Denali
Indie Rock

Pinnacle
Chronique
Flashback : Août 2003 voit la parution du second, et dernier opus, de Denali, The Instinct. A peine un mois plus tard, Jonathan Fuller et le frère Davis annoncent leur départ du groupe, pour se concentrer davantage sur Engine Down. On voit où cela les a menés. Les deux membres furent alors remplacés pour la tournée par Stephen Howard (Pinebender) et Ryan Rapsys (Euphone) ; recrutement qui conduira à la création d'une nouvelle formation en avril 2004, Bella Lea, qui deviendra Ambulette. A noter d’ailleurs qu’un premier EP vient de voir le jour : The Lottery. Quelques semaines auparavant, Lovitt clôturait la carrière de Denali, en livrant ce DVD posthume qu’est Pinnacle.
Packaging pour le moins sommaire, dépourvu de livret, le label n’y aura pas réellement mis les formes. Mieux vaut pour le coup se concentrer sur le contenu que le contenant. French Mistake en fond sonore, apparition d’un patchwork de photographies, suivie d’une seule photo du groupe, elle-même jonchée de quatre menus qui finissent d'introduire le tout : Pictures, Live, Videos, Extras. Comme promis, une bonne heure et demie de visionnage en perspective.
Côté statique, Pinnacle présente 5 galeries photos, une pour chacun des membres avec un morceau en arrière plan : Maura Davis (Prozac), Kelley Davis (Real Heat), Cam DiNunzio (Lose Me), Jonathan Fuller (You File) et le groupe au complet (Nullaby). Un slideshow de plus de 150 clichés, avec une Maura Davis à l’honneur.
Côté dynamique, les deux clips sont ceux de Hold Your Breath, et Relief. Rien d’immanquable donc puisque Jade Tree les propose en téléchargement. En revanche, le live de 45 minutes devrait en contenter plus d'uns.
Neuf titres filmés en 2003 dans différentes salles, chapitrés et couvrant de façon majoritaire The Instinct : Welcome, The Instinct, Hold Your Breath, Run Through, Normal Days, et Do Something qui achève le concert. Gunner, Everybody Knows, et Relief se veulent les porte-paroles de l’album éponyme. Chacun trouvera plus ou moins son compte dans cet tracklist', mais il est vrai qu’un concert plus long aurait été appréciable, ou ne serait-ce qu’un rappel, surtout qu’il y largement matière à. Quoiqu’il en soit, la magie opère instantanément, et de façon constante dès les premières notes de Welcome. Les effets de lumières bleutés, rosâtres, les flous artistiques opérés sur les shows du Club 5 (Washington) contribuent pleinement aux ambiances si chères à Denali. Le spectateur quant à lui se trouve immergé par les nombreuses caméras, et multiples points de vue utilisés, que ce soit pour admirer l’entrejambe de Fuller sur Hold Your Breath, ou les lèvres de la bella sur Welcome. Imaginez qui plus est un tête à tête avec la douce sur Run Through. Tout simplement inoubliable, et cela justifie à lui seul l’achat de ce DVD. Sur The Instinct, Rex M. Teese (réalisateur) juxtapose deux plans de deux concerts différents, et donc deux Maura.
Et même si au final, le set est donc un peu court, Pinnacle poursuit cette incursion live avec ses extras. The Instinct, en version complète, mais pourvue de deux autres angles, et Normal Days concentrée, dans son intégralité, sur le fameux entrejambe. Enfin, outre la partie promo’ des deux volumes de la série Lovitt Transmission, dévoilant tout le catalogue du label en live, Pinnacle suit ses auteurs sur les routes en septembre 2003, et lors de la tournée de novembre 2003 avec Deftones et Poison the Well. Au programme, et ce durant 8 minutes : rocheuses, chiens, chats, shooting photos, concerts, post prod’ de Hold Your Breath, Chino, skate, loges, douche…mais pas ce à quoi vous pensez.
Un DVD quasi-complet artistiquement parlant et qui jouit de transitions, fondus, et nombreuses prises de vue rendant le tout dynamique, ou atmosphérique. Malgré tout celui-ci souffre de quelques problèmes techniques. Le plus flagrant concerne ces artefacts apparents, peu importe ce qui est visionné, lors de la lecture du DVD sur un PC ; une pixélisation gênante sur les photos, et sur les plans généraux lorsque le contraste se veut fort entre la scène et les musiciens. On notera qui plus est, l'absence de titrages, et quelques zooms/dézooms intempestifs sur Maura...mais ça se comprend. Quant à Mlle Davis justement, son interprétation est quelque peu bousculée sur les morceaux rythmées, mise en difficulté par ses compères, et la balance. Aspect que l’on ne retrouve pas lors de leur prestation au Club 5, et qui dépareille avec celles des autres salles (Black Cat, Alley Katz, etc.). Dommage donc que l’on ait pas eu un set complet filmé dans cette salle.
Avec Pinnacle, Denali signe son troisième 'incontournable', qui reçoit donc les éloges d’un troisième chroniqueur. Un signe à prendre en compte, véritable coup du chapeau, et qui devrait inciter quiconque à se pencher définitivement sur ce groupe, devenu pour ainsi dire culte en l’espace de deux albums.
Le live est trés bon, trés trés intimiste et prenant du début jusqu'a la fin, mais 45 minutes, merde quoi, c'est vraiment trop trop peu.
M'enfin pour le peu qu'il y a, la qualité et la tracklist me plait immensément.
Pour les fans seulement je dirais.