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Biographie

Dream Theater

C’est en 1986 que John Myung (basse) et John Petrucci (guitare) rencontrent Mike Portnoy (batterie) à la Berklee School of Music de Boston (USA), ou tous trois etudient. Partageant les meme gouts musicaux, ils decident rapidement de former un groupe. Apres six mois et un petit millier de copies de leur première démo écoulé, leur premier chanteur, Chris Collins, décide de les quitter. Le groupe, s’appelant alors Majesty, engage alors un dénomme Charlie Dominici. Ensemble, ils enregistrent leur premier album, When Dream and Day Unite; a cette occasion, constatant qu’un groupe de Las Vegas se nomme déjà Majesty, les musiciens décident de changer de nom et, sous le conseil de Portnoy, choisissent Dream Theater. N’étant pourtant pas réellement satisfaits de leur line-up, ils décident de se séparer de Dominici et engagent un certain James LaBrie, chanteur canadien aux prouesses vocales impressionnantes, en remplacement. Le groupe va signer sur ATCO Records et enregistrer son deuxième album, qui sera par la suite considéré par beaucoup comme leur chef d’oeuvre: Images and Words (1992). L’album, porté par l’imparable single Pull me under, est un succès inattendu. Composé de musiciens aux goûts divers, le groupe brasse de nombreuses influences et évolue dans un style nouveau: le métal progressif. Véritable pionnier du style, Dream Theater va toucher une large audience en quête de nouvelles sonorités. Portnoy et Petrucci prennent rapidement l’ascendant sur le reste du groupe, contrôlant son image et sa direction artistique, et commencent a produire leurs albums eux-mêmes.
Apres l’enregistrement de leur album suivant, Awake (1994), le claviériste Kevin Moore les quitte soudainement. Le groupe veut engager un dénommé Jordan Rudess, mais son emploi du temps serre le rend insaisissable. A sa place, le choix se porte alors sur Derek Sherinian. Ce n’est qu’en 1999, étant enfin disponible, que Rudess rejoindra les rangs de Dream Theater (au détriment de Sherinian, licencié). La suite du parcours n’est quasiment ponctuée que de succès, avec l’EP A change of Seasons (1995) et les albums Falling into Infinity (1997), Scenes from a memory (1999), Six degrees of inner turbulence (2002), Train of thought (2003) et, enfin, Octavarium (2005). Le groupe accouche à chaque album d’idées et concepts ambitieux, proposant une musique dense, variée et puissante, plaisant a la fois aux metalheads et aux musiciens en quête de virtuosité. Les musiciens repoussent tous les limites de leur technique au-delà de l’excellence; leur réputation scénique est incroyable, comme en témoignent les nombreux albums live qu’ils ont réalisés (4 albums live pour 8 albums studio. Aujourd’hui, Dream Theater n’a rien perdu de sa superbe. Dans une scène saturée par l’arrivée d’innombrables nouveaux groupes, la bande a Portnoy a réussi a conserver toute la puissance et l’originalité de sa musique, grâce au son si particulier qui leur est propre, et a confirmer leur statut de véritables références du métal progressif.
Pour citer Portnoy : “notre probleme n’est pas de trouver de nouvelles idées; c’est de faire le tri parmi toutes celles dont on dispose ?

16.5 / 20
8 commentaires (15.69/20).
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Distance Over Time ( 2019 )

Peut-être que la première oreille que vous jetterez à Distance Over Time sera désabusée, encore chargée des souvenirs d’un The Astonishing pas dégueu mais trop complexe, pas à sa place ; peut-être que vous ne donnerez une chance à cette nouvelle galette que parce que vous devez bien ça à Images And Words ou à Scenes From A Memory. Parce qu’au fond, que dire sur un quatorzième album ? A ce stade, tout n’a-t-il pas déjà été dit ? Dream Theater bla bla bla, le Metal Prog un peu chiant bla bla bla, plus pareil sans Portnoy, bla bla bla. Eh bien non. Non, tout simplement. Si l’écoute initiale sera peut-être désabusée, sans attentes, il s’avère que très vite, le cru 2019 des darons du Prog est tout à fait digne d’intérêt.

