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Biographie

Der Weg Einer Freiheit

Der Weg Einer Freiheit est crée en février 2009 par le duo Nikita Kamprad (Guitare / Basse) et Tobias Jaschinsky (Chant) originaires de Würzburg en Allemagne ayant tous deux une expérience dans le Black-Metal via leur ancien projet Frostgrim splitté en 2007. Le besoin créatif se faisant pressant pendant ces deux années, le duo poursuit son Black-Metal mélodique et atmosphérique avec un premier album éponyme en 2009. Le disque recueille de bonnes critiques et les stocks s'écoulent rapidement, c'est pourquoi en 2010, Der Weg Einer Freiheit réenregistre l'album avec à son bord un batteur du nom de Christian Bass et le sort sous le label Viva Hate Records. Une suite lui est donnée en 2011 avec l'ep Agonie qui parait sur le même label. Fin 2011, Der Weg Einer Freiheit change de batteur pour Tobias Schuler avec lequel ils enregistrent Unstille qui parait en 2012. Cependant, à la fin de l'année, Tobias Jaschinsky annonce son envie d'arrêter le projet. Le groupe va alors être remanié. Nikita délaisse la basse pour s'occuper du chant puis recrute ainsi deux nouveaux musiciens : Giuliano Barbieri (Basse - Brannthorde) et Sascha Rissling (Guitare). Les allemands reviennent plus fort avec Stellar en 2015 et une signature chez Season Of Mist qui leur permet de faire de plus de concerts notamment avec The Great Old Ones, Harakiri For The Sky ou Moonspell.

14 / 20
7 commentaires (17.21/20).
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Finisterre ( 2017 )

On ne les présente plus, les allemands de Der Weg Einer Freiheit font désormais partie des figures de proue du Black Metal moderne. Multipliant les dates en compagnie de formations prestigieuses, leur notoriété ne cesse de grimper et leur nom quitte les sphères du genre pour aller chatouiller les oreilles des amateurs des styles frontaliers. Finisterre, leur quatrième album studio et huitième production si l’on y ajoute les démos et les EP, a pour lourde tâche de témoigner d’une popularité méritée et d’une publicité justifiée.

Finisterre, du latin Finis Terræ, signifie la fin de la terre. Peut-être le signe d’une rupture avec les usages communs, d’un délaissement de la masse au profit de l’aventure, du voyage, en mer ou vers les cieux : la quête d’un ailleurs. Le disque s’ouvre sur un soliloque emprunt à la romancière autrichienne Marlen Haushofer dans son ouvrage Die Wand, qui narre les jours d’une jeune femme coupée du monde et où la majeure partie des êtres vivants s’est vue inexplicablement paralysée. Autant d’indices qui concourent à supposer que la formation opère un changement artistique, voire même philosophique… et des suppositions que l’on révoque pourtant dès la première écoute.

Loin de s’affranchir des caractéristiques qui ont forgé leurs sonorités, les allemands réinjectent leur savoir-faire dans une nouvelle pièce à la production léchée et à la cadence hachée. Comme à leur habitude, ces messieurs se servent d’un chant hurlé, de blasts que l’on pourrait aisément qualifier de cataclysmiques, ainsi que de riffs en cascades pour appuyer leur propos musical mis en paroles dans la langue de Goethe, qui sied d’ailleurs inlassablement à leurs sonorités. Der Weg Einer Freiheit ne fricote ni avec le Hardcore, ni avec le Shoegaze ou le psychédélisme, ni avec qui que ce soit d’ailleurs, et reste droit face à la tempête. Probablement adeptes de l’adage ancestral « C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes ! », le duo bavarois nous ressert une bonne plâtrée que l’on digère pourtant aisément.

Plus directs et incisifs que sur Stellar (on notera sur Finisterre la quasi-absence d’interludes réverbérés et mélancoliques) et bien mieux produits que sur Unstille, Der Weg Einer Freiheit remanie sa recette sans en modifier les ingrédients qui ont bâti sa renommée. C’est savoureux, c’est consistant et ça tient au corps, mais ça ne révolutionne pas grand-chose. Les allemands présentent un disque irréprochable de par sa construction, son homogénéité et sa production et raviront très probablement leurs fans de la première heure. Seront peut-être désappointés les rêveurs qui espéraient prise de risques et innovations. Mais après tout, un peu d’authenticité ne se refuse pas.

A écouter : Si vous avez apprécié les précédents albums, m'oui.
15.5 / 20
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Agonie ( 2011 )

Ah l’allemand ! Ses douces et mélodieuses sonorités, si riches de prouesses lyriques alambiquées et de contorsions linguistiques râpeuses… Mais quelle autre langue, sinon celle de Nietzsche, pour épouser les lignes musicales torturées propres à ce style si tourmenté qu’est le Black Metal ? Chanter dans leur langue natale était une initiative salutaire de la part des musiciens de Der Weg Einer Freiheit, et si ce choix n’avait pas forcément porté ses fruits de manière évidente lors de leurs premières esquisses, l’ep Agonie, vient affirmer leur personnalité et les asseoir au sein de la nouvelle vague de Black Metal germanique.

