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BiographieComposé de Brian (basse), Colin (guitare et chant), Dave (batterie), Don Martin 3 (du nom du dessinateur américain notamment connu pour son travail dans la revue satirique Mad Magazine) fut active dans sa région floridienne de 1993 à 1996. Le caractère local et confidentiel du combo rend le reste incertain. On recense trois sorties durant cette période : un 7’ chez Oberon, un 12’ et un Three-way Split (avec Moonraker et Hope Springs Eternal) chez Belladonna ; quelques vidéos lives et des morceaux qui ont marqués toute personne s’étant intéressée de prêt ou de loin à la période emo 90’s way. Bien qu’aucun label n’ait sorti la discographie complète, on la retrouve de manière officieuse sur Cdr. Colin et Brian ont depuis formé Wilderness en 2003. ChroniqueDiscography ( 1997 )Don Martin 3 est une formation qui ne s'est jamais laissée guider par aucune chronologie. Le temps est une illusion ; et le corps, le réceptacle de la souffrance, alors les aiguilles du cadran, il ne s’en sert que pour jouer avec, plantées dans les veines. Don Martin Three n’aura vécu que 3 ans. Le temps d’une étincelle à peine ; le temps de se consumer. La métaphore du feu inscrit dans toute sa discographie, DM3 est l‘incarnation de ces groupes qui n’ont jamais pensé à jouer autrement que pour la seconde même : Don Martin 3 est un instant et "Transistor" le visage de l’éphémère métamorphosée en éternité. Morceau phare de la période 90’s au même titre que le "Angry Son" d’Indian Summer, "Transistor" relève du patrimoine historique de l’emo. Entrecallé sur une succession d’arpèges devenue mythique et décliné par les spoken words fiévreux de Colin, la tracks embrasse frissons, poésie et rages en 5m30. "We start to get away from ourselves". Car DM3 parvient bien à décoller l‘auditeur de lui-même. Il le transporte. Dans ce sillage incandescent, le trio enchaîne les compositions inventives et marquantes, bâties sur une basse phtisique qui crache ses accords sales ("Fire As Metaphore 4") tandis que l’unique guitare combat ces toux par des volutes de mélodies tristes as fuck ("Katahdn", "Fire As A Metaphore 1"). La discographie du combo est à l’image de ce rapport des instruments. Entre la maladie et la lutte, la fureur et l’accablement. DM3 n’a laissé que 8 titres, immortalisés par des enregistrements grésillants et raw où l’émotion supplante toutes les autres considérations artistiques. Tenu à bout de bras - à bout de force -, par un chant gorgé de maux et de douleur proche de Still Life et élevée à l’école de Moss Icon ("Fire As A Metaphore 1"), la formation floridienne est une illustration clef de ce passage de rênes du milieu des années 90, qui voulait simplement hurler sa révolte punk et qui s’est retrouvé au sol à murmurer du bout des lèvres : "There's nothing more than our own twisted imaginations". En écoute sur myspace. |