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Biographie

Disturb

Le groupe se forme en Mars 1999 à Marseille. Après de nombreux concerts et la stabilisation du line-up, les choses sérieuses commencent en Septembre 2001 avec l’enregistrement du premier maxi The last resort. Les concerts se succèdent jusqu’en 2004, le groupe décidant de sortir son premier album The worst is to come. A cette occasion, Disturb change de chanteur, et c’est alors Ju de None shall be saved qui vient officier à ce poste. Forts de leur passage au Fury Fest, les marseillais de Disturb n’ont pas fini de faire parler d’eux…

Chronique

15 / 20
3 commentaires (17.33/20).
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The Worst Is To Come ( 2004 )

Un show très professionnel et énergique, des compositions calibrées pour la scène, voilà le souvenir que nous aura laissé Disturb de son passage à l’excellente édition 2004 du Fury Fest. Autant dire une carte de visite autrement plus alléchante que la pompeuse étiquette metal/hardcore qui lui est souvent accolée. Non pas que la dénomination soit particulièrement réductrice, mais plutôt qu’elle a de nos jours tendance à caractériser un peu tout et n’importe quoi.
En provenance directe de Marseille, décidément un foyer de choix en matière de hardcore, Disturb a mis toutes les chances de son côté pour la concrétisation de son premier LP. Un effort conséquent a été fourni pour l’artwork, mais c’est surtout la production impeccable qui nous souffle à la première écoute de cet étonnant The worst is to come. Cependant, bien vite ce sont les morceaux qui retiennent notre attention, car rarement le hardcore français n’aura atteint un tel degré de perfection.
Pour une fois, le double chant mérite que l’on s’y intéresse de près. En effet, ici tout semble avoir été pensé avec cohérence, laissant apparaître en transparence une approche perfectionniste de la composition. Ainsi au sein de chaque morceau, les deux chanteurs se voient attribués différentes phases, le tout arbitré par les guitares, sans pour autant donner l’impression d’une répartition systématique.
Les 10 morceaux de cet album forment un ensemble homogène, compact, sans temps morts, en un mot : efficace. Une logique implacable à effet immédiat. Malgré tout, le milieu hardcore étant ce qu’il est, un noyau relativement hermétique, Disturb souffre de la même tare que la plupart des groupes émergents dans ce domaine : les influences se font encore trop sentir. On pourra difficilement ne pas penser à Hatebreed pour le côté mosh-part qui tâche, ou encore à A perfect murder et Terror pour le côté incisif et brutal.
Force est de constater que l’on passe rapidement outre de telles considérations à l’écoute de morceaux comme Acts vs Lives, Make your life stronger, Bleeding memories, … tant la bonne volonté du groupe est manifeste, et le résultat probant.
Disturb réalise pour l’instant un parcours quasi-idéal vers les hauts sommets du hardcore hexagonal, grâce à ses furieuses performances live et un premier LP à écouter d’urgence pour tout amateur du genre. On attend impatiemment la suite.

A écouter : make your life stronger, acts vs lives, something to die for