A l’image de leurs contemporains nationaux, Le Chemin d’une Liberté mélange la science du riff et les atmosphères oppressantes et mélancoliques, se rapprochant de la démarche artistique de groupes comme Imperium Dekadenz ou Heretoir. Quelques dizaines de secondes d’une introduction clean et plaintive suffisent pour nous immerger dans un monde désenchanté et amer : les parties vocales et écorchées du regretté Tobias Jaschinsky se mêlent aux guitares impétueuses et nous entraînent dans les profondeurs abyssales du crépuscule.

Si la conventionnelle formule du premier album manquait d’audace et semblait classique aux yeux de la critique, le groupe se tourne ici vers une musique que l’on pourrait qualifier de narrative : cette dernière se joue de la sensibilité de l’auditeur, le malmène pour ensuite le traîner au cœur d’une spirale émotionnelle dont on ressent la lente et douloureuse progression. Les riffs en cascades couplés aux blasts tonitruants constituent toujours une part essentielle de la musique, bien que ces derniers soient désormais plus judicieusement mis au service de l’atmosphère partagée. Chaque nouvelle minute déploie son lot d’affects divers et variés, toujours axés sur l’idée de la contemplation du vide ou du trouble des âmes, mais insufflant la hargne et l’envie de se relever. Les morceaux crasseux et maussades, bien que résolument esthétiques, sont judicieusement ponctués de passages reposants, d’arpèges harmonieux et fragiles, à l’image d’Ana, transition calme et placide entre les deux torrents aucunement monotones que sont Ingrimm et Die Welt In Mir.

Agonie se révèle un ep grandiose, cohérent et grandiloquent évoquant tantôt une branche à la dérive sur une mare d’eau limpide et tantôt un impitoyable orage sur une ville sans couleur. Aucun regret n’est éprouvé à l’écoute de ces compositions torturées, sinon le fait qu’elles n’aient pas été portées au stade d’album. Der Weg Einer Freiheit affirme son identité et construit progressivement une patte reconnaissable et caractéristique de son œuvre : la preuve en est avec ces 25 minutes qui s’écoulent à la vitesse d’un corbeau fondant sur sa proie.

A écouter : Seul, sur un rocher
13.5 / 20
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Der Weg Einer Freiheit ( 2009 )

Logo clairement identifié, pochette grisâtre on ne peut plus explicite avec sa forêt baignant dans la brume, pas de doute, ce disque est bien celui d'un groupe de Black-Metal. En plus avec un nom pareil, en allemand de surcroit, il faudrait être aveugle pour se tromper sur la marchandise. Ceci étant, ce n'est pas un album des plus classiques (voir pire) à ce que l'on pourrait craindre au premier abord.

La galette dans le lecteur, le premier morceau rassure tout de suite. Au moins du côté de la production on ne sera pas déçu en ayant cru tomber sur un groupe de Black enregistré dans une caverne. D'ailleurs la version de 2010 a été réenregistré avec un vrai batteur laissant aux oubliettes l'horrible et pénible boite à rythme de la version 2009. Der Weg Einer Freiheit pratique donc un Black Metal mélancolique ou guerrier, mais surtout rapide et agressif. La formule est finalement assez classique et le rendu également. Beaucoup de blast, des riffs trémolo avec une disto appuyée, une voix éraillée et déchirante pour des morceaux souvent austères et malveillants.

Un des points intéressant de cet album, c'est la manière dont Der Weg Einer Freiheit appréhende leur Black-Metal, en se forgeant une identité largement nourrie de l'époque 90's (Burzum, Darkthrone entre autres) tout en modernisant son approche. Le guitariste a par exemple un attrait pour les mélodies entrelacées, et ce rendu atmosphérique qui fera penser à cette nouvelle scène Black-Metal made in Germany tels que LantlosAgrypnieDrautran ou Imperium Dekadenz que se soit sur les mélodies épiques (Aurora), plus désespérées (Zum Abschied) ou lorsqu'un froid glacial nous envahit (Frei).

Difficile néanmoins d'extraire un titre plutôt qu'un autre dans cet album, car ils semblent tous suivre à deux/trois choses près, le même schéma de construction, d'où le fait qu'on pourra trouver le disque répétitif et sans grande évolution sur la longueur. Il manque également une touche de variété et d'originalité sur ce disque éponyme pour le ressortir régulièrement lors des longues soirées d'hiver. Même si Aurora donne envie de combattre hache en main et qu'on aime se perdre dans les sombres forêts bavaroises empreintes du mysticisme de NeubeginnDer Weg Einer Freiheit souffre quelque peu des comparaisons avec les combos sus-cités.

Pour autant, Der Weg Einer Freiheit est un disque correct de Black-Metal. Il est le témoin d'un travail studieux de la part de ses deux créateurs qui maitrisent déjà bien leur sujet... mais qui reste à élaborer d'avantage dans une prochaine production.

A écouter : perdu dans la brume
Der Weg Einer Freiheit

Style : Black Metal
Tags :
Origine : Allemagne
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