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Biographie
Justin - batterie, chant Sean - basse, chant Matt - guitare, chant
Cease Upon The Capitol cesse toute activité en 2007. Après quelques mois d'inactivité Matt s'ennuie et décide de reprendre du service. Avec Roy (ex CUTC), Sean et Justin, il fonde Dolcim. Le groupe devient rapidement trio suite au départ de Roy et continue à composer. Une première démo voit le jour suivi d'un premier album, Guillotine Ride, chez React With Protest (Comadre, Battle Of Wolf 359 etc.).
"We Carry the Fire", comme martèle durant tout leur périple le père à son fils dans La Route de McCarthy. Le feu comme symbole d'espoir et non de destruction. Le titre peut paraître un poil présomptueux, peut-être même sarcastique d'autant plus que le rapport avec l'artwork n'est pas des plus évidents. Il est plus clair lorsque l'on jette un oeil sur le layout du deuxième album de Dolcim. En fait de flamme, il s'agit peut-être d'apporter la lumière aux obscurantistes convaincus que la peur est l'unique moyen de gouverner efficacement.
L'idée de départ germe lors des sessions d'enregistrement de Guillotine Ride. Un trombinoscope, un carnet de témoignages décrivant les dernières volontés d'une demi douzaine de personnes d'âge, de milieu social différents avant la supposée invasion extraterrestre qui dévastera tout sur son passage en octobre 2008 (un buzz sur Internet, même pas une bonne vieille prophétie maya ou olmèque). Orson Welles avait peu ou prou provoqué la même panique avec sa lecture de La Guerre des Mondes à la radio en 1938. L'homme a le cerveau d'un poisson rouge ou une addiction à la paranoïa. Dolcim reprend les mailles là où il les avait laissé avec Guillotine Ride. Des mélodies sucres surfant sur un matelas hérissé d'épines, des harmonies directes dans les tripes jouant avec une basse dégoulinante au trente-sixième dessous pour donner à We Carry the Fire une enveloppe poisseuse avant de s'emballer dans de furieuses descentes ("Horace and Jaqueline (94 and 86, Retired)"). Un trio autiste qui fait ce que bon lui semble avec des titres à plusieurs entrées ("Claire (31, Advertising)"), tantôt sombrant dans un chaos sonore transpercé de flèches incendiaires ("Sam (7, Second Grade)"), frisant l'asphyxie pour finalement se donner de l'air sur des sentiers plus éthérés ("Xavier (35, Artist)"). Dolcim s'amuse à sauter les barrières et réussit le tour de force de ne jamais s'enfoncer dans des sables mouvants, même lorsqu'il surprend avec ses cocottes funkys sur le furieux "Jonas" ou par le so emo juteux "Sarah (29, Mother)".
Même pas un an après le surprenant Guillotine Ride, Dolcim offre encore plus de couleur et d'intensité à son screamo déjà dense. Entre furia punk et voluptés postcore, le trio semble avoir trouvé un équilibre parfait dont We Carry the Fire est l'émanation la plus probante.
Tracklist : 01. Eyewitness Account, 02. Horace and Jaqueline (94 and 86, Retired), 03. Claire (31, Advertising)*, 04. Sam (7, Second Grade)*, 05. Xavier (35, Artist), 06. Richard (54, Priest)*, 07. Jonas (19, Store Clerk), 08. Sarah (29, Mother), 09. Advanced Civilization.
A écouter : le sourire aux l�vres
Dolcim comme une douceur. Dolcim comme une friandise. Mais un bonbon acidulé du genre à picoter sous le palais jusqu'à en faire fermer les yeux.
Détruire pour tout reconstruire mais pas sur n'importe quelles bases. Celles de Cease Upon the Capitol étaient solides. Rien d'étonnant alors à ce que tout reparte de là. La première démo était l'étincelle. Guillotine Ride est le combustible d'un incendie qui se propage dès les premières notes d'"Alvin Has Left the Building". Un screamo fusionnel, une rythmique déchirante frisant parfois le chaos ("Twins vs Olsen Twins"), Dolcim déboule sous un déluge hystérique pour se plonger dans un océan sonique, une orgie de mélodies forgée par une guitare autiste traitée à la manière post-rock, en apparence pas nocive pour deux sous, mais qui devient de plus en plus envahissante ("Marriage Is the Leading Cause of Divorce"). La puissance d'un éboulis de caillasses et la plénitude d'un champ de blé. Guillotine Ride est le point convergeant d'un screamo/emoviolence rude, exalté et enthousiaste d'où surnage le chant déchiré de Mark Strickland, et une dimension plus emocore, mêlant harmonies écorchées tendant au noisy et une ambiance proche du style interstellaire de Hopesfall ("Oedipus Complex with Mother Nature", "HMS Beagle", "Senior Citizens Kane").
Peu de choses à jeter donc dans cette première fournée n'était ce petit côté mainstream surgissant de temps en temps. Les fans de Cease Upon The Capitol ne devraient pas avoir de mauvaises surprises.
Tracklist : 1. Alvin has Left the Building*, 2. Twins vs Olsen Twins, 3. Marriage Is the Leading Cause of Divorce, 4. Brosef Stalin, 5. Kiss my Grits*, 6. Oedipus Complex with Mother Nature, 7. HMS Beagle, 8. And So the Martyr Says Over my Dead Body, 9. Senior Citizens Kane, 10. Noah Ark Was an Orgy, 11. #7
A écouter : Senior Citizens Kane, #7
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