Chronique

2.75 / 5
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Submerge ( 2007 )

Formé en Ocotobre 2005 à Paris, Doyle s’est construit en s’abreuvant de la déferlante emocore/metalcore en provenance des USA.

Submerge, premier Ep du quintet, porte donc la marque de ce qui s’est beaucoup fait dans le pays de l’Oncle Sam tout au long de cette décennie. Prise à la gorge par le duo de guitare, grande ouverture du barrage et flots de gros riffs métalliques à la pelle, ça blaste, ça gueule, dans une diptyque chant clair/crié qui rappelle Atreyu ou Hopesfall. Nourrie par une production généreuse qui gonfle les impacts des instruments, Doyle reproduit donc un schéma qui a le mérite d’être bien exécuté, et ce grâce à la bonne dose d’énergie déployée. Les meilleurs moments (le titre "Inkject", le clin d’œil à Envy avec le sample de spoken word asiatique sur "Ton Absence") entraîne donc une certaine forme d’adhésion, malheureusement gâché par une multitude d’éléments dérangeants. Au manque d’originalité vient ainsi s’ajouter des parties chant français façon Team Nowhere détestable (début de "La couturière"). Progressivement, l’aiguë du timbre nasillard combiné à une poignée de paroles clichées déconstruisent alors ce que les mélodies/coup de boutoir de la batterie/chant hurlé avaient correctement édifié.

Il résulte au final de ce Submerge un son, qui surprendra les moins initiés en la matière, mais qui laissera les autres bien plus dubitatif. En laissant de côté l’aspect kyoesque des paroles/chants en français et en accentuant la sauvagerie musicale couplée aux bonnes mélodies qu’offrent la paire de guitares, Doyle a toute ses chances de mieux figurer, la prochaine fois.

En écoute sur myspace.

A écouter :