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Biographie

Desert City Soundtrack

Matt Carrillo: Chant/Guitare
Brian Wright: Batterie/Percussions/Orgue
Cory Gray: Chant/Piano/Basse/Orgue/Trompette

A l'origine de la signature de Clair de Lune sur le label américain Deep ELM (Latterman, Sounds Like Violence), Desert City Soundtrack est une formation au line-up peu commun. D'ailleurs, si l'on en croit les instruments utilisés, il n'est pas anormal que la musique de Clair de Lune ait attiré l'attention du trio.
Originaire de Portland, dans l'Oregon, le groupe en est déjà à sa troisième galette. Après un EP sorti en 2002, Contents Of Distraction, et un premier album, Funeral Car, paru en 2003; le combo nous revient en 2005 avec leur troisième disque, Perfect Addiction, sous la production de Brandon Eggleston (Modest Mouse, Pretty Girls Make Graves, Les Savy Fav).

Chronique

15 / 20
1 commentaire (15/20).
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Perfect Addiction ( 2005 )

Là où la majorité des formations, affiliées de près ou de loin à la scène 'emo', habituaient l’auditeur à des productions en deux actes dont la trame se résumait à juxtaposer scènes de détresses ‘insoutenables’, et scènes de rage incitant au soulèvement, Desert City Soundtrack écrit les dialogues d'une dualité nuancée, ajustant les moments d'une déprime lancinante, à ceux d'une haine bruitiste. Subtilité et retenue sont ici les instruments confirmés d'un second volet dont la réalisation ne peut qu'attirer les lumières. Son titre: Perfect Addiction.

Faisant suite à Funeral Car, ce second chapitre répète les fondements qui ont fait le succès du premier volet, à savoir la primauté des acteurs principaux, personnifiés par le piano et la batterie.
En guise de générique, l'alternance des touches noires et blanches ouvrent ainsi une grande partie des morceaux, que ce soit sur "Playing The Martyr", ou bien sur "Watering Hole". Ces sonorités confèrent une tension des plus inquiétantes au tout, de part ces notes pleines d’intimité que l’on retrouve usuellement dans les compositions de DCS. L'interprétation du second rôle, que l'on doit à la batterie de Brian Wright, n'en donne la réplique qu'avec plus de justesse, et se voit de ce fait confier l'introduction de certains plans comme sur "The Dining Dead", mais aussi sur la pop innocente de "Whatever The Cost".

Un casting qui a de quoi séduire, mais certains choix de la part de Desert City Soundtrack tendront à déstabiliser les adeptes de Funeral Car.
Ce dernier usait de façon récurrente de dissonances, affichant cette énergie haineuse, tant au niveau du jeu de guitare, que sur des envolées pour le moins criardes ("Drowning Horses"). Perfect Addiction privilégie les accalmies, plus que ce ne fut le cas précédemment, bien que de temps à autres, ces sonorités noise réapparaissent de nouveau. "No Signal" dépeint cette coordination à renfort d’un climax instrumental, sur fond de multiples distorsions et autres hurlements. Une folie, couplée à une rage, bien moins présente qu'auparavant donc, et qui ne font, quelque part, que mettre en avant le rôle figuratif de la guitare, prétexte à renforcer les mélodies ("First Sickness"). Quant à l'interprétation, celle-ci s'avère à peine plus convaincante ("Lets Throw Knives", "Not That Bad"). L'envie de chanter à l'unisson ne se fera que rarement ressentir par l'auditeur, et à défaut de montées criardes, il n'y a guère que la douceur immuable des vocalises de Cory Gray qui demeurera poignante ("Last Nights Floor", "Batteries").

Avec ce second effort, Desert City Soundtrack met en musique la bande-originale d'une relation douloureuse, où piano, batterie et trompette pansent les plaies d'un drame dont Perfect Addiction est l'unique symbole au demeurant. Un documentaire fictionnel qui exige du temps, ainsi qu’une attention soutenue lors du générique de fin ("Good Times Without"), listant les acteurs d'une vie pour le moins tourmentée, et sur lequel pourrait figurer les membres de Clair de Lune.

A écouter: "Lets Throw Knives" et "First Sickness" sur MySpace; "Lets Throw Knives", "Last Nights Floor" et "Playing The Martyr" sur PureVolume. MyWire.

A écouter : Batteries; No Signal; Last Nights Floor; Playing The Martyr; Good Times Without
Desert City Soundtrack

Style : Emo / Noise Rock
Tags : -
Origine : USA
Site Officiel : desertcitysoundtrack.com
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