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Biographie

Doom:Vs

Doom:Vs est un one man band orchestré par Johan Ericson, multi-instrumentaliste et producteur suédois impliqué dans de nombreux autres projets, dont le plus connu est Draconian. Désirant jouer une musique sombre et dépressive ressemblant à Mourning Beloveth ou encore Shape Of Despair, il se lance dans l'aventure en 2004. Il ne lui faudra que quelques mois pour sortir Empire Of The Fallen, première démo très bien perçue dans l'underground Doom qui lui permettra l'année suivante de signer un deal avec les finlandais de Firedoom Records. C'est ainsi, que Doom:Vs sort son premier effort, Aeternum Vale, au début de l'été 2006. Deux ans plus tard, il récidive avec Dead Words Speak toujours chez le même label.

Après une pause dans le projet de six ans, Doom:Vs revient chez Solitude Productions avec un troisième opus : Earthless.

Chronique

16 / 20
1 commentaire (17/20).
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Aeternum Vale ( 2006 )

DOOM : VS fait partie de ces groupes talentueux mais injustement méconnus. Après une première démo qui était, à défaut d’être originale, d’une grande qualité, un album était attendu de pied ferme par une poignée d’admirateurs. Aeternum Vale débarquait finalement en 2006 avec pour but de confirmer les espoirs placés en DOOM :VS.


  Le moins que l’on puisse dire, c’est que la jaquette du disque annonce d’emblée la couleur : un paysage noyé dans la grisaille et le titre explicite, Aeternum Vale, du latin « adieu éternel » laissent effectivement à penser que l’on a affaire à un groupe de Doom. Les premières écoutes le confirment, et dévoilent un Funeral Doom parfaitement exécuté, qui reprend tous les principaux ingrédients du genre : voix growl, guitares lancinantes, claviers fantomatiques et atmosphère déprimante.

  Mais DOOM :VS de tombe pas pour autant dans le piège du cliché : bien que l’album ne soit pas d’une originalité incroyable, il parvient à tirer son épingle du jeu grâce à la présence de quelques accélérations Doom Death très bien senties, qui ne dépareillent pas le moins du monde au milieu de cet océan de lenteur. Un autre atout de ce disque est la présence sur trois titres de Daniel Arvidsson, frontman de Draconian (tiens tiens). En effet, l’association des deux voix, tantôt en growl, tantôt en alternance growl / voix claire, insuffle à l’ensemble une certaine puissance, et confère au tout une idée de fraîcheur puisque les duos vocaux exclusivement masculins sont assez rares dans le style. Cette dualité renforce également l’atmosphère ultra dépressive qui se dégage de ce disque, joyau de mélancolie et de désespoir. Il faut toutefois préciser que malgré le fait que les deux musiciens proviennent tous deux de Draconian, il n’y a pas de comparaison possible puisque ce dernier sonne clairement Goth / Doom. Tout au plus peut-on discerner quelques rares influences sur le son de DOOM :VS.

  En cinq chansons pour cinquante minutes, Ericson fait la parfaite démonstration de tout son talent de compositeur, puisqu’il a écrit et enregistré seul tous les textes et parties instrumentaux. Il parvient ainsi à captiver l’auditeur de bout en bout en proposant des compositions incroyables de beauté, dont il n’est pas aisé de dégager la chanson phare de ce disque, tout comme il est difficile de dissocier une perle d’une autre perle. Ces cinq titres ne sont effet pas extrêmement différents, et cela pourrait bien être le seul vrai défaut de ce disque : aucune chanson ne ressort vraiment, l’ensemble est très homogène et ne reste pas vraiment en tête. De même, les influences du groupe se font bien sentir, Mourning Beloveth (The Light that Would Fade, The Faded Earth) et Shape of Despair (flagrant sur Empire of the Fallen) en tête. Mais il s’agit d’un défaut mineur puisqu’il n’est aucunement question de plagiat ici.


  En conclusion, Aeternum Vale est un succès total pour DOOM :VS, qui parvient, avec un album encore meilleur que sa première démo Empire of the Fallen,  à tirer son épingle du jeu avec un album idéal aussi bien pour les fans de Funeral Doom que pour les curieux désirant s’initier au style. Avec un tel premier album, DOOM :VS s’impose comme un groupe à suivre de très près, qui devrait rencontrer le succès et la reconnaissance qu’il mérite. Encore une fois, 2006 aura livré un très grand album, une année qui restera définitivement dans les mémoires.

Deux titre sont en écoutes sur le myspace du groupe.

A écouter : les cinq !
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Style : Funeral Doom
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Origine : Suède
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