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Biographie

Doodseskader

Doodseskader est un groupe de Sludge belge fondé par Tim De Gieter (Basse / Chant - AmenraEvery Stranger Looks Like You) et Sigfried Burroughs (Batterie - The K) fondé à Gand en 2019. Leur Sludge teinté d'influences Post-Hardcore et Grunge prend forme sur un premier album, MMXX : Year Zero qui sort fin 2020 chez Deathwish. Il a été enregistré au Much Luv Studio (Amenra, Brutus, Throane) et masterisé par Jack Shirley (Deafheaven, Oathbreaker). Ils sortent coup sur coup deux albums très inventifs et repoussant leurs propres limites stylistiques : Year One et Year Two en 2022 et 2024. 

Chronique

Year Two ( 2024 )

Le duo venu de Belgique Doodseskader a logiquement publié après Year Zero et Year OneYear Two. Les deux premiers sont des tueries, chacun à leur manière, en toute logique le troisième opus devrait suivre, non ?

Puisque les albums se suivent, faisons la démarche de les prendre dans leur ensemble pour analyser. Là où il y avait une césure nette entre Year Zero, très Sludge et Year One bien plus axé Grunge, Hip-Hop avec plus de production en studio, Year Two est, en apparence, un peu plus dans la continuité de Year One. On joue plus sur les effets, on en trouve sur les voix, la basse, la batterie, les instruments qui viennent faire une apparition de temps à autres selon les pistes. La production est encore plus travaillée et on incorpore des ambiances électroniques dans les moments d’intensité des morceaux. On intensifie encore au niveau du mixage sonore qui occupe un plus grand volume qu’auparavant.

Ce qui est vraiment plaisant avec Doodseskader et c’est d’autant plus vrai sur Year Two, c’est que les titres n’ont pas un format typique qu’on retrouve chez un peu tout le monde. Elles ne collent pas à un genre sur lequel on appose une étiquette claire et définie. C’est même à peu près l’inverse. Si vous n’êtes pas un minimum éclectique et ouvert à des choses jamais entendue au préalable, cet opus n’est surement pas fait pour vous. Je vous mets au défi au début d’une piste de prédire comment celle-ci va évoluer et va être développée. C’est cette imprévisibilité qui fait de Doodseskader un groupe unique en son genre et qui ne ressemble à rien d'autre.

Au fur et à mesure des opus, on repère cependant des gimmicks qui reviennent quand on y prête attention. On parle souvent du calme avant la tempête, chez nos amis Belges ce n’est pas qu’une expression. C’est alors que vous êtes lovés de voix douces et de mélodies à peine perceptibles que vous allez partager la souffrance des artistes qui s’expriment. C’est d’ailleurs l’un des autres points forts de Year Two. Les morceaux sont à l’image de la vie. De temps en temps elle est tranquille et c’est sans crier gare qu’un drame débarque, ce qui le rend d’autant plus terrible. Pour ne citer qu’un exemple, prenez vous la deuxième partie de Pastel Prison dans le museau, on en reparle après.

On va monter et descendre en intensité assez régulièrement et c’est à ces moments, aussi bien en haut qu’en bas, qu’on ressent le plus les messages que le groupe fait passer. Souvent chez d’autres, les moments plus calmes servent juste à poser un climax pour ce qui va suivre, mais ici, ils sont également les passages qui sont mis en avant de part leur beauté et leur profondeur. Vous rappelez vous cette phrase de Tyler Durden dans Fight Club lorsqu’il vient bousiller la face de Jared Leto ? « J’avais juste envie de casser quelque chose de beau » Ça a du sens ici ! Sans cette dichotomie entre beauté et violence il manquerait quelque chose de fondamental. Le groupe en a bien conscience, les premières paroles de Year Two sont "she said I’m pretty like a car wreck", littéralement : elle a dit que j’étais joli tel un accident de voiture.

Ça a toujours été un peu la marque de fabrique de Doodseskader, et c’est particulièrement réussi sur cet opus. L’ambiance est léchée, tantôt douce et sensible, tantôt désespérée et haineuse. Pour l’heure leur album le plus abouti et réussi à n’en point douter.

A écouter : Pastel Prison, Future Perfect (A Promise), People have Poisoned my Mind to a Point I Can no Longer Function,
Doodseskader

Style : Sludge / Grunge / Post Metal
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Origine : Belgique
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