On le disait il y a trois ans, et on l’a répété quatre lignes plus haut, The Astonishing était vraiment exigeant, compliqué dans son concept et donc difficile à interpréter, à encaisser. Vous visualisez ? Eh ben Distance Over Time, c’est plus ou moins l’inverse. Là où le précédent opus donnait plutôt dans le Rock Prog, la nouvelle livraison est un vrai retour au Metal et aux riffs bien heavy. Là où l’effort de 2016 proposait 2h10 de contenu, son successeur est un des albums les plus courts de Dream Theater (si on ne compte pas la bonus track, c’est même le plus court en dehors du tout premier, When Dream And Day Unite, en 1989). Là où The Astonishing avait un scénario ambitieux et devait être suivi avec le livret à la main, Distance Over Time n’a pas de fil rouge, loin de la notion de concept-album, et chaque titre est efficace même sans contexte. Au final, tout ce qu’il semblait manquer est au rendez-vous de cette nouvelle offrande. Et en effet, on ressent à l’occasion un arrière-goût de “vieux” DT qui n’est pas pour déplaire. Les grooves de l’intro de S2N ne vous rappellent-ils pas un certain Take The Time, datant d’un certain Images And Words ? Le gros riff et les progressions des couplets de Paralyzed ont un petit quelque chose de l’époque A Dramatic Turn Of Event, la toute fin de Barstool Warrior fait écho à celle du classique Strange Déjà-Vu, quand le pont éthéré au milieu de Fall Into The Light renvoie plutôt vers la période Octavarium / Systematic Chaos. Ces autoréférences, multiples sans être ni évidentes, ni faciles, ni trop régulières, permettent d’ancrer ce nouvel album à la fois comme une continuité et comme une évolution de la démarche de ses auteurs, après le (très relatif) faux-pas de l’opus précédent.
Et si on parle d’évolution, c’est parce que Dream Theater tente effectivement de nouvelles choses, ce qui est digne d’être salué. Notons par exemple l’approche ultra frontale de Room 137, basée sur un seul riff, la bonus track Viper King et son ambiance complètement bluesy et dansante, ou encore le simple fait d’utiliser des paroles plus terre-à-terre, plus directes, en faisant tenir la plume au plus-si-nouveau-que-ça batteur Mike Mangini (sur Room 137 justement).

Bien sûr, Dream Theater joue toujours du Dream Theater. Les petits changements, ou le fait que les pistes soient « plus courtes » (même si c’est un des rares opus du groupe à ne pas avoir de pavé dépassant les dix minutes, on reste sur un format bien Prog, rassurez-vous), tout cela ne change pas les ambitions des Américains : les constructions sont recherchées et travaillées (At Wit’s End, Fall Into The Light, Pale Blue Dot), et tous les titres ont leur moment « tartine de virtuosité ». Et ne vous y trompez pas, c’est un excellent bon point. Jamais les solos n’ont été aussi peu chiants, grâce au format choisi sur Distance Over Time, un peu plus condensé. Par exemple, pour avoir la place d’un long pont instrumental dans Fall Into The Light qui ne fait « que » 7 minutes (le morceau, pas le pont), cette section s’affranchit tout simplement de solo de guitare. Si, si, on est bien dans un titre de DT ! D’abord aérien, puis lourd et puissant, et enfin rapide et technique, avec un des meilleurs solos de clavier de l’opus, ce passage n’a pas besoin d’être plus démonstratif, et marque bien plus les esprits que s’il s’était éternisé. Pale Blue Dot ainsi que At Wit’s End, les deux compositions les plus riches en moments très progressifs, sont pourtant vraiment faciles à digérer et on y trouve rapidement des repères.

Distance Over Time est l’album auquel plus personne ne voulait croire. Un contre-braquage bienvenu après la direction prise sur le précédent double-album, la meilleure livraison du groupe depuis le houleux changement de batteur en 2010, des morceaux pensés aussi efficacement que ceux du Dream Theater d’il y a quinze ans, que demander de mieux ? La vieille équipe du Prog virtuose montre qu’elle en a encore sous le coude, et c’est d’autant plus agréable qu’on ne le voyait pas venir. Un grand “oui”, qui risque d’ores et déjà de se faire une petite place dans les bilans de fin d’année pour tous les amateurs de Metal mélodique au sens large.

A écouter : At Wit's End, Pale Blue Dot, Fall Into The Light
14 / 20
14 commentaires (12.89/20).
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The Astonishing ( 2016 )

Premier double-album depuis Six Degrees Of Inner Turbulence il y a quatorze ans, sujet à un teasing original (révélation des personnages et des lieux du concept scénarisant l'album), histoire futuriste ambitieuse, The Astonishing est attendu de pied ferme. C'est donc parti pour 2h18 de prog.

Tout d'abord, une chose : The Astonishing ne sonne pas comme les autres Dream Theater. Si vous espériez le retour du heavy progressif à la Train Of Thought, ou de grandes fresques épiques comme celles proposées dans Black Clouds And Silver Linings, alors c'est raté. Tout en restant fidèle aux sonorités du groupe, ce cru 2016 est de grande qualité et propose avant tout un rock progressif cinématographique et grandiloquent, teinté d'influences métal. On notera bien sûr quelques passages plus heavy que la moyenne (The Path That Divides, Three Days, The Walking Shadows, A Better Life...), ou de rares titres comme Moment Of Betrayal qui semblent avoir une cohérence lorsque isolés du reste de The Astonishing. Mais globalement chaque partie est indissociable du reste de l'album et contribue au développement de l’ensemble de l’oeuvre. Pour du DT, les titres sont relativement courts, puisqu'on parle de morceaux de 3 à 6 minutes, mais ils s’articulent entre eux pour former un seul long morceau, comme les plans d'un film composent un long-métrage. Chaque idée est en effet justifiée par la piste suivante, quelques éléments reviennent d'une chanson à l'autre pour aider à se repérer (le thème de clavier très "tournoi féodal" dans A Saviour In The Square et Act Of Faythe par exemple, ou encore les similitudes entre les intros des deux disques). Le mieux est donc de se dégager le temps d'écouter la galette, les deux galettes en fait, d'une seule traite pour en comprendre et en savourer toutes les subtilités.

