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Biographie

Divorce

Composé de 3 nanas et d'un barbu localisés à Glasgow, Divorce éructe un noise rock virulent et pernicieux depuis 2009 et leur premier 10" éponyme sur Optimo Music. Après des tas de split et de 7" sur des labels comme Milk, Merok ou Winning Sperm Party, Divorce sort son premier LP en septembre 2012 sur Night School Records et s'impose comme un groupe noise de qualité supérieure appuyé par des shows intenses avec Part ChimpComanechi, Child Abuse ou encore Chrome Hoof.

Chronique

16.5 / 20
2 commentaires (10.5/20).

Divorce ( 2012 )

Il faut toujours qu'il y en est pour ne pas faire comme les autres, pour aller foutre les mains dans les coins les plus sombres et les trous les plus dégueulasses, pour aller jeter un coup d'oeil où une lumière aveuglante semble instantanément carboniser la cornée. Ces écossais font indéniablement partis de ces têtes brûlés, qui en allant généreusement transpercer les frontières du noise rock le font littéralement décoller de plusieurs étages.
 
Ce sont les doigts englués dans le cambouis que Divorce déverse une contraposée du genre, sadique et maligne. Pour n'épargner quiconque, Divorce aborde son discours par la paire de glaviots les plus punitifs collés dans le fond de sa gorge. Ça grince jusqu'à éclater l'émail des dents, ça tord jusqu'à obstruer puis occlure les boyaux, ça lime les chairs jusqu'à attaquer les os. Largement de quoi arrêter les frais dès l'entame, la morve pendante et le cul terreux. Ce n'est qu'à partir de "Aids Of Space" que Divorce commence à déployer sa dynamique pernicieuse. De celle qui te cueille pour ne te lâcher que bien après l'ultime morceau, avec ce sentiment indéfinissable et continu d'avoir été souillé par une entité difforme, malade et extraordinaire. Car outre le lessivage à la limaille et au verre pilé sauvagement appliqué par les guitares, il y a surtout ces exquises vociférations acides, vectrices d'un venin sécrété à même les glandes d'une succube littéralement possédée, qui placent Divorce quelque part au dessus de la mêlée, préférant provoquer la sienne à l'intérieur même de ses propres trippes. Jusqu'à l'essorage final, aucun espace n'est concédé à la moindre parcelle de lumière. C'est le vacarme décadent et jusqu’au-boutiste qui règne, étouffant, vicieux et magnifique à la fois.

Ce premier LP de Divorce, sorti sur Night School Records et que l'on pourra ranger pas très loin des glaires d'Arabrot, est une pièce délicieusement malsaine et dérangeante, que l'on aimera s'infliger en boucle comme s'affranchir d'interdits socialement établis ou repousser violemment, comme un artefact maudit. Jouissif pour les uns, à vomir pour les autres.

En écoute et téléchargement sur bandcamp.