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Biographie

Disbeer

D'où vient Disbeer ? Du sud-ouest, où il n'y pas que du rugby et du cassoulet. A Auch précisément, où la scène punk est déjà prolifique. C'est lors d'une soirée arrosée que The Bomber (batterie) et The Motherfucker (guitare, ex-Enola Gay) émettent l'idée d'un groupe reprenant le flambeau de Discharge, Motorhead et de leurs héros du crust suédois. Elle sera rapidement mise en pratique pour quelques concerts locaux dont un avec les américains de Dropdead, et d'autres moins, comme à Orléans où est enregistré un live de mauvaise qualité en guise de démo K7. Nos deux larrons enregistrent ensuite quelques pistes au Madrigal Studios, qui finiront par constituer leur premier EP « Beer Drinkers And Hellraisers », sorti en 97 chez Panx Records, puis sont rejoint par The Hammer à la basse. Ils repartent écumer les clubs et squats du sud-ouest et de France, accompagnés de leurs grands amis d'Auch, Sickness, de formations tout aussi poétiques et même de Disfear et Edge Of Sanity, prenant tout de même le temps de retourner au Madrigal Studio en 98 entre deux démonstrations sonores. Leurs quasi-incessantes tournées les mènent en Belgique puis en Allemagne, où ils jouent notamment dans un festival anarcho-punk à Leipzig – le Zoro Fest – où ils prennent le temps d'effectuer un nouvel enregistrement live, cette fois plus écoutable. Retour en France en passant par la Suisse, puis sortent deux Eps en 2000 : The Frost, chez Murder Records puis The Mighty Boozer chez Panx Records. S'en suivent l'enregistrement d'un nouvel album cette fois au VolteFace studios. Disbeer repart ensuite sur les routes, puis décide une fois revenu au bercail de monter son propre label, Devil Records, suite à une détérioration de leurs relations avec Panx Records qui tardent à sortir la nouvelle galette.

Après quelques nouvelles dates plus ou moins houleuses, The Hammer décide de quitter le navire, vite remplacé par Cafard. Fin 2001, ils sortent enfin par leurs propres soins leur premier et unique album : le Kids In Satanic Service, aka K.I.S.S, 13 titres accompagnés du live au Zoro Fest de Leipzig, tiré à 1000 exemplaires et distribué par une tripotée de labels undergrounds dont Murder et Panx Records.

Comme il convient, ils repartent ravager les clubs et squat de France et de Belgique, notamment au petit festival « Blitzkrieg Bop » avec Driller Killer en tête d'affiche à Gent. De retour à Auch en 2001, ils enregistrent quelques nouveaux morceaux pour une compilation avec d'autres groupes d'Auch sous le nom de « Voice 2 » avec leurs increvables confrères de Sickness ainsi que Death Buring, Kro'n'Oï et Drie Lagen. Elle sortira plus tard, en 2003, tandis que quelques dates isolées s'enchainent avec une tournée allemande où ils retrouvent Dropdead avec qui ils partagent deux dates, mais qui se trouvent entachés de mauvais plans et autres manque de bol. Cette tournée aura raison de Cafard qui préfère céder sa place à The Fastbeer qui officiera à la basse les quelques mois restants. Disbeer se sépare finalement en 2004 après le jet d'éponge de The Bomber, membre fondateur sans qui The Motherfucker ne veut pas continuer le groupe. Ils décident quand même de sortir les quelques enregistrements non publiés sur un dernier disque « The Very Little Discography and Fortunaly Unrealised ».

Cependant, ils n'ont pas rangé les guitares définitivement et continuent d'animer bruyamment la remuante scène crust d'Auch et du Sud-Ouest chez les Violent Grannies et les indéboulonnables Sickness.