Le chant est probablement le gros point fort de l’album. Certes, James LaBrie a toujours eu ses détracteurs. Mais un effort énorme est fait ici, et le résultat est plus qu'à la hauteur : le vocaliste incarne successivement les huit personnages principaux de ce concept-album, chaque fois avec une intention, un timbre différent. L'histoire se laisse suivre grâce à la réussite de cette ambitieuse approche vocale, le dialogue au début de Ravenskill en est le meilleur exemple. Peut-être que cela aurait pu être encore plus poussé, en impliquant Petrucci au chant pour l'un des huit rôles, ou en proposant des guests au moins pour les personnages féminins. Mais l’effet est néanmoins impressionnant en l'état.
Quant aux quatre autres, comme d'habitude, la technicité est à son paroxysme. La section rythmique reste néanmoins discrète, laissant encore plus qu’à l’accoutumée la part belle aux guitares mais surtout aux claviers. The Astonishing comporte beaucoup de solos déchaînés de la part de Rudess, mais aussi des ambiances proggy inattendues (Dystopian Overture, la toute fin de Three Days, le début de A Life Left Behind, A Tempting Offer...), des intros travaillées (When Your Time Has Come...), ou encore des interludes robotiques (The Hovering Sojourn, Machine Shatter...) qui n'apportent rien musicalement mais qui replacent le contexte de l'histoire, où les NOMACs (NOise MAChines) font office de Big Brother. On ne se plaindra pas de ces choix artistiques tant la maestria des Américains est toujours pertinente et pleine d’émotions.

Au final, le seul véritable point faible de The Astonishing pourrait être son ambition. Un double-disque complet, plein d'auto-références, de virtuosité, soutenu par un contexte narratif complexe... Et si les paroles de The Gift Of Music étaient prémonitoires, et si les gens n'avaient simplement plus le temps pour des œuvres aussi abouties ? Peut-être. Car The Astonishing est exigeant, principalement parce qu'il convient de l'écouter d'un bloc, et il pourra probablement n'être apprécié que par un public déjà conquis par les codes de la musique très progressive.

A écouter : en entier, sinon rien (mais ça vaut le coup)
15.5 / 20
17 commentaires (15.06/20).
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A Dramatic Turn Of Events ( 2011 )

Il y a toujous de belles choses chez Dream Theater. C'est peut-être pour ça que ce groupe est si difficile à appréhender, et qu'il est parfois si décrié, finalement. Depuis plus de 20 ans la bande à Petrucci, La Brie, Rudess et ex Portnoy n'ont pas arrêté les sorties, réglés comme un métronome, oscillant entre le très bon et le moins bon. C'est pourquoi ce nouvel album fait déjà débat, et soulève les passions dans les communautés metal, comme la majorité de leurs travaux. Oui, il y a toujours de belles choses chez Dream Theater, et il y a de belles choses dans cet album.

Sur la pochette, d'abord, il faut dire que le groupe ne s'est vraiment pas foulé. On sait que leurs artworks sont très conceptuels, et parfois magnifiques d'ambiances (Black Clouds and Silver Linings, Metropolis pt.2), mais ici on tombe dans les même tons qu'un Failing into Infinity ou Octavarium, avec ces tons clairs et aériens tellement bateaux et mièvres.. Ce qui ne sert franchement pas au groupe et alimentera les clichés envers leur musique.


Stylistiquement, on est dans un mélange entre un Failing into Infinity et un Six Degrees of Inner Turbulence (Première partie).Et oui, ce nouveau Dream Theater renoue avec un style purement prog' plutôt abandonné avec leurs derniers albums. On retrouve les longues plages instrumentales, les solos et duos claviers/guitare typiques du groupe, quoi que moins inspirés que sur un Six Degrees of Inner Turbulence, et des refrains et des riffs toujours aussi créatifs et inspirés (L'épique Outcry). On voit aussi la place de plus en plus prépondérante que prend le clavier de Jordan Rudess - qui faisait déjà office de seconde guitare depuis son arrivée dans le groupe - mais qui se fait de plus en plus présent sans toutefois étouffer Petrucci et son jeu toujours aussi technique. Rudess abandonne ici le côté symphonique prononcé qu'on trouvait sur un Black Clouds&Silver Linings par exemple, en revenant à un style plus prog70'. Alors oui ça sent un peu le réchauffé, mais on ne peut pas dire que Dream Theater soit un groupe qui tourne en rond, et puis après la série d'albums gigantesques qu'ils ont sorti pendant 20 ans, ils n'ont plus grand chose à prouver.

