Avec ce nouvel album, Dirge scelle définitivement le sceau du post-metal et de sa vision si personnelle du style (avec ses touches d'indus uniques), et se hisse parmi les plus grands, en concentrant les meilleurs éléments de ses 2 précédents opus, pour les sublimer dans un "Lost Empyrean" à la fois colossal et cosmique, et dont la production excellente magnifie un groupe qui mérite toujours plus de reconnaissance dans la scène française et même internationale. Après 24 ans de carrière, le groupe signe un travail impeccable et millimétré. Les longues plages instrumentales nous cassent et nous transportent à la fois tout au long de ces 8 titres (Wingless Multitudes, The Burden of Almost, Algid Troy, Sarracenia), mais c'est aussi dans la dualité des vocaux et dans les détails sonores innombrables que la magie de Dirge s'opère sur des hits tels que Hosea 8:7, A Sea of Light (et son final dantesque, Wingless Multitudes dans lesquels on retrouve du Hyperion (Burden of Almost, Algid Troy) mais aussi du EMF (Sarracenia, Lost Empyrean). Chaque titre pour moi dévoile une pépite dont seul le combo parisien a le secret, il n'y rien à jeter. Les vétérans ont désormais atteint l'empyrée, et ce de la plus puissante des manières. Foncez écouter l'album de l'année ;)
Dirge
Postcore
Lost Empyrean
01. Wingless Multitudes
02. Hosea 8:7
03. Algid Troy
04. The Burden Of Almost
05. Lost Empyrean
06. A Sea Of Light
07. Sarracenia
Chronique
Dirge est grand. Très grand. Si la relative discrétion des Parisiens ne les aide pas forcément à être reconnus à la hauteur de leur talent, ceux qui, tous les trois ou quatre ans, accueillent avec excitation chaque nouveau voyage proposé par le groupe savent qu’il ont la chance de suivre une formation aussi passionnante que consciencieuse. En effet, Dirge donne avant tout l’impression de travailler avec acharnement et application toutes ses compositions et de polir avec le plus grand soin les ambiances qu’il nous propose. Du travail d’orfèvre qui peut passer dans un premier temps inaperçu face à la puissance et à la lourdeur apparente de la musique. Dirge a toujours trouvé avec brio l’équilibre parfait entre écrasement et élévation, jouant autant sur le poids de ses riffs que sur un travail des guitares plus subtil qu’attendu pour un groupe évoluant dans un style qui peut avoir tendance à se mordre la queue et à ne miser que sur le mode "branlée".
Lost Empyrean propose peut-être la musique la plus riche et "épaisse" jamais écrite par Dirge. Une fois passée l’impression d’un certain monolithisme, comme avec chacune de leurs sorties, on se laisse happer par la beauté des paysages survolés. Car il est bien question de survol, tant la musique du groupe, aussi pesante qu’elle soit, bénéficie d’une approche aérienne, entre Post-Rock et Shoegaze. Il n’est pas de meilleur exemple que le morceau d’ouverture, Wingless Multitudes, qui donne l’impression d’assister à la lente montée vers le ciel d’une antique cité de pierre, bafouant la gravité et toutes les lois de la nature. Dirge prend son temps et nous oblige à prendre le nôtre, à contempler Lost Empyrean dans son ensemble pour appréhender l’immensité qu’il représente. De multiples écoutes sont également nécessaires pour apprécier comme il se doit le gros travail effectué sur les guitares et assimiler la foule de détails que recèle cet album de près d’une heure. Chant clair et hurlé se complètent à la perfection, le premier nommé prenant d’ailleurs une importance toute particulière, notamment sur Hosea 8:7 (et ses faux airs de Jesu) ou A Sea Of Light.
Les coups de boutoirs de la rythmique préparent le terrain aux mélodies qui, si elles peuvent laisser pour certaines un sentiment d’abstraction (Algid Troy, Sarracenia), savent se dévoiler avec le temps. Lorsqu’elles sont plus immédiates (Lost Empyrean), elles provoquent une jubilation brutale, cathartique. Comme sur chaque album de Dirge, les transitions entre moments d’accalmie et déflagrations sont parfaitement travaillées, justifiant chaque passage plus "méditatif" et lui donnant tout son sens une fois le morceau terminé.
Sans jamais renier son héritage Indus et Sludge, Dirge baigne sa musique dans ce qui est le plus susceptible de la servir et de la rendre encore plus poignante et évocatrice, du Doom au Shoegaze. Si vous ne vous êtes toujours pas tout a fait remis de Wings Of Lead Over Dormant Seas, Elysian Magnetic Field ou Hyperion, Lost Empyrean vous emmènera dans un endroit où tous ces albums résonnent sans interruption, chacun d’entre eux provoquant un écho participant de la même vibration fondamentale et incontournable…
A écouter : 1
Les critiques des lecteurs
Avec ce nouvel album, Dirge scelle définitivement le sceau du post-metal et de sa vision si personnelle du style (avec ses touches d'indus uniques), et se hisse parmi les plus grands, en concentrant les meilleurs éléments de ses 2 précédents opus, pour les sublimer dans un "Lost Empyrean" à la fois colossal et cosmique, et dont la production excellente magnifie un groupe qui mérite toujours plus de reconnaissance dans la scène française et même internationale. Après 24 ans de carrière, le groupe signe un travail impeccable et millimétré. Les longues plages instrumentales nous cassent et nous transportent à la fois tout au long de ces 8 titres (Wingless Multitudes, The Burden of Almost, Algid Troy, Sarracenia), mais c'est aussi dans la dualité des vocaux et dans les détails sonores innombrables que la magie de Dirge s'opère sur des hits tels que Hosea 8:7, A Sea of Light (et son final dantesque, Wingless Multitudes dans lesquels on retrouve du Hyperion (Burden of Almost, Algid Troy) mais aussi du EMF (Sarracenia, Lost Empyrean). Chaque titre pour moi dévoile une pépite dont seul le combo parisien a le secret, il n'y rien à jeter. Les vétérans ont désormais atteint l'empyrée, et ce de la plus puissante des manières. Foncez écouter l'album de l'année ;)
L'album le "plus épique et grandiose" et effectivement ça l'est !
Gros travail sur les ambiances quasi cosmiques, on est vraiment dans les étoiles avec des vocalises très en retrait. Toujours également de bons vieux riffs tranchants et lourds typés postcore.
Ce qui est hallucinant c'est l'étonnante homogénéité des morceaux qui s’enchaînent d'une traite de façon complètement hypnotique. Sans doute l'album FR de l'année pour moi !
Une bonne grosse claque, excellent !
dans le genre post core puissant planant et émotionnel, il est parfait.
Dirge, c'est énorme. Dirge n'a rien à envier aux autres formations du genre. Il est Inutile de les comparer à Cult of Luna, Year of no Light, Isis ou autres car ils ont un son bien à eux, planant, aérien, pinkfloydien. Dirge est une des meilleurs formations métal françaises. La pochette mystérieuse est franchement très belle. Surtout dans sa version LP limitée avec fourreau. Foncez dessus si vous arrivez a le dégotter. Moi je garde le mien, c'est sûr. ;p