Le changement de style est plutot réussi je trouve, même si le meilleur est derrière eux.

Pochette simpa.
14 / 20
chestercas January 8, 2012 19:14
Dream Theater revient , mais sans Portnoy . A la première écoute l'album nous parait étrange, je ne savais pas si l'album me plaisait ou pas .

Une deuxieme écoute :

- "On the backs of angels" ne m'était pas inconnue, sortie en avant première par le groupe lui même , cette musique était agréable, on retrouve la touche Dream theater, un rythme cassé, de la pèche, du changement . Bref du Dream Theater

- Ensuite je passe a "Build me up, Break me Down" qui nous propose un petit riff original qui passe tout seul, une musique dynamique qui à manqué de développement je trouve . Un petit solo guitare/synthé qui est sympa, mais le reste tourne en boucle .

-Ensuite le magnifique et agressif "lost not forgotten" qui est pour moi, un des meilleurs élements de l'album. Un riff agréssif, un refrain agressif, l'instrumental propose beaucoup de technique et nous fais voyager dans un univers très métal et une musicalité hors norme . Labrie , lui, propose un chant qui correspond bien a la musique .

- Ensuite je passe a la balade "This is the life", rien de particulier à dire sur cette musique, une balade simple mais efficace . Dream theater dans de la simplicité et il ne s'en tire pas trop mal.

- Après je passe a "Bridges in the sky", qui nous envoie un riff exceptionnel de guitare, un style très agressif / metal, un refrain extraordinaire et une instru , encore une fois et comme d'habitude très intéressante .

- Ensuite "Outcry" est une musique + instru que parole, et d’ailleurs ce n'est pas plus mal car nous atteignons l'orgasme musicale . Ici nous avons du dream theater comme je l'aime, très variés, nous emportant dans des univers différents toutes les 6 mesures ! Un délice

- ici nous rencontrons le point négatif de l'album : "Far from Heaven" , qui est une balade complétement fade avec un chant de James Labrie qui n'a aucun intérêt et un Rudess qui nous joue une partition fade et molle ! Un titre de dream theater à très vite bannir de son cerveau .

- Mais heureusement ils rattrapent le tout avec la pure bombe de leur album : Breaking all illusions , du progressif a l'état pur , un riff de départ qui vous met la niak. Ce titre est vraiment à écouter d'urgence car ce titre fait parti du top 20 des meilleurs chansons de dream theater .

- Enfin nous replongeons dans une petit balade qui ce nomme " Beneath the Surface " qui commence plutôt bien , un petit riff de guitare tranquille , Labrie chantant sereinement , ensuite Rudess nous propose un solo de synthé profond et émouvant . Mais les 30 dernières secondes de l'album ne se passe pas du tout comme je le pensais . Je pensais que Dream theater finiraient leurs album avec une belle balade bien dosée. J'entends labrie répéter doucement sa phrase de refrain, avec Petrucci derrière suivant a la guitare et un calme derrière , puis Labrie continue dans un aiguë ... comment dire .... EXTREME, qui nous gâche complétement le morceau et la fin de l'album .



En conclusion : Je conclu que les meilleurs titres de l'album sont les plus long , c'est a dire "Lost not forgotten", "Bridges in the sky", "Outcry" et "Breaking all Illusions" ( on peut compter "On the Backs Of angels" aussi ) , le reste ne vaut pas franchement le coup et nous pouvons vite l'oublier de la discographie de Dream Theater . Cela dis ces 4/5 morceaux cités sont vraiment des chef d'oeuvre et ce serait vraiment dommage de louper ces titres . Ensuite comme vous pouvez vous en douter , la batterie ne sonne pas, nous l'entendons à peine, il n'y a pas de pèche... Est ce voulu au mixage ?