Vous vous demanderez sûrement pourquoi je n'ai pas encore parlé de Mike Mangini, le nouveau batteur, remplaçant de Mike Portnoy, pourtant hyper-médiatisé et attendu au tournant par les fans. En réalité c'est justifié, tant celui-ci se fait transparent sur album. Techniquement il y a du niveau et c'est similaire à Mike Portnoy, tellement similaire qu'on arriverait pas à faire la différence entre leurs techniques de jeu ; on sent qu'il n'a pas eu envie d'imposer son style pourtant très large, mais son jeu, en tout cas sur cet album possède malheureusement beaucoup moins de personnalité ; pas un seul rythme ou break marquant, pas un seul plan que l'on ait envie d'étudier ou de reproduire sur un kit, alors qu'il aurait pu en profiter pour donner un second coup de jeune au groupe et apporter un style un peu nouveau.. Bref, le gros point noir de cet album. On lui laissera le bénéfice du doute, puisque cela fait moins d'un an qu'il fait partie du groupe, et qu'il n'a quasiment rien composé des parties de batterie.

Parfois, il arrive aux Américains de sortir un morceau d'anthologie (Octavarium, The Count of Tuscany..) qui, pour un petit moment, une sonorité, un refrain, vole l'album et en fait un chef d'oeuvre. Ici pas vraiment de tout ça, tous les morceaux se valent et suivent une chronologie, à la manière d'un Metropolis pt.2. En ressortent toute fois Outcry, Lost Not Forgotten ou Breaking all Illusions qui se hissent au rang des 10-15 meilleurs titres du groupe, à mon sens. On note également la touchante Far from Heaven et la très bonne (et très pop) This is the Life, à côté desquelles font pâle figure les faibles Beneath the Surface ou Build me up, Break me down.
Mais Dream Theater est un groupe tellement experimenté qu'il lui semble impossible de faire de grosses erreurs.. On parle ici quand même d'un des mastodontes du Metal Moderne. Il n'en reste que ce A Dramatic Turns of Events n'est ni leur meilleur, ni leur plus mauvais album. Pour ceux qui n'attendent plus rien de nouveau chez ce groupe culte, qui a déjà beaucoup donné.

16 / 20
20 commentaires (17.03/20).
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Black Clouds & Silver Linnings ( 2009 )

Les gars de Dream Theater sont de vrais stakhanovistes du travail. Outre la participation à de multiples projets (notamment pour Mike Portnoy) et l’organisation d’un festival itinérant, le Progressive Nation, auquel le groupe prend lui-même part, Dream Theater se permet en outre d’enchainer les albums à un rythme soutenu, surtout au vue de la durée des disques publiés et du nombre d’informations qu’ils contiennent.

2009 est donc l’année de la sortie du dixième album studio du Théâtre des Rêves. Ce disque, intitulé Black Clouds & Silver Linnings, va probablement réconcilier les deux « camps » de fans du combo. D’un côté, nous avons les fans de la première partie de carrière de Dream Theater, ceux qui voyaient dans ce jeune groupe, la relève définitive de la musique progressive : aventureuse, aérienne, mélodique… D’un autre côté, nous avons les fans qui ont été conquis par le tournant très metal pris par Dream Theater aux alentours de l’année 2000, des fans conquis par l’extrême technicité du groupe.
En 2009, Black Clouds & Silver Linnings prend le pari de prendre le meilleur des deux mondes. A Nightmare To Remember , le premier titre de la galette, est totalement dans cette optique : son riff taille XXL signé Petrucci, la double pédale de Portnoy ainsi que ses blasts (oui oui, vous avez bien lu, Portnoy s’essaie au blast !!!) sont purement metal tandis que le break aérien du milieu nous transporte dans les cieux…
Les deux morceaux suivants affichent une efficacité redoutable, chacun dans des styles différents : A Rite Of Passage dans un mid tempo ravageur  et Wither dans un style pop parfaitement exécuté.
Après un The Shattered Fortress tout en contraste, le combo enchaine sur un The Best Of Times très émouvant (car dédié au père de Mike Portnoy décédé il y a peu) que ça soit au niveau des parties de guitare de Pettrucci (superbe solo), du chant de Labrie ou des claviers de Rudess.
Enfin, Dream Theater a eu l’excellente idée de terminer ce disque par les vingt minutes flamboyantes de The Count Of Tuscany, probablement un futur classique des concerts du groupe. Après un début instrumental déjanté, la composition prend son envol pour accoucher d’un refrain splendide. Quant au break central, il est tout simplement majestueux et éthéré…

