J’avais déjà dit beaucoup de bien de Me From Myself, to Banish : Le groupe avait su capter l’attention au travers d’un EP porté par Throatruiner, dealer de bon gout. Aegri Somnia, premier LP du combo, s’annonce donc dans cette lignée ou je citais précédemment Disfear, Birds in Row, … Pas de grosse surprise à première vue donc, ce nouvel album n’annoncera pas de changement de cap de dernière minute, mais bien une suite logique à l’opus précédent.
Derrière un latinisme évident (Aegri Somnia peut se traduire en Les Rêves d’un homme malade), le quintet a décidé d’aller à l’essentiel : onze titres pour une durée moyenne de deux minutes. Direwolves sera direct ou ne sera pas. Viscéral et couvert de sueur, le combo s’efforce à reproduire l’effet de Me From Myself, to Banish. S’emporter de manière continue dans ces effluves de passion (« Keep it Clear » et « Endless Tragedies ») n’est pourtant pas chose la plus aisée, mais Direwolves y arrive sans mal (« The Blindless that Keeps You Warm »). Pourtant, on pourra parfois avoir envie d’un son un peu plus sale, plus crasseux (« Holy Treason ») sans pour autant perdre en impact (le Daggers sorti en même temps reflète ce que l’on aurait pu attendre en terme de ressenti). C’est d’ailleurs ce qui peut légèrement ralentir les écoutes de Aegri Somnia, là ou Calvaiire ou Daggers (si l’on cite des artistes du même label en référence) peuvent faire l’effet inverse.
Aegri Somnia montre donc que Direwolves sait, au format court comme long (même si une vingtaine de minutes ne sont pas foncièrement plus délicates à apprécier que 16 minutes), tenir le choc. Comme d’habitude chez Throatruiner, on ne peut pas être déçu de l’objet (graphiquement et musicalement) et l'envie d'y retourner régulièrement est bien présente.
A écouter : The Blindless that Keeps You Warm