Mike P., s'il te plait , revient redonner vie à la batterie !
16 / 20
Lyrops November 30, 2011 10:47
Pas mal, ya du bon, de beaux passages melodique à la Dream Theater des grands moments, de la technique à gogo, des morceaux plutot agréables au final (Outcry, Breaking all Illusions, Lost not Forgotten), mais ya pas moyen j'arrive pas a accrocher a cet album. Pourtant j'adore Dream Theater, je les suis depuis un moment, je suis allé les voir 6 ou 7x en live et j'ai toujours essayé de trouver du bons dans leurs décevants nouveaux albums (magnifique Systematic Chaos) mais là j'accroche plus. Es ce que c'est du à un Labrie de plus en plus présent et de plus en plus gay (Beneath the Surface, Build me up, Break me Down le plus gros navet de leur discographie), à un son de batterie tout faiblard, calqué sur le jeu de Portnoy en plus fade, à des riffs caricaturaux, a un gros sentiment de déjà vu ?



Au final je pense que c'est un bon album, pour quelqu'un qui découvre Dream Theater où pour ceux qui préfèrent Dream depuis Octavarium, mais voila pour moi c'est fini je décroche ^^
13 / 20
JcKmAr November 29, 2011 07:37
LOL que c'est fade ! J'arrive à retrouver quelques passages dantesques de mes albums préférés (Train of Thought notamment) au milieu d'une soupe mielleuse et sans imagination
11 / 20
kma933 November 7, 2011 22:35
Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!

Du bon, du melodique, du travail d'equipe et quie me fait meme oublier Mike Portnoy ( merde alors ).

Bravo et on en demande encore.
19 / 20
Eagle_John November 4, 2011 17:09
Je ne connais pas le groupe très bien encore, mais j'aime moins cet album que son précédent. Il est effectivement moins sombre et "violent". Je ne serais pas étonné d'apprendre que Portnoy apportait la touche gros métal à Dream Theater.

Donc dans cet album, on a pour moi d'excellents titres: Lost Not Forgoten, Bridges In The Sky, On The Backs Of Angel et surtout Outcry!! Ces morceaux sont tous très progressifs et ont des plans de fous. Les effets au synthé me plaisent bien, et la synchronisation des instruments est incroyable. Il suffit d'écouter la partie instrumental d'Outcry, c'est une jouissance sonore!! Je trouve que les morceaux les plus progressifs sont les meilleurs dans cet album.

Dans les titres que j'aime bien et que j'écoute très volontier il y a Build Me Up, Break Me Down dont je trouve le riff génial, This Is The Life très bonne power balade et Breaking All Illusions qui est aussi progressif mais que j'aime moins que les autre, malgé un super solo de guitare.

En gros tous ces titres cités ci-dessus je les adores, et si tout l'album était à ce niveau là je mettrai bien 2-3 points de plus à la note.

Malheureusement, il y a 2 titres que je n'aime pas: Far From Heaven, Beneath The Surface. Deux (courtes) balades, mais ce n'es pas le fait que ce soit calme qui me déplaise (j'adore Wither par exemple), mais je ne ressens rien, ou bien c'est trop simple. Je ne sais pas, mais ces titres je les sautes généralement.

Alors pour moi très bon album de Dream Theater, les moments bien progressifs sont vraiment excellents. Je l'écoute avec beaucoup de plaisir, mais je trouve dommage d'avoir mis ces deux morceaux qui plombent l'ambience.
14 / 20
crush November 4, 2011 10:42
Un nouvel album qui marque un nouveau tournant pour DT. Après une période Heavy de Six degrees jusqu'à Black clouds.

Cet album va combiner les directions musicales de leurs périodes '90s et 2K's avec l'insertion de nouvelles idées, nouveaux sons, nouvelle approche musicale; ce qui les démarque des autres groupes et surtout des groupes de prog'metal.

A la première écoute, un peu déçu : "cet album prends ses racines sur les premiers albums (des albums que j'apprécie moins)", mais à la longue, je l'ai trouvé génial: le son est énorme!!ils ont trouvé le bon mix pour donner à la voix de LaBrie une touche assez tranchante, Petrucci évite de tomber dans le piège du "guitar Hero typique" avec des sweeps très communs (comme ceux dans systematic); Rudess ajoute une touche symphonique aux morceaux: ce qui donne une sonorité proche de SymphnyX; et Mangini se veut être fidèle au style de DT sans se perdre dans le "Portnoy copi-coller"; et Myung?? comme d'hab...