Dream Theater sort ici son meilleur album depuis bien des années et prouve qu’il est toujours une référence du metal progressif. Son talent unique reste intact : réussir à faire en même temps des morceaux complexes, ultra-recherchés et d’un niveau technique exceptionnel et des vraies chansons avec des refrains catchy et des mélodies travaillées. Ou comment rendre accessible une musique complexe…

A écouter : The Count Of Tuscany, A Nighmare To Remember
16 / 20
25 commentaires (15.26/20).
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Octavarium ( 2005 )

Voila donc le nouvel et huitième album des pionniers du métal progressif ! Apres un Train of Thought ayant suscite la controverse par son aspect métal exacerbé, le groupe en revient a un terrain plus connu, le progressif dans lequel ils évoluent depuis leurs débuts. Et le groupe existant maintenant depuis une quinzaine d'années, on est en droit de se demander s'ils ont encore quelque chose de pertinent a nous offrir... Surtout au vu de la scène progressive actuelle surchargée, qui commence a sérieusement tourner en rond. Cependant, des la première écoute, les doutes se dissipent : la bande a Mike Portnoy a réussi a concevoir un album frais, riche et varié.

Derriere un titre un brin pompeux (pour l'anecdote, le titre "Octave" a été abandonne lorsque Mike Portnoy a découvert que le nouvel album de Spock's Beard se nommait "Octane") se cache un concept ambitieux. Ce huitième album comporte ainsi huit morceaux, chacun voyant sa tonalite correspondre a l'une des huit notes de l'octave. Et s'il n'apporte rien de concret aux morceaux pris individuellement, ce concept contribue néanmoins a enrichir la profondeur de l'oeuvre dans son ensemble, et a donner a l'album des airs de spirale vertigineuse (le cycle se refermant sur lui même lors des toutes dernières notes).

Les hostilités commencent avec The Root of all evil qui est la suite directe de The Glass Prison (écoutable sur Six Degrees of Inner Turbulence) et This dying soul (figurant sur Train of thought). Une montée en puissance purement jouissive ouvrant l'album, ponctuée par de violents breaks de batterie, et aboutissant au morceau lui même, emportant tout sur son passage avec ses riffs alambiques et sa puissance indéniable. Le fait que ce morceau soit directement suivi d'une ballade, The answer lies within, annonce la couleur : l'album s'annonce varié. Et il l'est. Entre la puissance brute de These Walls (aux dernières secondes absolument épiques), le groove de Panic Attack, porte par Myung, les influences pop de I walk beside you ou encore les sonorités orientales de Sacrificed Sons, on est servis. Cependant c'est avec le morceau titre (Octavarium), pièce de 24 minutes, que le groupe montre ce qu'il a réellement dans le ventre ; véritables montagnes russes sonores, le style progressif y est porté à son paroxysme. Puissance et émotion y sont les maîtres mots, jusqu'a un final dantesque ; il semblait pourtant improbable de faire oublier le final grandiose de Train of Thought, mais le groupe prouve a nouveau qu'il fourmille d'idées. La musique est tellement ambitieuse, épique et chargée de feeling, que l'on en oublie même que deux morceaux, The answer lies within et I walk beside you sont assez communs et plutôt en dessous du reste. Le groupe a su, comme a son habitude, digérer d'innombrables influences et leur imposer son propre style. Ou presque.

Car la se situe l'un des deux défauts majeurs de l'album : les influences du groupes, d'habitude intelligemment utilisées, sont ici parfois trop évidentes. Si I walk beside you rappelle méchamment U2 (et le fait que James Labrie s'essaie au style de Bono sur le refrain n'aide pas a s'en défaire l'esprit), c'est du coté de Muse que se situe la principale référence. Ou devrions nous dire plagiat ? Le chant, sur le refrain de Panic Attack, est une copie pure et simple de celui de Matthew Bellamy, tandis que Never Enough est un re-pompage complet de Stockholm Syndrome et Hysteria.

L'autre défaut réside dans les paroles, écrites par Portnoy, Petrucci et Labrie. Alternant entre sirupeux (The answer lies within), cliches (Never Enough) ou manque d'inspiration total (Panick Attack), elles constituent le gros point noir d'un album sinon presque irréprochable. N'est pas Hetfield (Metallica) qui veut... Mais c'est oublier que l'intérêt principal se situe dans la musique elle même (surtout pour nous autres francophones), et a ce niveau le groupe se hisse encore une fois au dessus de l'excellence. John Pretucci ne se contente plus de jouer a la vitesse de la lumière, mais privilégie également l'émotion ; la basse de Myung, très présente, est tout bonnement impressionnante ; Portnoy est fidèle a son jeu tout en puissance et en finesse, tandis que Rudess, aux claviers, fait office de seconde guitare lead avec ses cascades de notes hallucinantes.

Malgré quelques menus défauts, cet album est donc un incontournable pour tout fan de métal progressif. Voire de musique en général. Car ces musiciens repoussent les limites sonores a chacun de leurs albums. Dans leurs pires moments ils restent excellents : rien que pour ça ils méritent un respect infini. Vous savez ce qui vous reste à faire !

