Anger, premier mot prononcé sur cet album.
Anger, titre du premier morceau.
Anger, scandé comme une délivrance.
Anger pour exprimer la rage, la haine, un titre où Rey Oropeza parle de la mort de son père tué par la police de Los Angeles.
Anger, colère en français, certainement l'impression la plus tenace que laissera cet album dans votre esprit.
Downset. vient des banlieues chaudes de L.A. Et toute la violence, les injustices, les vies misérables sont dépeintes avec hargne dans ces 10 titres. Dix impacts sanglant dans la poitrine du battard engendré par la violence du hardcore, la lourdeur du métal et le flow du hip-hop. Compact et sans répit, ces titres resteront comme des perles de ce style musical en pleine gestation. Chaque titre possède un feeling incroyable et des paroles qui font peur, Anger bien entendu (LE titre de Downset. expliqué plus haut) mais aussi Ritual (sur les viols et le sexisme), My American Prayer (sur la situation américaine : racisme, intégration des minorité, clivage sociaux; le tout se finissant sur un court passage de l'hyme américain, cinglant)..
Petit extrait de My American Prayer : « Martin Luther King! Ruben Salazar! (ndc : journaliste d'origine hispanique tué lors d'une marche contre la guerre du Vietnam) Malcolm X! John F. Kenedy! Red, White and Blue is gonna kill you! ».
Dire que Downset. est un groupe engagé est un doux euphémisme; le groupe exhorte toute sa colère, d'origine hispaniqueet vivant dans les banlieues de LA le groupe sait de quoi il parle et nous livre ici une oeuvre témoignage sans édulcorant.
Alors certes les textes de Downset. ont une importance toute particulière mais musicalement il ne faut pas occulter tout ce qui soutien ce flow oscillant entre feeling hip-hop et hurlement hardcore; les paroles restes d'ailleurs intelligibles (pour peu qu'on s'habitue a l'accent et l'argo utilisé) transformant certains couplets en hymnes fédérateurs. Le tout est porté par un son typique de ces années, une basse groove, une guitarre qui assène des riff lourd et une batterie pas vraiment impressionnante mais qui apporte ce qu'il faut au moment nécessaire. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'après 16 ans cet album reste d'actualité, de part ses propos mais aussi musicalement car finalement Downset. possède un son unique (enfin certes on pourra parler de RATM) et livre ici une oeuvre sincère et percutante.
Premier album sous le nom de Downset. et coup de maître, court, compact, violent, sans concession, rentre dedans, les adjectifs ne manque pas pour parler cet album marquant sorti un peu trop discrètement à l'époque. A redécouvrir (ou découvrir pour ceux n'ayant pas encore posé une oreille sur cet album, hérésie!).
« My word is my fire for life and love is the sound. You got to kill me to silence me, fool. You can't keep me down. Downset at the bottom! Freedom in a cage! »
Des titres en écoute sur leur myspace (dont Anger).
Bizarrement, il y a juste la fameuse "Anger" qui me dérange (trop répétitive)
C'est une bonne claque vitaminé de fusion ce skeud, gratte et basse trop géniales, tout comme la voix et le groove
Viva Downset.
:)