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Biographie

Downfall Of Gaia

Originaire d’Allemagne, Downfall Of Gaia est un groupe mêlant Sludge, Post-Black Metal et Crust depuis sa création en 2008 en Allemagne autour de Dominik Foncalves Dos Reis (Guitare / Chant), Anton Lisovoj (Basse / Chant), Johannes Stoltenburg (Batterie) et Peter Wolff (Guitare). Après une première démo l’année de sa création, le combo se lance dans un ep Salvation In Darkness, ainsi qu’un split avec Kazan la même année. Il faut attendre 2010 pour avoir Epos, premier album mais qui annonce une discographie remplie : Un split avec In The Heart Of Emperors en 2011, Suffocating In The Swarm Of Cranes (qui leur permet de signer chez Metal Blade Records), une compilation, puis Aeon Unveils The Thrones Of Decay en 2014 pour lequel c'est Michael Kadnar qui arrive derrière les fûts. Fin 2015, Marco Mazzola remplace Peter et Downfall Of Gaia sort son quatrième opus, Atrophy, en 2016. Le groupe cite notamment plusieurs influences comme Neurosis, Yob, Electric Wizard ou encore Cult Of Luna.

Chronique

Epos ( 2010 )

Downfall of Gaia a parcouru du chemin entre Epos et Ethic Of Radical Finitude. D’un Postcore / Crust vers un Post Black Metal, le combo s’est mué en une gigantesque ombre dont la noirceur n’est égalée que par l’étouffante sensation de fin. Sur Epos, les Allemands s’orientaient encore vers ce Crust Epique / Post que l’on a apprécié sur des artistes comme Fall Of Efrafa ou Ekkaia.

De « Prolog », on passera rapidement vers « Odium », qui alternera entre instants sales et passages plus atmosphériques (pensez à Cult Of Luna) ou toute la vague Fall Of Efrafa / Archivist / Dead To A Dying World y retrouverait une affinité. Derrière un très sobre artwork (dont les rééditions de 2001&2013 auront changé uniquement la couleur de fond), les Allemands synthétisent en à pleine plus de 30 minutes un ensemble assez lourd et dense avec une pierre angulaire, « Zerfall », qui aurait presque pu être allongée pour gagner en intensité.

Même si Epos n’aborde pas de fil conducteur thématique tout au long de son déroulé, on ne peut que constater une ligne directrice artistique homogène et à l’apparence relativement classique maintenant : des montées en puissance lancinantes, de vibrants instants atmosphériques, quelques passages au tempo proche des classiques Crust (Ekkaia, Madame Germen, …) et un chant alternant entre mots rauques et hurlés (« Silere »). Ce dernier aspect sera oublié sur les albums suivants, se rapprochant d’un chant Black plus typique dès Suffocating In The Swarm Of Cranes (qui reste néanmoins un album de transition avec Aeon Unveils The Thrones Of Decay).
Et si l’on prend des titres comme  « Silere », dont les premiers mots sont d’une intensité parfaite, ou « Luftschloss » et sa montée en puissance, rien ne saurait affecter la perception que l’on pourrait avoir d’Epos.

S’il contient sa part de côté Epique (« Luftschloss »), Epos ne peut se passer d’être rattaché à certains artistes plus proches du Postcore habituel (« Epilog » et ses effluves de Cult Of Luna), sensation qui ne sera pas délaissée sur les albums plus récents.
Epos reste, à mon sens, le disque le plus intéressant de la discographie du groupe, de part la pierre angulaire de ce qui amènera Suffocating In The Swarm Of Cranes. Même si la direction Post Black prise par la suite ne baisse en rien qualitativement parlant,