A écouter : The Root of all Evil, These Walls, Panic Attack, Octavarium
19 / 20
29 commentaires (18.57/20).
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Scenes From A Memory ( 1999 )

Metropolis Part II - Scenes From A Memory est très semblable a un de ses grands frères, le plus connu de ses prédécesseurs : Images And Words. Les changements de line-up ont été rares chez Dream Theater, mais chacun de ces disques est le baptême du feu d'un nouveau membre, James Labrie en 1992 et Jordan Rudess pour celui qui nous intéresse aujourd'hui. De plus, la piste Metropolis Part I, prologue à l'album dont il est question, se trouve sur Images And Words. Les deux albums ont été enregistrés dans le même studio. Et surtout, avant les sorties respectives de ces désormais classiques, le groupe était en proie au doute, misant tout sur ces albums en lesquels ils avaient eux-même du mal à croire, envisageant de les voir comme la dernière pièce jouée au Théâtre Des Rêves si le succès n'était pas au rendez-vous. Or, et c'est sûrement le point commun le plus évident, le quintet n'eut pas à mettre la clé sous la porte dans aucun des cas : ces deux albums sont très vite devenus des chefs d'oeuvres incontournables pour le Prog, et importants pour le Metal en général.

Cette cinquième production studio de Dream Theater est multifacette. Chaque aspect de l'oeuvre est abouti, poussé au paroxysme de la réussite.

D'abord, il s'agit d'un concept-album de référence, au scénario loin des clichés (une histoire de thérapie via une régression dans une ancienne vie, qui révélera meurtres, romances, conflits familiaux...). Mais comme au cinéma, une bonne histoire ne fait pas tout et la mise en scène est cruciale. Ici, le rythme de la narration, le caractère des différents protagonistes, l'immersion dans l'action (ces ambiances dramatiques dans Finally Free !), la gestion du suspense, de la tension, des rebondissements... Tout est un succès, élevant Metropolis Part II - Scenes From A Memory au rang d'un des meilleurs disques conceptuels.
De plus, cette histoire est chantée un James LaBrie en grande forme. Il a toujours eu ses détracteurs, mais sur cet album, le vocaliste démontre l'amplitude de son registre, des hauteurs poignantes et tenues (la fin de The Spirit Carries On) aux graves ronds et chaleureux (Through My Words), se plaçant régulièrement dans des situations complexes, avec peu de marge d'erreur, et s'en sortant pourtant avec brio.

Musicalement, les parties de bravoure les plus évidentes sont pour les guitares et les claviers. Aux synthétiseurs, Jordan Rudess sait se faire intime (Through My Words, Through Her Eyes), virtuose (One Last Time) ou déjanté (The Dance Of Eternity, la seconde moitié de Fatal Tragedy), propose des arrangements qui portent les autres musiciens (Overture 1928, Home, l'ambiance deep-purplèsque menée à l'orgue électrique dans Beyond This Life...), ou cisèle des mélodies ou des leads qui n'ont rien à envier aux parties de guitare (Fatal Tragedy, Home, The Dance Of Eternity...). Quant à John Petrucci, il fait preuve d'autant de versatilité : qu'il effleure une douze-cordes (Finally Free) ou qu'il pose des riffs mastocs (Home, Beyond This Life, Fatal Tragedy...), tout dans son jeu est subtil et pertinent. Ses solos ne font pas exception, et leur bien-fondé va jusqu'à servir le déroulement de l'intrigue, appuyant l'action dans son côté dur ou au contraire dans son aspect mélancolique.
Bien entendu, la section rythmique n'est pas en reste même si son travail est un peu moins facile à cerner. L'autre cordiste, John Myung, a des lignes de basse créatives et ambitieuses, soulignant les leads de guitare (The Dance Of Eternity, Beyond This Life, Overture 1928). Les parties de batterie sont à l'image des instruments mélodiques, remplies de nuances. Mike Portnoy peut avoir dans ce disque un jeu très excentrique ou au contraire très discret et sobre.
Tout cela est construit en tiroir, avec des structures imbriquées et entrecroisées, mais dont les connexions sont suffisamment aérées pour ne pas tomber dans la lourdeur. Le concept est plutôt "suggéré", avec les paroles de Home et l'intro de The Dance Of Eternity qui se reportent à Metropolis Part I, avec un rappel discret (car conjugué différemment) de Overture 1928 dans One Last Time.

Et quand une pluri-réussite sur tous les plans était évoquée, ce n'est seulement aux catégories "paroles" et "musique" que nous pensions. D'autres aspects existent, et sont aux aussi parfaits. La production est toujours d'actualité. L'artwork est beau et précis, et les illustrations dans le livrets sont dans la même veine, magnifiques et pertinentes dans leur intégration au scénario. La tournée qui s'en suivit (et le triple-album Live Scenes From New York) reprend le disque en son intégralité, avec l'assistance ponctuelle d'une chorale, et couple ces titres à une sorte de "best-of" où toute la discographie des Américains est passée en revue, formant un live anthologique et crucial. The Dance Of Eternity sert encore aujourd'hui d'exemple de titre complexe (108 changements de métrique et/ou de tempo en 6 minutes !) mais "compréhensible", "écoutable" sans tomber dans la masturbation intellectuelle.