Sinon le bémol se trouve dans les rythmiques assez linéaires des chansons, je me suis attendu à des changements de tempo à la Enemies pt.2, mais non, on a droit à des parties cool et jazzy (c'est plaisant mais insuffisants).

Les HeadBangers attendrons le prochain!
17 / 20
servuspop October 10, 2011 23:49
Excellent malgré le départ de Portnoy. Je pense qu'il faut attendre le prochain album pour voir Mangini prendre ses marques et s'affirmer réellement, c'est pourquoi A Dramatic Turn of Events n'est pas parfait. Cela dit, ils ont reprit des sons et un style qui se rapproche du début de leur carrière qui était beaucoup moins "sombre" que BC&SL et Systematic Chaos. Je pense que c'est un plus, même si j'ai franchement adoré ces deux albums. Pour moi, les grosses claques ont été OutCry et Breaking All Illusions ainsi que Bridges in the Sky m'a surpris (surtout l'intro :p). Je trouve que Labrie à bien géré son chant et qu'il est vraiment excellent dans cet album.
18 / 20
romike September 30, 2011 21:14
excellent album, très complet et retour aux sources. Chapeau bas après la séparation douloureuse avec un des principaux acteurs de DT. Rien de plus à ajouter, si ce n'est que ce disque est à la hauteur de Images&words mais encore en dessous de SFAM ...
17 / 20
Arlong September 30, 2011 17:36
Un nouvel album de DT sans Portnoy ça peut faire peur ! Et bien au bout de quelques écoutes, je dirai que cet album n'est pas mauvais, mais DT a clairement perdu sa marque de fabrique (Ou la Portnoy Touch !)

Sur Build Me Up, je croyais écouter un mélange de Within Temptation et de Disturbed ! Aie, pas terrible, que dis-je : AFFREUX ! Et puis tout les samples immonde !? Que s'est il passé ? Un son très fade, sans impacte et avec clavier trois fois trop présent !

J'ai eu l'impression que DT a voulu prouver aux fans, qu'ils étaient capable d'enregistrer un album de qualité sans Portnoy ! Heureusement Petrucci nous sort quelques bons solos et Breaking All Illusions rattrape un peu cet album !

Bref, Dream Theater aurait du changer de chanteur ou alors en arrêter la après cette belle carrière ...
10 / 20
dirty bastard September 30, 2011 00:24
plutôt d'acccord avec slaughtear pour le jeu de mangini vraiment dans l'esprit de portnoy ( ils sont amis depuis très longtemps...ceci explique peut-être cela)mais avec le petit grain de folie en moins.tout a fait d'accord pour "bridges in the sky","outcry"avec ses passages de free jazz;et surtout pour le grandiose"breaking all illusions".Mais j'ai trouvé un véritable manque d'inspiration sur "far from heaven" et "this is life"sans doute fait dans la precipitation,ils auraient mérité d'être développés .
14 / 20
slaughtear September 29, 2011 20:44
Encore un bon album de DT, mais effectivement pas le meilleur, loin de là. Une bonne entrée avec "on the back of angels", suivie par la très puissante "build me up...", qui est loin d'être "faible" malgré un riff un peu trop néo-metal. Bon, après il y aura toujours des moments qui tirent un peu en longueur chez DT, mais c'est sans compter sur l'énormissime "bridges in the sky". "outcry" est tout aussi géniale et juste après, on entend "far from heaven", jouée sans batterie. Peut-être une preuve que Mangini n'est pas encore entièrement intégré dans le groupe... d'ailleurs, à propos de son jeu de batterie, il est en effet comparable à celui de Portnoy, mais avec moins de puissance et d'inspiration. Sinon l'album se termine en beauté avec "breaking all illusion" et la sympatique "beneath the surface", encore une fois sans batterie. En bref, un album de Dream Theater comme un autre, mais sans grande innovation. Pour la pochette, elle est quand même pas mal mais la plus belle reste celle de "Black clouds and silver linnings".
16 / 20
omar-pastek September 29, 2011 09:51
Je suis tout à fait d'accord avec la chronique de cet album, a part pour la pochette qui me plait plutot bien ^^
16 / 20