Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, Discipline est loin d'être le premier venu. En une dizaine d'années, le groupe hollandais a su se forger une place de choix dans la scène underground européenne qui lui a permis, notamment, d'écouler plus de 10.000 exemplaires de leur précédent opus, Saints & Sinners.
Le dernier album en date, intitulé Downfall of The Working Man, est le cinquième à sortir sur le label belge I Scream Records et se situe dans la stricte continuité de l'orientation prise par Discipline il y a de celà quelques années. A savoir un street punk très classique, ne renouvelant pas le genre - ce n'est pas ce qu'on lui demande - que l'on pourrait rapprocher de The Business, des Disasters ou de Lower Class Brats. L'ensemble des compos se déroule selon un tempo jamais trop rapide, proposant une structure très traditionnelle (couplet/refrain/break) sur laquelle Discipline prend appui pour imposer une tonalité sing along très bien maîtrisée et assez efficace ("Red & White Army", "Words Out Of Life").
Toutefois, l'expérience aidant, on surprend le groupe hollandais à vouloir travailler davantage ses compositions en y incluant beaucoup plus de mélodies, peut-être au détriment de l'énergie et de l'agressivité, qui reste malgré tout assez présente grâce à la terrible voix de Joost de Graaf ("When I'm Dancing I Ain't Fighting", "From Vengeance To Victory", "Belief").
Bref, sans être transcendant, il convient d'avouer que Downfall Of The Working Man fonctionne de manière efficace. L'impression de déjà-entendu digérée, on se prend rapidement au jeu et on se surprend, parfois, à fredonner quelques airs une fois l'écoute effectuée. Un album rapidement assimilable que devraient apprécier les fans de old school de tout poil.
A écouter : "No Surrender", "Strenght To Live", "When I'm Dancing I Ain't Fighting"