Vous l'aurez compris en lisant cette chronique, et vous le saviez peut-être déjà avant (après tout, ce papier est publié le jour des 20 ans de l'objet, nombreux.ses sont celles.ux qui auront pu trouver l'occasion d'écouter ce chef d'oeuvre), Metropolis Part II - Scenes From A Memory n'est pas "juste" un disque. C'est un jalon, une étape. Un monument. Et presque au sens littéral, architectural : grand, beau, imposant, dont la stature fière, élancée vers l'infini du ciel, ne laisse aucun doute quant au rôle de ses occupants. Dream Theater, avec cet album, a contribué à construire l'Histoire. Celle du Metal, bien entendu, mais peut-être aussi une partie de celle de la Musique.

A écouter : évidemment.
18 / 20
8 commentaires (18.63/20).
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A Change Of Seasons ( 1995 )

En vérité, je vous le dis, A Change Of Seasons est le meilleur EP. Comment ça, cette phrase n'est pas terminée ? Si si, c'est bien ce que je voulais dire. Pas le meilleur EP de Dream Theater, ni le meilleur EP de l'année 1995 ou même le meilleur EP de Metal Progressif, non... C'est juste le meilleur de tous les EPs. Le quintet propose en effet un objet très complet, plus long que beaucoup de LPs du haut de ses 57:30, avec du studio, du live, une compo inédite, des reprises, bref, tout. La discussion n'est pas permise.

L'objet s'articule en deux parties : la première est le seul titre du disque qui soit composé par Dream Theater et enregistré en studio : A Change Of Seasons, un colossal pavé de plus de 23 minutes, qui, selon la légende, aurait été écrit plus de cinq ans avant sa parution (le groupe aurait auditionné James Labrie sur ce morceau et aurait tenté de le faire figurer sur Images And Words, décision rejetée par leur maison de disque de l'époque). La seconde partie est constituée de quatre pistes live, captées en 1995 à Londres, qui ont pour particularités d'être des reprises.

A Change Of Seasons est considéré comme un véritable emblème de la discographie de Dream Theater. Structuré intelligemment en sept courtes parties ne laissant aucune place à l'ennui, le titre comporte en plus quelques repères avec le retour à 16'57 puis à 19'54 de riffs déjà entendus dans l'intro, avant le rappel logique de la partie I (The Crimson Sunrise) lors de la fin de la dernière section (The Crimson Sunset). Ces sept mouvements s’enchaînent donc de façon logique (bien que le passage de la partie II (Innocence) à la partie III (Carpe Diem) soit un poil abrupt), ce qui facilite la compréhension de l'ensemble et permet de se focaliser sur la prodigieuse exécution technique.
Car en effet, les musiciens sont tous au faîte de leur virtuosité. On notera principalement la prestation de John Myung à la basse, qui est étonnament bien placé dans le mix (par exemple de 2'05 à 2'35, ou encore de 17'20 à 18'28) et dont les parties sont proprement ahurissantes (la basse suit entre autres le même lead que la guitare de 12'18 à 12'30, et propose un solo sobre et classieux à 9'06). Bien entendu, les autres ne sont pas en reste. On citera la puissante et magnifique démonstration vocale, pleine de feeling et de force, sur la fin de la partie V (Another World) de 15'11 à 15'43 ; où encore l'originalité des sons de claviers (cet espèce de barrissement à 18'29 !). Dans sa logique de titre à tiroir, le groupe s'autorise des escapades progressives aux ambiances diverses, afin de rythmer les différents moments forts de A Change Of Seasons, avec les parties I (The Crimson Sunrise) et IV (The Darkest of Winters), démontrant s'il en était encore besoin à quel point le Dream Theater des débuts savait marier émotion, mélodie, talent d'écriture et maestria technique.

La bande à Petrucci aurait très bien pu n'enregistrer que cette piste fleuve pour proposer un EP déjà décent. Mais non, rien n'est si simple quand on joue un Metal Prog aussi abouti, voyons ! Moins "cultes" mais néanmoins franchement intéressants, les quatre titres suivants sont donc des captations live de quelques reprises. Toutes sont très fidèles aux versions originales, laissant très peu de place à l'interprétation personnelle pour favoriser les intentions initiales de l'artiste d'origine, semble-t-il. Si celle d'Elton John (Funeral For A Friend / Love Lies Bleeding) et celle de Deep Purple (Perfect Strangers) s'inscrivent toutes les deux complètement dans cette démarche, les deux suivantes montrent un brin plus d'originalité : la cover de Led Zeppelin est en fait un pot-pourri de trois titres (The Rover / Achilles Last Stand / The Song Remains the Same) et la dernière piste, The Big Medley, mélange In The Flesh ? (Pink Floyd), Carry On Wayward Son (Kansas), Bohemian Rhapsody (Queen), Lovin' Touchin' Squeezin' (Journey), Cruise Control (Dixie Dregs) et Turn It On Again (Genesis). Il est intéressant de voir comment les transitions sont choisies, ainsi que de suivre le jeu de clavier de Derek Sherinian qui s'adapte au rôle de seconde guitare de certains des groupes repris, pour un résultat brillant, à la fois fidèle et approprié par les Américains.

Je parle, je parle... Mais vous l'aurez compris, un tel chef d'oeuvre se passe de mots. Je vous laisse donc conclure cette chronique, lectrices et lecteurs, puisque je vais citer l'un ou l'une d'entre vous, dont le commentaire résume bien ma pensée, (malgré les vingt-deux ans du disque et les dix ans du commentaire) : "on n'épilogue pas sur des chansons comme A Change Of Seasons. On laisse l'auditeur être submergé."

A écouter : A Change Of Seasons
18 / 20
27 commentaires (17.11/20).
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Images And Words ( 1992 )

Je ne peux pas dire que la tournée des 25 ans de Images And Words soit un prétexte pour ressortir ce second effort de mes cartons. Je suis tombé dans le Metal Prog avec ce disque il y a quinze ans, et depuis il n'a pas vraiment eu l'occasion de prendre la poussière. Mais même s'il ne s'agit pas de vraies retrouvailles, l'opportunité est trop belle pour ne pas évoquer cette pépite, chef d'oeuvre d'un genre pourtant exigent.

En 1992, Dream Theater sort d'une période de crise. Le groupe a passé plus d'un an sans chanteur avant d'engager James LaBrie ; et les Américains sont très déçus que leur label de l'époque refuse que Images And Words soit un double album (le second disque devait contenir l'épique A Change Of Seasons, qui sera finalement enregistré trois ans plus tard sur l'EP éponyme). Ainsi, à la sortie de ce deuxième album, le groupe doute. Pourtant, le succès est au rendez-vous : plus d'un million et demi d'exemplaires en sont vendus, Pull Me Under atteint le 10eme rang du Billboard, et Dream Theater se lance dans 14 mois de tournée. A l'époque, le Metal Progressif en est à ses balbutiements, et John Petrucci, Kevin Moore, John Myung et Mike Portnoy ont 25 ans, James LaBrie à peine plus.

La recette de cette réussite ? Il suffit d'une seule écoute de l'album pour se rendre compte que la réponse est à l'image de la musique des progueux : bien trop complexe pour être définie en quelques mots. Comme éléments-clés de ce succès, on pourra néanmoins citer le caractère virtuose purement technique des cinq membres, tous au sommet de leur art, mais aussi la créativité dont le groupe sait faire preuve, multipliant les ambiances, les arythmies, les surprises diverses pendant une heure. Il en résulte un album riche et complexe, mais intuitif ; qu'on se sent fier d'apprivoiser à chaque écoute un peu plus, tout en gardant conscience qu'il n'est jamais complètement approprié.

Difficile d'évoquer des "moments forts" quand Images And Words en est un concentré. Ce qu'il faut plutôt mettre en valeur, ce sont des "moments différents". Pull Me Under est un brûlot technique et efficace dont les huit minutes défilent trop rapidement. Wait For Sleep marque ses points sur le terrain de l'émotivité, de la mélancolie. Take The Time se met en valeur par ses couplets funky et son long pont instrumental déstructuré as fuck. Dream Theater fait intervenir un saxophoniste sur Another Day, pour une power-ballade Rock du plus bel effet. Vous l'aurez compris, il y a de quoi contenter tout le monde dans Images And Words, qui pourtant ne souffre aucunement d'un manque de cohésion. Le feeling et la maestria n'ont jamais été aussi compatibles que sur cette galette, et parviennent à lier l'ensemble en une osmose délicatement travaillée, complète et cohérente.
Même la production a très honorablement vieilli et l'album s'écoute sans peine. Allez, pour chipoter, un léger lifting sur le son de batterie ne ferait pas de mal. Mais c'est vraiment pour pinailler.

Pour conclure dans la grandeur qui caractérise Dream Theater (et la subjectivité complète qui convient très bien à votre serviteur), notons qu'en 2013, le magazine Loudwire lance un vaste sondage à son lectorat, appelé March Metal Madness. Par un système de vote et de qualification étape par étape, le "meilleur album de Metal de tous les temps" est élu. Et devinez quel disque a battu Master Of Puppets en finale...

A écouter : TOUT ENTIER et PLEIN DE FOIS. Sinon, à défaut : Metropolis part 1, Take The Time, Pull Me Under